Si Clayesmore Prep se veut être un forum participatif, il n'a nullement vocation à devenir communautaire. Merci donc de bien vouloir éviter l'abus de privates jokes dans les sections ouvertes à l'ensemble du forum. Enfin, le forum se veut être une seconde maison où chacun puisse être libre de venir rp à son rythme, qu'il soit simple membre ou fasse partie staff.
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 :: R.I.P CLAYESMORE PREP :: la forêt :: la cabane
Nieve Flores
Nieve Flores
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 the skeleton dance (rory)
Lun 10 Aoû - 23:00
Nieve Flores

Children behave, that's what they say When we're together, And watch how you play. Lorsque l'idée a été proposée, Nieve n'a pas décliné l'offre. A suffisamment ingurgité de podcasts, de vidéos ou de films sur la question pour se dire qu'il y a un certain attrait à s'essayer au spiritisme. Spécialement dans ce cas-là, spécialement dans le cas d'Alana. C'est pour ça qu'elle n'y pense pas grand chose, lorsqu'elle fourre un paquet de bonbons et d'autres bricoles dans son sac-à-dos presque vide, si ce n'est que pour une liasse de feuilles vierges et quelques stylos éborgnés. Elle a l'impression de vaquer en terre inconnue, cependant, et un brin morbide également – trop morbide, à son goût, peut-être. C'est une chose de se faire peur devant une vidéo, c'en est une autre de franchir le pas d'un truc dont elle a la frousse. Surtout pour quelque chose d'aussi dur, d'aussi réel, que la mort d'une adolescente. Ca tape sous la poitrine, tout proche du cœur, et ça lui noue un peu l'estomac. L'effet de groupe la pousse cependant à se secouer (n'a pas envie d'être considérée comme une poule mouillée jusqu'à la fin de sa scolarité), et à s'élancer avec une ardeur toute relative vers la forêt dont elle vient de traverser la lisière, son sac se secouant gentiment dans le bas de son dos.

L'heure du rendez-vous est après le dîner, dans la tiédeur d'une soirée qui ne fait qu'à peine commencer. Se dit qu'elle a bien fait de prendre sa lampe-torche, imaginant que leur petite magouille prendra un certain temps avant de s'amorcer complètement. Portable bien enfoncé dans la poche de son short de sport, pieds glissés dans des baskets, à croire qu'elle s'imagine déjà battre en retraite le plus rapidement possible.

Il lui faut un bon moment avant d'enfin atteindre la cabane, tant et si bien que Nieve est à deux doigts de se dire qu'elle s'est perdue. Mais la voilà enfin, oasis dans le désert, bois verni, maisonnette fardée ici et là de fleurs. Cette vision lui paraît étrangement romantique, de par cette délicatesse dont elle ne parvenait pas à se remémorer, et elle se sent immédiatement plus rassurée qu'elle ne l'était quelques minutes plus tôt. L'émotion est sans doute factice, alimentée par cette vision éperdue de sérénité – bien placée pour savoir que les cabanes sont toujours moins accueillantes une fois la nuit tombée. Pas à chercher, pas à réfléchir trop longtemps non plus, pour comprendre qu'elle doit accélérer la cadence. Front qui se colle contre la vitre du séjour, mains de part et d'autre de son visage, ses sourcils se froncent imperceptiblement en remarquant qu'elle est seule. A deux doigts de prendre son téléphone pour demander à Ash de la rejoindre. Besoin qu'elle réprime alors que, fébrile, elle s'écarte de la vitre et se met à la recherche de la clef.

Qu'elle trouve après quelques minutes, battant boisé qui se fait immédiatement déverrouiller et qui craque sous sa main lorsqu'elle la pousse. Ses paupières se plissent, alors qu'elle laisse la porte grande ouverte, flanquant son sac sur le sofa contre lequel elle s'adosse, dès qu'elle s'assied sur le sol. A prendre son portable pour y pianoter quelques recherches (spiritisme mode d'emploi, homemade ouija board, etc), les oreilles cependant aux aguets afin de guetter l'arrivée d'un autre de ses camarades. Pas très certaine de faire long feu si personne ne la rejoint. Pas sûre d'être très rassurée dans cette bicoque.

