la lassitude comme adn, le soupir pour meilleur mode d'expression, rory grignote son ennui. une heure à tuer sans aucune ambition d'aller trouver refuge à la bibliothèque, ni remonter dans sa chambre. sociable uniquement les jours impairs à condition que la lune soit pleine, et que mercure soit en rétrograde, le regard passe vaguement sur quelques visages sans trouver le moindre intérêt. aucune envie d'aller s'enquérir des derniers potins, ou même des nouveautés de cette année, la motivation déjà rase au sol alors même que ça ne fait que commencer. ses omoplates trouvent un bout de mur contre lequel s'appuyer nonchalamment, surveiller vaguement ce qu'il se passe d'un oeil morne pour enfoncer finalement une main dans la poche de sa veste à la recherche de l'interdit : sûre que ça n'est pas autorisé, mais pas certaine de ce qu'elle encourt, rory pince une cigarette entre ses lèvres en palpant ses habits à la recherche d'un briquet qui a toujours tendance à se faire absent quand le besoin se fait ressentir.
le regard accroche une tête qu'elle connait vaguement : surtout de réputation et de voix, parfois poliment surnommé casse-couille dans des bouches rebelles qui ne supportent pas de se voir rappeler à l'ordre. si elle est clairement de cette catégorie, apercevoir le Saint Adjudent du Règlement ne la retient en rien d'aller au bout de sa démarche, refermer ses doigts sur le sacrosaint -tant désiré- briquet et s'amuse à garder le regard rivé sur ce type aboyeur de couloir dont elle ne connait même pas le prénom mais très bien la tête pour voir s'il a mieux à faire de sa journée que de rentrer ouvertement dans un conflit pour une flamme qui s'approche dangereusement d'une cigarette. choose your fighter neven. rien de mieux à faire que le provoquer juste d'un regard et d'un geste, et de se lancer des paris à soi-même sur réagira ou réagira pas. c'est juste assez pour briser l'ennui et s'occuper deux minutes trente.