maison, année d'étude — la fleur de lys et les deux clés brillent fièrement sur son pectoral gauche à chaque mouvement qu'il fait. il est fier sorn, d'être un ravenswood, persuadé qu'aucune maison ne vaut la sienne, pas même les cromwell et leur rouge tapageur. il préfère l'argent sorn, bien plus mystérieux et brillant. voilà six années qu'il foule avec grâce et une droiture de renom, les couloirs de clayesmore, spécialité économie, prêt à dériver vers la politique un de ces jours.
occupation — animateur principal du club de débat, maître de la provocation, des phrases acerbes et des rictus. il test, il pousse à bout pour faire imposer ses idées. secoue les foules par des mots qui touchent, qui choque. partisan de la démocratie, ouvert d'esprit, mais intolérant envers l'intolérance. star des pupitres et des terrains de sport. avant centre de l'équipe de volley, attaquant qui frappe chaque ballon de sa frustration et de sa colère.
choix de carrière — l'économie pour rêver plus grand. il sera grand, roi de son monde, à défaut d'être roi du monde. il finira dans les grandes institutions sorn, refusant de céder au passeport américain, trop attaché aux monarchies constitutionnelles que sont ses deux pays de sang. trader, avocat d'affaires, un requin dans un océan peuplé de poissons atrophiés.
à clayesmore depuis ? — toujours. l'élite pour l'élite. il devait réussir sorn, on lui a jamais laissé le choix. conditionné à devenir grand, aucune origine française, mais fils caché de napoléon et de son besoin inassouvi de réussite.
réputation — le marionnettiste. il fait ce qu'il veut des gens sorn. c'est sombre, on lui invente des vies, des pathologies. sociopathe qu'on entend dans les couloirs. manipulateur qui n'esquisse qu'un sourire au moment de voir ses victimes se faire écraser par le poids des mots et des vacheries, perpétrées par sa bande de bourreaux bien dressés. on a presque l'impression que son visage d'ange est là pour cacher quelque chose d'autre, un face bien plus sombre, comme si le froid de sa suède paternelle avait traversé son corps pour se déposer sur son coeur et le cristalliser. gentleman, trop bien élevé, dos droit et tête haute, elle ne semble pas née celle qui sera assez bien pour lui.
signe distinctif — une chevalière. des armoiries presque royales. il la tripote sorn, quand la note n'est pas à son goût, quand il doit contrôler la colère qui gronde dans sa poitrine, quand il doit se contrôler. une chevalière presque ancrée dans sa peau, qui brûle l'été, qui fait mal l'hiver, un rappel constant du poids qui pèse sur ses épaules. et puis y'a la mèche blonde. impeccable, rappelant les origines nordiques. la blondeur et les yeux bleus comme on a jamais vu par ici.
avis sur corvus — il aime pas ça sorn. peut-être qu'il a peur. peur qu'on vienne se mêler de sa vie, qu'on vienne découvrir son véritable visage, pas certain d'être prêt à l'affronter lui-même. n'accepte pas qu'il ne puisse rien contrôler.