Et c'est le plancher qui craque, et c'est l'encadrement de la porte d'entrée qui capture ses prunelles avisées. « On est que deux, j'crois bien. » Nieve se redresse, portable logé dans sa main droite, esquisse un pauvre sourire à la nouvelle venue. « Si ça te dit toujours, on peut essayer de faire quelque chose avec ce qu'on a ? » Une part d'elle voudrait que sa demande soit déclinée – parce que le jour tombe, et qu'elle n'est pas à l'aise, Nieve, dans cette petite cabane dans les bois. Elle en a vu des tonnes, de films, où des adolescents se faisaient trucider en plein cœur de la forêt. Effet de son imagination qui prend le pas sur la raison ; et en même temps, pourquoi pas ? Pourquoi ne pas se laisser aller, et tenter ? Elles ne peuvent qu'être surprises, finalement. Sont en sécurité également, dans la mesure du possible. Pas sûre de ça, non plus.


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Rory Clare
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 the skeleton dance (rory)
Mer 12 Aoû - 12:29
Rory Clare
Elle devrait arrêter, Romy, les plans scabreux de nuit. Son instinct -si tant est qu'il existe- lui susurre que c'est pas une bonne idée, alors que le flash de son téléphone lui sert de lampe torche. Être prévoyante n'a pas plus été à l'ordre du jour pour cette fois que la précédente où la forêt lui a tenu compagnie pour une nuit complète. Elle a cessé d'écouter les promesses de soirées clandestines, mais pour une obscure raison elle s'est laissée convaincre qu'une soirée spiritisme était une idée acceptable, non sans avoir raillé pendant toute une pause déjeuner que c'est vraiment une idée de demeuré. La langue moqueuse avait nargué, ironisé, ridiculisé, avant d'être finalement pincée dans sa fierté d'un classique t'as la trouille de venir Clare ? Evidemment que non. (Si, un peu). Elle avait alors roulé des billes, soufflé, joué à la fille blasée pour toutefois enfiler une veste le soir venu pour ne pas se démonter. Pas qu'elle en est quelque chose à faire, mais sa fierté n'aurait pas toléré de se voir classée comme couarde de quelque chose en lequel elle ne croit pas. Parce que les morts elle s'en fout. Déjà peu d'égard pour ceux qui tiennent sur leurs deux pieds, le myocarde bien frappant dans la poitrine, elle n'a même pas une pensée pour ceux qui ont gagné le droit d'aller se faire ronger en terre. Pour Alana elle se sent concernée à trois pour-cents, pourrait pousser jusqu'à quatre si tant est qu'un point la concernait de près ou de loin.
Alors à cheminer dans l'obscurité elle se demande pourquoi elle a dit que oui, elle viendrait. Sans doute juste pour se prouver qu'elle a raison. Que c'est débile. Juste des histoires dans le vide qu'on se raconte en mangeant du pop-corn mais que les morts ne parlent pas.  Pas de réponse cohérente à l'esprit, si ce n'est un problème d'ego, et encore l'absence de messages de noms connus qui préviendraient être déjà sur place n'annonce rien de bon. Progressivement enfoncée dans sa méfiance et une mauvaise humeur latente elle se jure de faire demi-tour si elle ne trouve pas la cabane rapidement parce qu'elle n'a plus besoin de se prouver que son sens de l'orientation est désastreux. Bientôt. Elle se le promet à répétition, à chaque pas, s'impose des décomptes et des conditions : encore cinq minutes. Non, encore trois minutes. Non, allez, encore cinquante pas. De toute façon elle a pas du choisir la bonne direction. Elle devrait rentr- et la cabane surgit, la surprend presque par sa présence qu'elle trouve glaçante de réalité. Tangible, presque vivante comme si elle respirait tel un animal en bout de vie, et elle trouve ça inquiétant. La porte ouverte invite autant à se barrer en courant qu'à rentrer et la fige à distance raisonnable. Elle fabule, toute seule dans la nuit, invente une âme à une construction en bois. Là, un oeil vitreux. Ici une bouche ouverte. Elle sent son coeur prêt à faire des loopings dans sa cage thoracique et ne s'en trouve que plus ridicule. Parce que c'est vraiment une idée de demeuré, pas vrai ? Un coup d'oeil jeté par dessus l'épaule en hésitant à rebrousser chemin elle finit par abdiquer (et si on l'avait vu, depuis l'intérieur ? Interdit de jouer l'idiote peureuse maintenant). Elle se fait le serment que c'est fini les plans comme ça, spiritisme, soirée, ou même promesse de nirvana elle ne risquera plus un orteil dans le humus tant que le soleil ne brillera pas dans le ciel. Le portable enfoncé dans le jean pour se donner du courage, Rory capitule vis à vis d'elle-même, force la marche avant pour rentrer dans la cabane en feignant l'air décontractée; L'attitude vaguement boudeuse, les mains dans les poches, elle se veut touriste arrivée là par hasard plutôt que réelle intéressée. Le regard a vite fait le tour de la situation qu'elle juge silencieusement désastreuse. Il n'y a qu'une fille. Seule. Putain, quelle bande de connasses. Les molaires se serrent, grincent l'une contre l'autre, elle leur fera payer leur lâcheté, c'est promis. "Toi aussi t'es entourée de personnes courageuses ?" Elle rit jaune Rory, de s'être vue invitée puis plantée, et trouver une autre victime collatérale ça adoucit pas l'aigreur de cette réalité. "A moins que ça soit ton idée à la base ?" L’œil las embrasse rapidement ce qu'elle appellera dorénavant trou à rats dans sa tête et hausse finalement des épaules. Ca risque rien, tout du moins c'est l'excuse rassurante qu'elle se servira à chaque fois qu'elle aura besoin de se rassurer. "On laisse tomber les autres, on va pas attendre, visiblement on s'est faites ghoster, c'est raccord." qu'elle annonce en haussant des épaules. Ca devrait pas être sorcier. Elle a traîné, sur des forums, google, et toutes ces conneries de site qui promettent des expériences extralucides, avec ça, ça devrait le faire. "T'as déjà... ?" Fait un truc aussi délirant. A se sentir stupide d'être hésitante, elle se décide à aller retourner les tiroirs d'un meuble pour trouver quelques bougies qui n'attendaient qu'une soirée romantique nulle -ou deux crédules avec leur séance de spiritisme- pour exister. "T'y crois, toi ?"

