Si Clayesmore Prep se veut être un forum participatif, il n'a nullement vocation à devenir communautaire. Merci donc de bien vouloir éviter l'abus de privates jokes dans les sections ouvertes à l'ensemble du forum. Enfin, le forum se veut être une seconde maison où chacun puisse être libre de venir rp à son rythme, qu'il soit simple membre ou fasse partie staff. Prénom Nom Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Integer ut pulvinar arcu, quis sodales orci. Prénom Nom Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Integer ut pulvinar arcu, quis sodales orci. |
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Age : 22
| Mar 11 Aoû - 19:50 Ren Belinsky deux ans. il s'était déjà passé deux ans. et la douleur était toujours aussi présente (peut-être même pire). ren s'était éloigné de tous ceux qui comptaient, oubliant la perte de sa mère dans une rancoeur féroce qui dévastait tout sur son passage. même eden s'était éloignée, dégoûtée de son comportement envers le paternel. et puis ça n'avait pas tant tardé à être le tour d'adriel et d'elione. elione dont il avait décidé de s'éloigner au moment même où il était devenu violent, le soir où il avait appris que sa mère n'était plus. après l'amour, après les baisers et le brasier, les nausées qui l'avaient secoué à l'idée qu'elle utilise ses (esclaves) larbins pour l'aider (des larbins comme elle), pour aller lui chercher des clopes... ça avait été la goûte d'eau qui fait déborder le vase.
ren se sentait seul. ren n'avait plus personne depuis quatre mois. mais sa fierté (quelle connerie) l'empêchait de ravaler tous les ressentiments et de pardonner aux meilleurs amis, aux comparses desquels il n'avait jamais été séparé depuis quinze ans maintenant (environ). alors quand le belinsky a entendu dire qu'une autre gamine à clayesmore (une falcone, qui plus est) avait vécu cette perte qui continuait chaque jour de lui grignoter le coeur et qui menaçait de le faire sombrer dans une folie persistante, il n'a plus écouté que son instinct. (mauvaise idée)
c'est à une soirée qu'il se rend, le sang déjà embourbé dans quelques whisky. (c'est toujours de la merde qui fait pas d'effet qu'on sert aux soirées.) il la repère bien vite (faut dire qu'elle est pas franchement discrète, toujours en noir, toujours à faire la gueule). ça fait quelques jours maintenant qu'il l'analyse du coin de l’œil, se demande s'il osera l'aborder, s'il osera lui parler. d'habitude, ren ne se pose jamais autant de questions avec la gente féminine : c'est inné, son charisme naturel prenant la place de la conversation. (et puis la plupart des nanas qui l'intéresse s'arrêtent à son physique avantageux.) aujourd'hui, ce n'est pas l'idée de passer la nuit en une charmante compagnie qui fait battre le sang jusqu'à ses tempes mais le besoin de se raccrocher à quelqu'un, de pouvoir expulser sa peine avec une personne qui le comprend. on ne peut pas s'imaginer ce que ça fait de perdre un parent tant qu'on ne l'a pas vécu. on ne peut pas comprendre les souvenirs qui affluent, qui font monter les larmes et les nausées en même temps, quand on voit un élément clé. on ne peut pas savoir comment ce vide dans la poitrine nous rend amorphes, incapables de vivre.
elle, elle sait. elle, des rumeurs courent concernant sa mère. et lui, il est las, pantelant d'avoir déjà trop bu. et lui, c'est un déchet qui peine à la rattraper (son salut).
