surnom — polaroid c'est bête et ce n'est finalement pas un surnom, mais sa soeur l'a toujours appelé comme ça pour l'embêter, parce que depuis que sa mère lui a offert à ses onze ans, un appareil photo polaroid, c'est la passion interdite qui s'est réveillée et malgré tout son équipement, c'est ce simple appareil qu'il affectionne en particulier et qui ne le lâche pas, des photos partout, des polaroids qui prennent une place affreuse, mais des moments capturés, alors finalement, ce surnom qui n'en est pas un, ça lui va plutôt bien.
âge, lieu de naissance — dix-neuf ans à peine, même s'il aime prétendre plus, laisser planer le doute, faire l'homme, le mature, la petite brute, le maître des lieux alors qu'en réalité, il n'en est foutrement rien, né à Chicago comme sa soeur jumelle quand ses parents bossaient encore là-bas, mais ça date, les Jones ont quitté la ville depuis longtemps pour s'installer à Seattle, balayant d'un revers de la main le passé et ses sales affaires, parce qu'il est définitivement plus simple d'oublier que d'affronter ses erreurs, encore plus de les assumer.
nationalité — américain par papa, père qui se veut être un citoyen modèle, impliqué pour son pays, pour sa patrie, fin connaisseur de l'histoire du pays, fervent défenseur des droits américains, notamment celui qui consiste à avoir une arme à feu, français par maman, la pauvre est un peu dépassée, un peu ailleurs, elle ferme les yeux sur le ménage qui explose, sur les travers de son époux, ce cher victor pour se consacrer à la mode, à ses couvertures, elle veut croire qu'elle sera éternellement jeune, mais les prémices des premières rides apparaissent, heureusement, rien que la chirurgie plastique ne peut vaincre actuellement.
situation familiale — un père, ce cher Victor têtu, obstiné, autrefois pdg chez une grande marque de voiture avant de conduire à la ruine l'entreprise, une mère, Madeleine, qui refuse d'accepter la vérité et rêve de ses heures de gloire passées, les jumeaux au centre, deux enfants uniques, deux pour le prix d'un, Ellery la petite princesse capricieuses à ses heures et Marcus le loup solitaire, nonchalant et cynique, ah et n'oublions pas Octave, le dalmatien, parce qu'avoir un chien avec des tâches, c'est atypique et c'est une autre folie absurde de maman, une belle famille, un beau portrait, des photos sur les murs, des sourires, des rires, mais derrière la ruine menace, le rêve s'effondre, mais on continue à jouer à la petite famille parfaite, jusqu'à quand encore cela sera-t-il possible ?
situation financière — et là, c'est le drame, (ahahah), Jones ou la fortune qui se casse la gueule, vulgairement, littéralement, Jones où le patriarche a fait fortune dans les voitures avant de tout perdre, de quitter Chicago pour se reposer sur la fortune de son épouse, ancien top modèle, mais le temps passe et le succès de Madeleine Jones n'est plus, les contrats se font de plus en plus rare, la fortune est dilapidée ici et là, les comptes se vident, le navire n'a pas encore coulé, mais il sombre lentement et le capitaine refuse de lâcher la barre, entraînant avec lui dans sa folie, sa famille ; on garde la tête hors de l'eau, mais pour combien de temps allons-nous encore pour voir maintenir ce train de vivre ? Faire croire qu'on peut vivre comme avant ? Beau mensonge pour un beau malheur, du drame en veux-tu, en voilà, sauver les apparences, ne rien dire, cacher la vérité, jusqu'à ce qu'elle nous explose au visage quand on s'y attendra le moins.
orientation sexuelle — le bougre ne s'est jamais vraiment posé la question, même si son père est un brin con et homophobe étroit d'esprit, on dira, à ce jour, le gamin n'a jamais regardé que les femmes, sans ressentir quoique ce soit pour ses frères, mais ça ne fait pas de lui le gendre parfait pour autant, pas du tout, véritable peste envers ses dames, la réputation de petit Jones n'est plus à refaire, incapable de s'installer, d'être sérieux ou encore fidèle, il ne s'engage jamais et dans rien, pourquoi ? lui-même l'ignore, il prétend se lasser vite, mais est-ce seulement la vérité ? sa soeur le défend farouchement, prétend que de toute façon, aucune femme n'est assez bien pour lui, mais en plus d'être incapable de tenir une relation, Marcus n'est pas un gentleman pour deux sous, il ne prend pas de gant pour larguer une fille, ne veut pas s'attacher et fait parti de cette catégorie d'homme qui n'hésite pas à rompre en envoyant un sms, sympa jusqu'au bout.
côté coeur — le coeur à ses fucking raisons que la raison ignore.