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Nieve Flores
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 the skeleton dance (rory)
Ven 14 Aoû - 20:11
Nieve Flores

Children behave, that's what they say When we're together, And watch how you play. C'est rassurée que Nieve se redresse, l'une de ses mains agrippée à son téléphone alors que l'autre s'enfonce machinalement dans la poche de son short. Elle observe la nouvelle venue avec curiosité, essayant de déceler instantanément si elle tend à croire à ce genre de chose, ou si elle n'est là que pour rire un bon coup. L'une et l'autre visiblement tirées de force dans quelque chose qui semblait drôle de prime abord (mais l'était-ce vraiment ?), mais qui n'en est que plus inquiétant maintenant que le soleil se couche. « Toi aussi t'es entourée de personnes courageuses ? » Nieve renifle, sans avoir le temps de répondre à son interrogation. « A moins que ça soit ton idée à la base ? » Elle secoue énergiquement la tête, et hésite à se confondre en excuse, mais finit par lâcher un bref : « Non, pas la mienne. » La jeune fille essaie de se donner la même expression aigre que sa vis-à-vis mais n'y parvient guère. Pas forcément fâchée, ou ennuyée, d'avoir été plantée.

Si Nieve flippe, il n'y aura pour public qu'une seule personne – déjà bien trop, mais ça n'a (heureusement) pas l'envergure d'un groupe entier d'adolescents qui exagèrent et déforment les propos désarticulés, et les situations embarrassantes. Elle espère plier l'affaire rapidement, confrontée au calme ambiant et à l'absence de rencontre surnaturelle, et rentrer dans ses pénates sans plus de cérémonie. Elle s'en amusera plus tard, le lendemain sans doute. « D'ailleurs, puisqu'on va bientôt se faire propulser toutes les deux dans un épisode de Scooby-Doo – j'suis Nieve. Et tu es.. ? » Demande-t-elle en rangeant son téléphone dans sa poche, réagissant en même temps que son interlocutrice, à jeter un coup d'oeil dans un tiroir ici, et à prend une bougie là.