il arrive à ses côtés, titubant et la mine sombre. - c'est toi calypso, hein? la voix est digne d'un australopithèque. la posture aussi. ren fait peine à voir, totalement perdu dans la déchéance, au bord du précipice. - j'ai envie... pause. il faut mettre de l'ordre dans les pensées. - non, j'ai besoin de te parler. il fait presque peur, intimidant, (suppliant) pour échanger avec elle, pour alourdir un peu leur peine à tous les deux (sans qu'elle ne sache qu'il fera indéniablement remonter les souvenirs douloureux). |
| | | Jeu 13 Aoû - 23:40 Calypso Price soirée à laquelle on l’a traîné, comme souvent. comment, pourquoi, elle ne se souvient déjà plus. ne reste que lassitude et ennuie pour lui tenir compagnie, ceux coupables de l’avoir convaincu déjà disparus depuis longtemps, probablement à noyer leur folle jeunesse dans les bouteilles d’alcool de bas étage. chose qu’elle n’a jamais vraiment compris. ce besoin de s'enivrer, de s’anesthésier les quelques neurones déjà peu vigoureux à l’éthanol. ce besoin d’oublier jusqu’à sa propre existence, ses propres limites, pour quoi ? un semblant de liberté aussi vite envolé lorsque la sobriété regagne le corps encore engourdi des folies de la nuit ? strictement aucun intérêt. alors elle reste dans son coin, l’appareil jamais bien loin, cachée dans l’obscurité, à l'affût d’un potentiel cliché, moue juste ce qu’il faut de blasée pour faire fuir quiconque aurait l’idée saugrenue de venir la déranger. parce que s’il y a bien une chose qu’elle déteste par dessus tout, c’est de se faire aborder par ces êtres imbibés se rapprochant plus de l’homme des cavernes que de l’être civilisé, tout ça pour tenir des conversations encore plus ennuyeuses que de parler de la pluie ou du beau temps. ou pire, se voir rendu l’objet de tentatives de dragues toutes plus foireuses les unes que les autres. ce qui lui hérisse les poils au plus haut point, mâchoire qui se crispe en même temps que le poing se serre, envie furieuse de casser des gueules pour leur remettre les idées en place. alors quand elle le voit approcher, de sa démarche avinée, les yeux roulent déjà dans leur orbite alors que le souffle se fait sonore, accueille le malheureux d’un soupir agacé. La voix qui s’élève, digne de l’homme des cavernes, lui arrache un claquement de langue alors qu’elle arque un sourcil face à la mention de son prénom. pas habituée à ce qu’on l’aborde pour sa personne, plutôt du genre à se la jouer discrète, invisible, tout pour éviter de se faire reconnaître. “ça dépend, tu veux quoi ?” ton monocorde, sans émotion aucune si ce n’est un relent de désespoir de voir sa tranquillité se faire la malle. elle attend, le laisse chercher ses mots qui semble avoir du mal à se trouver dans le néant de sa boîte crânienne, perd presque patience, jusqu’à ce que son besoin se verbalise. regard perplexe qui se plante vers ce déchet ambulant, parce qu’elle ne voit pas vraiment de quoi ils pourraient causer, tous les deux. “et tu veux parler de quoi ? de la pluie et du beau temps ? de la petitesse de ta place dans l’univers ? de l’insignifiance de ton existence ?” autant de sujet sur lesquels elle s’est aiguisée depuis quelques temps déjà, aussi affutée et tranchante que le fil d’une épée, prête à le découper en morceau s’il se décide à s’éterniser. |
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| Lun 17 Aoû - 21:48 Ren Belinsky le monde tangue. la vie est sans dessus dessous. les contours oculaires sont flous, les neurones peinent à électriser les connexions synaptiques. il n'y a personne là-haut, et ça ne semble pas franchement déranger ren belinsky. “ça dépend, tu veux quoi ?” l'agressivité comme seule arme d'une gamine qui lui arrive au niveau des pectoraux. mais ren n'a pas envie de danser. ren n'a pas envie de s'engluer dans cette spirale infernale qui la pousse à vouloir repousser tout un chacun, et lui avec. ren est las, ren est embourbé dans un océan aseptisé où les licornes ont commencé à voler. il la voit s'impatienter, attendre qu'il gerbe les mots qui se coincent dans les tréfonds alcoolisés de son œsophage défoncé (en rit intérieurement sans se presser). “et tu veux parler de quoi ? de la pluie et du beau temps ? de la petitesse de ta place dans l’univers ? de l’insignifiance de ton existence ?” calypso est un numéro qu'il se délecte de regarder. sans l'alcool, sa verbe et son audace lui aurait déjà plu. avec, il l'embrasserait bien sur le champ si la douleur n'était pas si lancinante dans ses tempes. boum, boum. (regarde-moi) boom, boom (souffre pour moi) - ça te dérangerait qu'on sorte ? il demande (presque comme une exigence, presque comme un supplice). j'peux pas dévoiler ma faiblesse au monde entier. j'peux pas les laisser juger ma peine. j'peux pas leur montrer que ren belinsky n'est pas aussi intouchable qu'il n'y paraît. - ou l'insignifiance de mon existence est-elle trop lourde pour toi? il n'attend pas vraiment la réponse, sort une cancéreuse de son blouson à l'effigie de clayesmore (pfff, quelle blague) pour la glisser dans l'bec et jouer avec son zippo du bout du pouce. sur le perron, il crache rapidement la fumée (essaie de dégriser sans forcément le vouloir). il sait même pas par où commencer, ren. il a jamais eu l'habitude de se livrer (sauf avec maman). ça fait deux ans qu'il emmagasine à l'intérieur tous les péchés, morceaux de lui qui essaient de le déchirer. ça fait deux ans qu'il s'abîme les poings sur des gueules inconnues pour ressentir l'euphorie de la douleur, l'hébétude de l'extase ; qu'il plonge à corps perdu dans les gamines dénudées pour remplir le vide qui a commencé à le bouffer. - paraît que t'as perdu ta mère quand t'étais gamine. il marmonne, sans savoir si elle est bien à ses côtés ou s'il parle dans le vent. ses yeux dévisagent l'horizon, la provoquent, l'excisent. perdu dans le vide, le vague à l'âme et les démons qui se repaissent de ses souvenirs avariés, ren n'est qu'une loque sur pieds. |
| | | Jeu 27 Aoû - 19:15 Calypso Price il ne lui faudrait pas grand chose pour tourner les talons et abandonner là cet être à son coma éthylique imminent. mais est-ce par pur ennui, ou par simple curiosité de voir de quoi il voudrait bien causer, les pieds restent bien ancrés dans le sol, bras croisés devant la poitrine alors que le regard dédaigneux attend la réponse. réponse qui l’exaspère, nouveau roulement des billes. comme si elle allait accepter de le suivre dehors comme ça. “ouais, ça me dérange. si t’as cru que j’allais te suivre gentiment jusqu’à ton pieu tu te fourre le doigt dans l’oeil.” autant être claire dès le départ, ça ne l’intéresse pas. les autres ne l’intéressent pas. gamine qui rêve d’une vie d’ermite, d’exile, loin de toute forme de population. ou du moins, c’est ce qu’elle aime à se dire. il ouvre de nouveau la bouche, la voix pâteuse qui vient lui vriller les oreilles à nouveau, lui arrache un rictus de dégoût. “ça relève du poids mort pour l’instant, à ce que je vois.” elle n’imagine que très bien ce qu’il a pu ingurgiter au cours de la soirée, et pour elle, autant parler à un cadavre qu’avec ce type complètement bourré. elle ne reste pas très loin de la porte, attend de voir ce qu’il peut bien lui vouloir. gamine en manque d’attention qui s’interroge face à lui, sorti de nul part, et qui pourtant la cherchait, elle, calypso. pas vraiment courant, dans la vie de la price. ce qu’il faut d’inhabituel pour éveiller sa curiosité. elle le laisse allumer sa clope, attend qu’il se décide enfin à l’ouvrir - car non, elle n’ira pas lui tirer les vers du nez - et alors qu’elle s’apprête à lâcher l’affaire pour retourner à sa solitude dans un autre coin de la salle, il lâche enfin le morceau. sa mère. évidemment. fond de colère qui commence à bouillonner en elle. encore un qui a dû entendre les viles rumeurs par cette langue de pute qui lui sert de demi-soeur. elle se racle la gorge, se décolle du mur pour s’approcher juste assez pour lui piquer sa clope des mains, sans scrupule aucun. première taffe qui se veut calmante, elle garde la cigarette entre les doigts alors qu’elle se tourne vers lui, lui crachant la fumée au visage au passage, histoire de passer ses nerfs. “y paraît ouais. tu veux savoir quoi ? si elle s’est pendue ? taillée les veines ? jetée du haut d’un pont ? d’un immeuble ? pourquoi ça t’intéresse ?” relent de haine qui résonne alors que la voix se fait encore plus cassante qu’au départ. on touche pas à sa mère.
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