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 :: R.I.P CLAYESMORE PREP :: la forêt :: la plage
Rory Clare
Rory Clare
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 got a fascination
Sam 29 Aoû - 22:49
Rory Clare
toutes ces choses qui étaient machinales avant sont devenues compliquées. sujettes à d'intenses réflexions qui tournent à vide parce qu'elle ne trouve jamais plus de réponses solides, de francs oui, de certitudes de faire le bon choix. maintenant tout est inévitablement lié à un lot de doutes : est-ce que cette couleur de lipstick est vraiment bien ? pire, parfois le prénom d'oz remonte sous la peau, apparaît pour transformer les questions : est-ce que ça lui plairait à lui ? elle se maudit, quand ça arrive, souffle devant le miroir et tranche qu'elle est stupide de passer autant de temps à s'interroger sur quelque chose qui ne devrait plaire qu'à elle et ne pas se laisser influencer par le spectre d'un garçon qui lui plait un peu trop. aujourd'hui n'a pas fait exception quand plantée devant son lit elle a contemplé les sous-vêtements éparpillés. c'est stupide. c'est ce qu'elle s'est répété en boucle, qu'il n'y avait pas de raison de réfléchir. et pourtant c'est viscéral, puissant instinct adolescent qui la force à s'interroger du moindre détail, de se demander ce qu'il penserait d'elle s'il apercevait une lingerie plutôt qu'une autre, tout en se disant qu'il n'y a aucune raison pour qu'il pose les yeux dessus. qu'elle ne veut pas que ça arrive. ou peut-être que si, honteusement, elle aimerait bien juste une seconde. pour regretter juste après, éprise d'un sentiment de gêne. c'est tortueux. alors elle est restée à admirer la mosaïque de tissus, à se demander what if, parce que l'esprit se veut audacieux, ou juste naïf et présomptueux, de croire que peut-être il accepterait de se baigner ? pour aussitôt se contredire, se souffler que c'est une mauvaise idée le lac, que peut-être il finirait par trouver ça puérile... ou juste peut-être qu'il ne viendrait pas. milles conflits cérébraux à la minute jusqu'à ce que sa colocataire lui demander de bouger pour ne pas être une fois de plus en retard. forcée de faire un choix, au risque que. au risque qu'il ne vienne pas, ou qu'il vienne et qu'il veuille se baigner, au risque qu'il la voit déshabillée, la trouve ridicule, ou qu'elle ne lui plaise pas, ou qu'il fasse un commentaire. au risque d'être elle-même et que ça ne le fasse pas aussi bien qu'elle le souhaite.
une semaine. une semaine à lui glisser des regards pour essayer de capter son attention, et aussitôt détourner la tête avec malaise lorsqu'elle y arrive enfin, parce qu'elle sait de quoi elle a l'air. parce qu'elle a déjà entendu quelques commentaires glisser sur la langue des amis d'oz, à lui faire remarquer qu'il plait un peu trop aux troisièmes années, qu'il a un ticket. juste assez humiliant pour l'empêcher d'être trop transie, pour qu'elle retrouve ses soupirs, ses yeux qui roulent et sa puissante envie de leur faire un doigt d'honneur pour leur signaler tout le bien qu'elle pense d'eux. une semaine qu'elle se demande ce que lui pense d'elle. alors le soir, elle n'est pas fébrile, elle est pétrie d'angoisses absurdes. comme si elle jouait sa vie à juste attendre un garçon à l'endroit précis où il l'a laissé la fois précédente. les mêmes cartes rebattues, les omoplates à nouveau épousent la pierre froide, rien n'a changé, la jupe comme l'envie de jouer la parent à nouveau. si le regard se trouble de penser à la fois précédente, elle peut encore presque sentir le fantôme de ses lèvres dans sa nuque. au moindre bruit la tête pivote, espère reconnaître sa silhouette avant de retomber dans son ennui, persuadée à chaque seconde un peu plus qu'il ne viendra pas, que c'était juste une proposition absurde qu'il a déjà oublié. que ce n'est que dans sa tête, qu'ils sont liés par un semblant de promesse trop douce pour être rappelé d'un message qui passerait pour trivial et trop insistant. jamais été très ponctuelle dans sa vie, rory découvre l'enfer de l'avance, d'être celle qui patiente, celle qui qui ronge l'attente et l'inquiétude qui va avec en tapotant la colonne dans son dos du bout des doigts. il l'a obsédé. de la première seconde jusqu'à celle qui s'écoule dans l'instant. oz glissé sous la peau, encodé jusque dans la moelle, alors qu'elle a repassé chaque événement, chaque regard, chaque sourire, dans l'espoir d'une explication, pourquoi il était subitement apparu, pourquoi il l'avait regardé, pourquoi il l'avait embrassé. et quand elle achève de se convaincre, qu'elle se trouve naïve, elle le remarque enfin, entre soulagement et palpitations affolées de le voir et de réaliser que l'effet est d'autant plus fort cette fois. le sourire est inconscient, naturel, teinté du crush qui se confirme rien qu'à le voir sans même l'approcher. "le truc le plus stupide que tu aies fait ?" qu'elle lance d'une voix claire, juste pour vérifier si la connivence est toujours vraie, si elle peut encore espérer jouer. "tu es venu…", ajouté dans un souffle, vérité qui a besoin d'être formulé pour ses oreilles et elle s'étonne que ça l'apaise autant que ça affole tout l'organisme. jamais été retournée aussi vite par un garçon qui n'a besoin que d'exister pour la mettre dans tous ses états.