Lorsque la voix de la jeune fille percute de nouveau son monde, Nieve est occupée à décrocher le miroir du mur, et à l'adosser contre l'une des commodes. « T'as déjà... ? » Nieve esquisse un sourire, et lui coule un regard en biais, avant de se planter à ses côtés, et s'emparer des allumettes disposées également dans le tiroir qu'elle vient d'ouvrir. « Non, jamais. » D'un mouvement du menton, elle indique à sa comparse là où il faut placer les bougies – en arc-de-cercle autour du miroir. Occupée à allumer les mèches, Nieve s'enquiert à son tour : « J'imagine que toi non plus ? » Curieuse, son regard brun se relève, attendant à se faire contredire – mais n'y croyant toujours qu'à moitié. « T'y crois, toi ? » Que la blonde lui rétorque en retour, et Nieve réfléchit, puis fausse les épaules. « Je pense que ouais.. ? J'trouverais ça super triste de penser qu'il n'y a rien de l'autre côté. Ceci dit, t'sais, j'aimerais bien qu'on ne me donne pas raison ce soir. » Elle force la plaisanterie, lèvres qui s'étirent brièvement, mais n'en pense pas moins. Regard qui harponne de nouveau celui de son interlocutrice. « Tu t'attends à ce qu'on y parvienne, dis ? Communiquer avec Alana ?..tu la connaissais ? » Prononcer ce prénom lui serre un peu la gorge, et l'estomac se farde d'un poids désagréable. Elle est encore moins sûre de vouloir s'aventurer dans cette zone qui lui semble, si ce n'est dangereuse, un brin indécente.

Mais Nieve garde ses lèvres scellées et s'échoue sur le sol, jambes croisées, invitant sa compagne à faire de même. Toutes deux font face au miroir qu'elle a posé sur le sol quelques minutes plus tôt. Reflet éclairé à la douce lumière des bougies qui leur est renvoyé. « Donc, puisqu'on a pas de planche de Ouija, j'ai vu qu'on pouvait communiquer avec les esprits en utilisant un miroir. Il faut qu'on visualise le visage d'Alana, et quand on se sentira...euh, prête j'suppose, on pourra rouvrir les yeux, et commencer à poser nos questions tout en observant le miroir. S'il y a un esprit, il y sera reflété...si j'ai bien tout compris. » Son regard croise son reflet dans le miroir, et elle déglutit difficilement. J'ai un peu peur. Elle le sent dans les battements de son cœur qui commencent à l'étourdir, et ses mains frémissantes qu'elle cramponne maintenant autour de ses genoux nus. Yeux qui papillonnent jusqu'à la fenêtre, où elle remarque que les parages se fardent d'ombres plus rapidement qu'elle ne l'avait imaginé. Bientôt, la nuit sera tombée. Dernier regard pétrifié qu'elle adresse à la blonde, tous ses sens piqués au vif, nerfs qui s'agitent sous la peau et qui rendent son immobilité relativement compliquée à maintenir.

Puis, Nieve ferme les yeux et conserve un silence prudent, exemplaire. Les secondes filent, peut-être les minutes. Étrangement consciente du vent qui s'engouffre dans les feuilles, dehors, ou du craquement des branches. Paupières définitivement scellées, elle a l'imagination qui s'affole.


