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Edward Shelley
Edward Shelley
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Age : 21
 le déluge (ash)
Dim 30 Aoû - 18:28
Edward Shelley
There is something bleeding to death inside me
but I don’t know what it is.

Par-delà des nues se trouvait l’océan, ces horizons délavés d’un ciel se voulant tourments. Les yeux posés sur la fresque éthérée de ces nuages venus à déverser leur fiel, venu absoudre leur foyer céleste, l’empyrée tachait les lippes du Shelley de leurs songes avortés. À contempler les astres, les hommes rêvaient les tragiques plus que ce qu’elles n’étaient. De ces corps célestes à jamais égarés jusqu’à ces nuages que rien ne pourra jamais enlacer. Dans leur imaginaire collectif, arrogants, ils leur avaient offert la vie sans se soucier de leur sel. Sans se soucier de leurs flots. Installé sous un arbre à une distance respectable du campus, Edward contemplait le ballet indolent des nuages venu chasser les derniers souffles d’un été déjà mort. Le ballet inaltérable des saisons rappelant à l’animal en sa cage thoracique qu’il n’était que temps le séparant de l’hiver sempiternel suivant l’été de sa jeunesse. Les effluves acres de sa cigarette se mélangeait aux fragrances dégagées par la terre souffrant déluge tandis qu’il se consumait plus fiévreusement encore que le cylindre à ses lèvres. Familiarité et nostalgie offraient à l’instant quelque chose de plus que réel, de presque remarquable. Une raison de noircir quelques pages de son encre, pareille à du sang versé, ceux-ci trop vite emportés par les torrents qui choyait toujours hors du firmament.
Trempé jusqu’aux os, Edward refit tranquillement le noeud de sa cravate avant de lisser son col et se débarrasser de l’arme du crime, cylindre de nicotine consumé. Sa tenue irréprochable, son sourire factice, il passa une main dans sa crinière ruisselante dans l’espoir que le cliché soit parfait, le portrait irréprochable. Une fois satisfait de son atour, l’éclat de sa parure maculée de pluie lui offrant des airs de tragédie, il reprit sa route, laissant derrière lui ces instants de presque vie délictueux. Le pas leste, la démarche sereine, il traversa l’académie sans s’inquiéter des prunelles s’arrêtant à même son échine. D’un sourire sans destinataire propre, à une maigre vague de la main, le Shelley assurait son office tel un hoplite terrassé par l’ampleur de son fardeau. Sans réel plaisir, sans aucune envie. Juste pour ne pas y penser, ne pas regretter le doute insidieux né de la crainte, de ce passé où s’élevaient mépris et raillerie dans son sillage. C’était plus facile comme ça. Éreintant, mais moins dangereux. Moins blessant. Une vie vécue en demi-teinte, en demi-choix. Passée à contempler éclats de vie et sursauts d’effrois sans jamais les atteindre. Sans jamais faire que tenir à distance ceux autour de lui en justifiant cela par le prix de ces souffrances évitées, de ces peurs égarées.
Il était quelque chose qu’Edward abhorrait au pavillon Appolo. Du capharnaüm permanent à cette agitation que rien ne savait véritablement dompté. De l’omniprésence de la nature à son architecture trop peu gothique. Ou peut-être, tout simplement, qu’il lui fallut admettre que cet endroit fut son foyer pendant des années et que la simple pensée venait désarçonner celui qui se voulait plus fort que ça. Plus fort qu’un endroit, qu’une période de sa vie. Un géant parmi les hommes, ichor et sang unis en ses artères pour justifier la sacralité de son existence. Il n’en était rien et, le regard perdu de l’autre côté des fenêtres menant à la salle de musique, il en oubliait un instant les raisons de son opiniâtreté. Contemplant Ash face à son piano, marin sans port accroché à une barque de fortune, Edward avait l’impression d’affronter son reflet. D’affronter un moulin à vent, agitant épée et férocité quand son principal ennemi n’était que lui. Il avait l’impression de contempler une âme gémellaire, se noyant en ses mots comme il se noyait parfois en la vie. Le garçon n’avait pas besoin de faire un bruit pour que le Shelley ne l’entende. Pas depuis qu’il avait trouvé son carnet, pas depuis qu’il se voyait trop en lui. Ouvrant la porte de la salle de musique sans un bruit, il s’approcha du pianiste jusqu’à lui ébouriffer la crinière de ses doigts encore maculés de pluie. “Alors Denbrough, je t’ai manqué?” Retirant sa veste de costume, il dénoua les boutons de ses manches avant de les rouler. Image douloureusement parfaite d’une élégance ayant été forcée à son front de leurs joyaux ne le séant pas. Pourtant, il assurait le spectacle l’artiste, déférence et mépris envers les traditions suintant hors de tous ses actes. Le regard se posant sur son cadet, ses traits se froissèrent tandis qu’il contemplait Ash. Les landes du faciès de l’adolescent le terrain abscons de choses qu’Edward peinait à comprendre. Ce dernier trop habitué à ses travers, trop habitué à ne pas se soucier des gens l’entourant, que pour contempler les affres de sa propre personne sur ces derniers.
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