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Oz Sparks
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 got a fascination
Dim 30 Aoû - 18:38
Oz Sparks
il ne l'a dit à personne. aucun de ses potes ne sait qu'il a un rendez-vous ce soir. tant mieux. il ne veut pas que toute l’académie le sache. ça ne lui a même pas traversé l'esprit de lâcher l'information, que ce soit au déjeuner ou au parc quand ils se sont retrouvés le lendemain de la soirée des falcone. ils ont tous, sans exception, passé en revue les quelques heures passées sous les combles. les prénoms féminins ont été rapidement prononcé. le centre de leur attention, à chaque soirée. oz, silencieux, en retrait du groupe, s’est contenté de fixer son carnet sans ouvrir la bouche. il écoute mais ne réagit pas. il prend note de ce qui est dit sans participer, jusqu'à ce qu'un d'eux ne l'interpelle. les sourcils froncés et pas complètement sûr de ce qu’il avance, oliver a lâché qu’il l'a vu se rapprocher d'une blonde. et ça lui a donné envie de rire, oz, que rory soit simplement décrite par sa couleur de cheveux, qui pourtant est bien plus singulière que ce qu'oliver ne laissait supposer. le sparks a fait du sparks : un haussement d’épaules, un smirk et rien d’autre. ça a suffit pour les rendre tous fous, ils ont crié, se sont excités à imaginer une suite à cette histoire qui ne ressemblait en rien à la réalité. celle remplie de douceur et de tendresse qu’oz a partagé avec rory dans le pavillon. puis ils sont rapidement passés à autre chose quand alexander a reçu un message de son ex. le cas sparks laissé de côté, oublié après avoir été célébré dans une discussion complètement absurde. pourtant, oz, il n’a pas réussi à passer à autre chose. elle l’obsède cette fille. et il veut définitivement la revoir. mais ce côté secret, ce c'est juste entre nous qui résonne encore dans son esprit, lui plait suffisamment pour simplement croiser son regard sans s’avancer vers elle. il se la joue distant, oz. il cultive cette inaccessibilité qu’il sait attirante. et dans une foule d’étudiants à la cafétéria, ses yeux arrivent à retrouver les siens. brillants et fuyants. un brin timide. moins farouche que dans leurs premiers échanges. alors l’ego est caressé par ces attentions lointaines. parce-qu’elle ne l’a pas oublié, parce-qu’elle semble toujours perturbée dès qu’elle le voit et qu’il soupçonne qu’elle sera là vendredi soir. une partie de poker avec les gars refusée, il part à l’entrainement de tennis avec le regard fixé sur sa montre. la voix de son père, au fond de sa tête, pour lui rappeler l’importance d’être toujours à l’heure. il ne dérogera pas à la règle. encore moins ce soir. hors de question de lui faire croire qu’il lui a mis un faux plan. il finit par allonger le temps sur le court. deux heures d’entrainement suivies d’une heure pour un match improvisé et remporté. le buste se gonfle, les mollets se tendent, la paume de la main gauche est abimée à force de serrer sa raquette. l’adversaire salué, le sac récupéré, oz repart dans sa chambre pour se doucher et se préparer. et il sort le grand jeu ce soir. chemise légèrement ouverte, les mèches encore humides, il attrape son téléphone et son briquet avant de partir. hochement de tête silencieux quand il croise des visages connus dans les couloirs, il ne s’attarde pas plus. pas que ça à foutre, il a plus urgent. et au dernier  virage, le regard fixe immédiatement la colonne. le souvenir d’une rory abandonnée avec une promesse de se retrouver une semaine plus tard. et elle est là. pendant un instant, il arrive presque à croire qu’elle n’a pas bougé depuis l’autre jour. le spectacle est le même. toujours aussi cute et intriguant. la main dans les cheveux, l’autre dans sa poche de pantalon, il s’avance vers elle. les yeux bleus obnubilés par ce sourire qui illumine tout son visage. et c’est seulement quand ses pieds touchent les siens qu’il se rend compte qu’il n’a laissé aucun espace entre eux. parce-que toute cette semaine, ils n’ont fait qu’être loin l’un de l’autre. cette proximité lui manquait. "dire à une fille qui me plait qu’on attendait une semaine avant de se revoir" son index se rapproche de son visage pour venir caresser sa joue. l’électricité coule dans ses veines. et c’est seulement maintenant qu’il se rend compte qu’il était frustré de ne pas pouvoir de nouveau la toucher. une semaine, c’est long.  "tu souris comme ça à tous ceux que tu croises ou c’est parce-que t’es contente de me voir ?" la question est posée dans un murmure pour pousser cette connivence jusqu’au bout. juste eux deux, personne d’autre. alors quand elle souffle, presque rassurée, qu’il soit bien là, oz fronce les sourcils. il n’avait prévu d’être nulle part ailleurs ce soir. c’était le deal. la retrouver ici. "t’attendais quelqu’un d’autre ? déçue ?" le regard vacille à droite et à gauche, de chaque côté du couloir comme pour vérifier qu’un autre mec ne se pointe pas avant de se reposer sur elle. il hésite à faire mine de partir, s’éloigner pour la voir le rattraper mais il ne bouge pas. bien trop préoccupé d’envahir son espace personnel pour se barrer. il se penche vers elle pour lui voler un baiser rapide et tendre. ça fourmille tout l’être. ça réveille le corps. ça donne envie de passer sa soirée, collé à ses lèvres. son front posé contre le sien, il ouvre les yeux pour trouver les siens. "le lac alors ?" et ça devrait pas permis d'être déjà aussi accro à cette fille. pas lui, pas quand il fuit tout attachement. pourtant l'instinct est mis de côté, il est prêt à la suivre où elle veut ce soir.
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Rory Clare
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 got a fascination
Mar 1 Sep - 12:11
Rory Clare
la détente est instantanée. les doutes oubliés, les interrogations repoussées, juste à entendre sa voix qui l'enrobe. elle feint la nonchalance, ne décolle pas le dos de la colonne alors qu'il la rejoint. non, la gagne. dans tous les sens du terme. le sourire qui fait souvent son effet, alors même qu'il n'a jamais porté une telle sincérité. "j'aurais juré que c'était de partir si vite." elle taquine du bout de la langue, lui présente une moue vaguement boudeuse alors même qu'une partie d'elle avait éprouvé un soulagement certain de réaliser qu'elle n'aurait pas à s'extirper d'une situation tendue et refuser des avances trop poussées. seulement voilà, rory post-oz ne connait plus que la dualité, le déchirement entre deux vents contraires, l'envie de le laisser par appréhension, la déception de le voir partir parce qu'elle aurait voulu encore plusieurs minutes avec lui. parce qu'il avait quelque chose de grisant, avec ses baisers et cette attention toute particulière. l'index trace une ligne brûlante sur sa joue, suffit à lui raviver les souvenirs, lui rappeler comment sa poitrine a pu se soulever d'un soupir pour lui au moindre geste tendre. "oh ça ? non." la lutte pour arracher le sourire est pénible, le faire disparaître, relaxer les muscles qui instinctivement pourtant ne veulent qu'aboutir à une manifestation de joie pour lui. "maladie orpheline. fais pas attention, c'est juste un spasme musculaire." elle essaye de prendre l'air détachée. d'habitude ça lui pose aucun problème, la poker face à la limite de l'attitude blasée qui rend tout crédible aux oreilles des autres. mais cette fois elle tient quelques secondes avant de rire, chatouillée par l'envie de l'embrasser, l'envie de passer les bras autour de son cou, espérer qu'il la serre dans ses bras en retour. étrange instinct qu'il éveille au quart de tour, l'envie de proximité, de tendresse, d'une confiance sortie de nulle part. "en vrai je suis contente de te voir." qu'elle avoue pour rattraper, le regard qui se baisse d'un sentiment de gêne passager de devoir reconnaître qu'il lui fait assez d'effet pour induire un sourire sans équivoque. c'est le mauvais calcul, parce que les pupilles glissent de ses yeux à sa gorge, et pas de