 
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Rory Clare
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 the skeleton dance (rory)
Sam 15 Aoû - 19:08
Rory Clare
Et tu es ? De mauvaise humeur, semble la meilleure réponse et la plus honnête, sous les moues vaguement boudeuses. "Rory. Scooby-Doo c'est plutôt cute, ça me va." Les présentations, elle avait oublié. Pas reine de la bienséance et de la politesse, non pas qu'elle soit habituée à connaître son nom - loin de la fame qui touche la petite élite insupportable - mais qu'au contraire elle s'est habituée à l'indifférence partagée : peu importe qui tu es tant que tu es là. Elle s'y reprend à deux fois pour regarder, donc, Nieve, et définir où la ranger, de quel côté de la barrière, s'il faudra prévoir de s'en faire une inimitée ou non. Elle lui en voudrait presque de parvenir à dégager une douceur polie, la rondeur des angles qui ne cherchent ni à piquer ni à blesser. Prompte à détester tout ceux qui semblent si parfaits d'extérieur, ceux que tout le monde apprécie pour leur gentillesse qui perce dès les premières secondes d'un échange et c'est tout ce qui suinte de cette fille. Le genre de fille tendre, qu'on imagine sans trop de peine les étoiles dans les yeux et pour qui n'importe qui s'accorderait à dire qu'elle mérite le bonheur, et ça, ça lui a toujours filé des montées de jalousie Rory. Les natures pas caractérielles, les appréciées, les faciles avec qui il serait difficile de se mettre mal. Seule ombre au tableau des habitudes c'est que Nieve est l'unique personne qui au moins est là, dernier rempart contre une solitude qui l'aurait forcément rendu folle de rage si elle avait du se faire le chemin en sens inverse aussitôt arrivée là. Alors c'est tranché au deuxième coup d'oeil, elle lui laisse sa chance, indépendamment de tous les réflexes de survie qui n'apprécient que rarement d'être bousculé par une gentillesse inconnue. Elle joue la carte de la curiosité - qui est sincère - suivi d'un haussement d'épaule - qui l'est un peu moins. Pas vraiment envie de s'avouer pure ignorante, pas envie non plus d'avancer le mensonger d'une expérience et passer pour une illuminée. Rory mise tout sur des réactions tiédasses et peu développées quand Nieve semble bien plus ouverte. Ca ne la prive pas d'obtempérer instinctivement au placement de bougie : elle offre au moins le confort de savoir quoi faire, permettant à la plus revêche des deux d'être utile mais pas proactive. "Je trouve pas forcément ça triste, des fois on a juste envie que ça s'arrête, surtout pas que ça continue après." Le ton est neutre, même pas spécialement laconique, elle rentre pas dans la catégorie des emokids aux lèvres toujours déprimées. "Ok c'était sinistre ce que j'ai dit, oublie." qu'elle glisse avec un sourire amusé. Elle imagine mal cette fille adhérer à l'humour noir. Et elle pourrait sans doute débattre avec elle-même du moodboard imaginaire de son unique compagnie si cette dernière ne jetait pas dans la mare la question au poids de plomb. Tout se fige un instant. Les couleurs paraissent plus fades, la gorge plus sèche, la respiration plus hachée. C'est l'affaire d'une seconde ou deux mais elle pourrait presque sentir le vent extérieur lécher non pas le toit de la cabane mais ses os. "Non, ça me parait un peu absurde de croire que ça va marcher mais…" Mais il y a ce doute pas raisonnable. Il y a le coeur qui bondit à la moindre vibration. Il y a ce courant d'air dans la nuque qui affole. Elle grimace, laisse au bon vouloir de l'autre de compléter, parce qu'elle est à peu près certaine qu'elles se comprennent dans l'appréhension. "Non, je fais partie de ceux qui ont découvert son existence qu'une fois qu'elle était morte... Et toi ?" Toujours un peu à la ramasse Rory, quand il s'agit des relations, des autres, et du monde qui l'entoure, mais cette distance à ça de précieux qu'au moins, égoïstement, elle n'a eu le sentiment de perdre personne si ce n'est un nom dans la liste des étudiants de Clayesmore. Ni plus, ni moins.

Maîtresse de cérémonie, Nieve montre l'exemple vite imprimé et calqué. L'instinct grégaire réveillé par ce fond de trouille acre qui loge un peu plus dans son ventre chaque seconde. Elle se sent stupide de s'être cru courageuse. Stupide de s'être dit que c'était rien. Non, pire, que c'était que des conneries et qu'elle rirait des autres. A croiser leur reflet dans le miroir elle voit bien qu'elle a une teinte de moins, et c'est glaçant quand en une fraction de seconde une pensée fugace ripe : les morts aussi sont livides. Bluffée de trouver Nieve solide d'apparence, et renseignée, elle garde les lippes pincées, les pupilles rivées à elle à travers le miroir, comme si elle avait peur de la voir disparaître. Elle boit ses paroles sans piper mot, acquiesce sans grande conviction — quelle putain de mauvaise idée et reste stoïque, les yeux écarquillés alors que la brune se concentre et ferme les yeux. Et s'il leur arrivait quelque chose si elle aussi elle fermait les yeux ? Pétrifiée sottement à dévisager l'autre, elle garde le silence parfait sans compter les secondes qui lui échappent. Tout est trop réel, trop tangible et c'est comme si Alana allait les bousculer à l'instant où ses cils affleureraient ses joues. Elle enterre définitivement son ego -peut-être que c'est lui qui reviendra d'entre les morts- en glissant ses doigts entre le genou et la main de Nieve. Elle presse sa paume contre la sienne sans le moindre commentaire et daigne enfin à fermer les yeux. Jamais autant été oppressée d'être coincée sous ses propres paupières, aux aguets de tout mais surtout de rien elle patiente, cherche le visage d'Alana dans toutes les news qui ont circulé et se la dépeint. Elle se répète, à intervalle régulier, de ne pas broyer les doigts de l'innocente. "Maintenant", qu'elle murmure à son attention, sans vraiment savoir pourquoi à cet instant et rouvre les yeux pour observer avec méfiance le reflet. "Euh. Alana ?" C'est stupide. C'est forcément stupide. Ca ne peut qu'être stupide. Tout ça ça existe pas. Juste un moyen de s'occuper. Les morts sont morts, rien de plus. Pourtant lorsqu'un courant d'air s'engouffre et souffle une bougie, elle est la première à crier de peur. "C'était quoi ça ?!" Rien Rory. Juste la vie.

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Nieve Flores
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 the skeleton dance (rory)
Mar 18 Aoû - 17:37
Nieve Flores

Children behave, that's what they say When we're together, And watch how you play. Nieve ne jauge la nouvelle venue du regard que l'espace de quelques secondes. Elle y voit du caractère, dans l'intonation de sa voix que dans sa posture boudeuse. L'air de rien, presque, qui la réconforte un peu dans sa panique latente. Elle a besoin de ça, et remercie d'être tombée en sa compagnie plutôt qu'avec une autre. Puis, ce sont des coups d’œil curieux qu'elle lui glisse ici et là, lorsqu'elle dispose les bougies ou les allume. Ne veut pas passer pour ce qu'elle n'est pas, sans trop savoir en même temps ce qu'elle est (ou paraît être). « Rory. Scooby-Doo c'est plutôt cute, ça me va. » Petit sourire qui étire les lèvres, alors qu'elle s'intime au silence, à deux doigts de lui dire que c'est joli, comme nom, Rory. Comme la seconde de réflexion supplémentaire qui suggère que sa vis-à-vis n'apprécierait peut-être pas le compliment, sans pouvoir dire pourquoi cependant. Mais elle s'écoute, baisse les yeux et continue à s'affairer à ses petites affaires.

C'est son front qui se plisse à l'écoute de la réponse de Rory, à propos de l'au-delà si tant est qu'il y en ait un. « Je trouve pas forcément ça triste, des fois on a juste envie que ça s'arrête, surtout pas que ça continue après. » Elle n'a jamais vraiment pensé à ça, Nieve. Mais curieuse, elle acquiesce silencieusement, essaie de mettre de l'ordre dans les idées nouvelles que Rory lui propose. Et ça lui plaît, d'être face à quelqu'un qui arbore une vision particulière de la vie, de la mort, de l'existence – et elle se demande en quoi ça pourrait les rendre différentes l'une de l'autre. « Ok c'était sinistre ce que j'ai dit, oublie. » Vivement, Nieve secoue la tête et se redresse, la considérant de ses prunelles brunes.

Se demande ce qui se trame vraiment, sous ces cheveux blonds – presque blancs – et derrière ces yeux clairs. Ca l'intéresse, sans qu'elle ne puisse se l'expliquer. « Pas du tout, t'inquiète pas. J'ai jamais vu les choses sous cet angle-là, c'est tout...mais t'as pas à te censurer, ou à faire genre pour m'épargner. » Remarque-t-elle, en esquissant une moue de circonstance – douce, compréhensive, sans parvenir à étirer le sourire qui menace de pourfendre ses lippes. Voix qui lui répond alors, à propos de la séance de spiritisme – et l'éventualité de parvenir à leurs fins. « Non, ça me parait un peu absurde de croire que ça va marcher mais… » Nieve se mordille la lèvre inférieure et rencontre son regard dans le reflet du miroir. Imagine y voir le spectre d'Alana. « Je crois que je me sentirais plus à l'aise si on appelait à nous quelqu'un de mort depuis des siècles...là, j'ai juste l'impression de rire d'un truc super grave, et monstrueux, qui s'est passé tout récemment. » Elle hausse les épaules, comme pour signifier à Rory qu'elle n'hésitera pas, malgré tout, et ira jusqu'au bout – tant qu'elle, elle reste là. Tant qu'elle bouge pas. « Non, je fais partie de ceux qui ont découvert son existence qu'une fois qu'elle était morte... Et toi ? » Hausse les épaules de nouveau, et lui annonce (sans doute un peu trop) joyeusement : « Je voulais rejoindre le conseil des élèves l'an dernier quand je suis arrivée, et elle m'a recalée. Je la connaissais pas plus que ça sinon. Elle avait pas l'air...aimable. » Commente-t-elle, prudemment toutefois, à deux doigts d'empoigner sa croix de baptême pour s'excuser de médire d'une adolescente morte. Elle n'en fait rien pourtant, et s'installe devant le miroir.

Doigts qui se joignent tranquillement, paumes qui s'épousent, alors que sa main libre se plaque sur son genou vite broyé par ses phalanges. Effet de l'imagination, peut-être, qui lui fait dire qu'elle entend du bruit. Qu'il y a quelqu'un derrière eux. Peut-être le meurtrier d'Alana qui ne tarderait pas à faire deux nouvelles victimes. Sors-toi ça de la tête, bon sang. Mais elle n'y parvient qu'à moitié, à se focaliser sur le silence qu'elle trouve pesant. « Maintenant » Soulagée, elle rouvre les yeux pour mieux considérer le miroir. Elle remarque ses propres yeux exorbités, dans l'attente d'une attaque, et le calme visiblement olympien de sa comparse. Gorge serrée, Nieve attend que Rory fasse le premier pas, incapable de soupirer le moindre fichu mot. « Euh. Alana ? » Observe les quatre coins du miroir pour s'assurer que rien ne vient d'y surgir. A le cœur dans les talons, et l'estomac en vrac. Aurait dû ramener un petit sac en papier pour l'occasion. Bougie dont la flamme vacille et s'éteint, courant d'air qui lui remonte le long de la colonne vertébrale. Cri qui s'échappe de ses lèvres, en chœur avec celui que Rory laisse entendre, et doigts qui étreignent ceux de sa comparse d'infortune avec vigueur. « C'était quoi ça ?! »  Nieve secoue la tête, incrédule face à la bougie éteinte, bras couverts de chair de poule sous l'injonction du courant d'air. « Je-je sais pas, ça a fonctionné tu crois ? » Nieve redirige son regard vers le miroir. S'efforce de suivre sa compagne dans ses pas. « Alana ? Si t'es là, dis-nous qui t'a..euh, tuée,... s'il te plaît ? » Aussitôt dit qu'elle semble se recroqueviller sur elle-même. Paupières fermées jusqu'à s'en faire grimacer de douleur, elle colle son front contre l'épaule de Rory, incapable de regarder droit devant elle. « Je flippe, je peux pas regarder..tu vois quelque chose ? » Nouveau courant d'air qui lui caresse les bras, et qui la fait se crisper davantage. « Rory, tu sens ça ? Tu le sens ? » Tellement terrifiée qu'elle se sent à deux doigts de pleurer. S'accroche à Rory comme à une bouée de sauvetage, sans laquelle elle ne manquerait pas de chavirer.


 
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@Rory Clare
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Rory Clare
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Mer 26 Aoû - 22:15
Rory Clare
De la porcelaine. Elle pourrait jurer que Nieve est une poupée de porcelaine aux expressions si douces et finement dessinées qu'on n'y attendrait jamais aucun défaut, aucune colère, juste quelque chose naviguant du spectre de la compréhension à celui de la compassion délicate. L'Amie. C'est l'archétype vivant, en chair et en os, de l'Amie. Idéale de la douceur, de la raison, et ça la fascine Rory, quand de son côté elle ne cherche ni spécialement à être agréable ni appréciée, ni même à être qualifiée de sociable. Elle la regarde, en brefs coups d'oeil par dessus ses lunettes, presque étonnée qu'elle ait une voix. Plus surprise encore de la voir souligner - elle pourrait presque sentir son doigt gracile marquer chacune des syllabes - ce pseudo tact que Rory essaye d'avoir a posteriori pour arrondir les angles. La bouche s'ouvre, se referme avec tout autant de stupeur avec le sentiment d'avoir été prise en flagrant délit pour finir par faire le choix d'esquisser un sourire entendu : duly noted, pas de langue de bois avec Nieve. Saisissante d'avoir su être aussi perspicace elle n'en reste pas moins un mystère entier. Un joli mystère, mais un mystère tout de même. C'est peut être même tout ce qui la poussera à protéger Nieve de son acidité relative quoique plutôt récurrente. Elle a la grimace facile, les remords nettement moins. Accompagne sa réaction d'un "mouais" qui ne sonne pas comme la conviction même alors qu'elle tranche intérieurement qu'elle s'en balance sévère de rire d'un truc super grave. "Au pire Alana t'en voudra pas, t'as pas l'air franchement au sommet du fun." Elle hausse les épaules vaguement, les morts ont tort quoiqu'il en soit, et puis elle imagine mal sa coéquipière d'une nuit se taille un fou-rire sur une morte. Plutôt du genre à chercher sa tombe sur google dès ce soir pour se racheter et aller y poser des fleurs. "Oh donc c'était une connasse ? Où est le problème alors !" Et c'est à elle de rire avec légéreté, ayant déjà oublié son ambition d'être moins clivante, pour ne pas heurter sa comparse. Elle a pas les mots fins Rory quand elle se fige dans son attitude revêche vaguement rebelle. Plutôt du genre irrévérencieuse sans même le chercher. "T'es dans le conseil depuis au moins ? Que sa mort serve, tu vois." Elle se demande déjà si elle va finir par tourner les talons, ou juste la maudire jusqu'à la fin des temps, horrifiée par ce manque de délicatesse, qui, à tous les coups, ne fait certainement pas partie de sa vie qui doit être pleine de politesses et de bons sentiments.
Pourtant, lorsqu'elle doit se trouver du courage, Nieve s'en sort mieux que Rory qui s'impose, cherche ses doigts pour mieux calmer la terreur naissante qui plante ses griffes dans ses viscères. Pourtant pas plus rassurée les yeux fermées que les yeux ouverts, elle donne l'impulsion, se dit que sinon elles vont mourir là, sans jamais oser relever les paupières. Mais c'est pas mieux, le coeur qui tambourine, les cordes vocales promptes à se faire entendre au premier courant d'air qui les effraie toutes les deux. Elle ne sent plus sa main, plus ses doigts, aucune douleur qui remonte dans les nerfs tellement elle est focalisée ailleurs ; qu'importe si Nieve lui broie les doigts, ou bien l'inverse, elles ont pire à gérer sans savoir quoi. "Mais qu'est-ce que j'en sais moi si ça marche ! J'ai l'air d'avoir des réponses ?!" Elle s'étrangle, fait un retour brutal à sa voisine, plus par peur que par agacement parce qu'elle ne comprend rien à ce qui leur arrive, pourvu seulement que quelque chose se passe réellement. En tant normalement elle aurait ricané du s'il te plait, mais trop pétrifiée, les yeux écarquillés sur le miroir, elle ne trouve rien de drôle dans la tentative timide de celle qui a vite fait de se cacher. Par instinct elle ferme les yeux, se replie sur Nieve, et tant pis si elles ont l'air de deux choses fragiles dans une tempête, parce que tout ce qui l'étreint c'est une peur bleue qu'elle n'a pas éprouvé souvent dans sa vie. Elle couine de désespoir de comprendre qu'elle devra s'improviser leader, et jete malgré un oeil, juste un, dans le miroir. Elle sursaute sans savoir qui ou quoi, juste une ombre du coin de l'oeil, ou juste une branche qui a bougé et dessiné un court instant quelque chose dans la nuit. Elle ne sait plus où elle habite et est certaine qu'elle pourrait avoir peur de sa propre silhouette si elle l'apercevait découpée par les bougies. "Arrête ! Tu me fous la trouille !" qu'elle glapit contre sa voisine parce que ses sens lui jouent des tours, son corps croit éprouvé des courants d'air juste parce que Nieve demande, à moins qu'elle n'ait viré folle. Elle n'arrive plus à quitter le miroir des yeux, juste hypnotisée, pétrifiée comme aux portes de la mort alors qu'elle murmure à l'autre comme si elles pouvaient être entendu par d'autres oreilles : "J'ai vu quelque chose bouger mais c'était … disons que c'était juste une branche dehors ok ? Je veux plus jouer." Ca avait l'air marrant, sur le papier. "Tu crois...tu crois qu'on peut être genre hantée après ?"

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