bouton fermé pour l'arrêter, elle tombe dans l'échancrure de sa chemise avant de détourner le nez. tout lui échappe, la situation, le sourire gêné, ses propres réactions, à se détester d'être aussi pantoise dès qu'il est près d'elle. elle relève le regard à temps pour capter le froncement de sourcils et regretter aussitôt sa joie maladroite. elle voudrait le contredire, couper l'élan qu'elle redoute, que ça ne soit là les germes d'une contrariété dans son regard qu'elle préfère doux et diffusé de tendresse. seulement il est fascinant, offre ses deux profils en jetant un coup d'oeil ça et là. immobile, elle se contente de l'observer, de le suivre lui des yeux plutôt que n'importe quoi d'autre mais ça ne la prépare pas à la suite. première surprise de sentir ses lèvres sur les siennes, qu'il y revienne aussi naturellement, comme si c'était une suite cohérente, logique, qui n'avait connu aucune interruption tandis qu'elle, de son côté, était plus ou moins persuadée de repartir à zéro, de ne pas pouvoir espérer trop, de ne pas se créer des attentes qui resteraient frustrées. parce qu'à tous les coups, les garçons comme lui flirtent et oublient, embrassent puis next sans l'ombre d'un scrupule, juste parce que c'est dans les règles du jeu. ses doigts retrouvent sa nuque, glissent entre des mèches encore humides alors que son regard la captive. "plus calme." qu'elle avance comme si elle avait besoin de le convaincre alors qu'elle n'est plus persuadée que ça soit l'idée du siècle, d'être seuls. le secret avant tout, sans même savoir si c'est parce qu'il est dérangé d'être vu avec elle ou bien si c'est juste que le mystère est plus confortable. "à moins que tu aies peur d'être seul avec moi." qu'elle s'amuse à murmurer toute proche de ses lèvres avant de le repousser en souriant. elle parvient à se dégager de son emprise de temps à autre, à redevenir joueuse et ne pas simplement être transie de ce garçon bien trop séduisant. c'est infime, fragile, pas suffisamment franc pour qu'elle ne soit pas aux aguets de la moindre réaction de sa part. ses phalanges se glissent entre les siennes pour le tirer, au cas où il aurait besoin d'aide, parce qu'elle ne veut pas sursauter du moindre bruit, mais aussi un peu, secrètement, parce qu'elle ne veut pas le perdre trop tôt, qu'il ne l'abandonne pas en coup de vent avec la facilité de la fois précédente, qu'être au lac l'empêchera de s'éclipser sans qu'elle ait le temps de savourer l'au revoir. en entendant les échos d'une conversation elle l'attire dans un renfoncement, se délecte de l'avoir à nouveau contre elle, à faire écran pour la cacher mais aussi pour offrir la tiédeur qui filtre à travers les vêtements. elle le force à déplier ses doigts, caresse sa paume du bout de l'index alors qu'elle lui chuchote "t'as fait quoi à ta main ?" animé d'une curiosité prévenante. risible d'une rory qui n'en a jamais rien à faire d'autre chose que de sa propre petite personne, et pourtant, à se tenir cachée avec lui on pourrait jurer qu'elle se soucie de comment il va alors même qu'elle ne sait presque rien de lui. "oz ?" son nez vient heurter le sien, tiraillée par l'envie de l'embrasser, de quémander à nouveau, croiser les doigts. lui et ses yeux bleus, lui et son sourire, lui et sa chemise entrouverte, lui et sa spontanéité. "oz. on bouge ?" et toujours à attendre après lui pour le moindre mouvement, parce qu'elle, elle est trop pétrifiée à le regarder.
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Oz Sparks
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 got a fascination
Jeu 3 Sep - 18:59
Oz Sparks
il devrait se poser plus de questions. pourquoi être revenu ? pourquoi la revoir ? quand l'instinct a toujours été de fuir toute deuxième rencontre. oz, il s'arrête au premier et unique rendez-vous. plus simple, plus fun et moins compliqué. pas le temps de s'attacher, de faire des plans sur cinq ans ou même d'envisager de la présenter à quiconque. ça lui a toujours suffi le flirt, la drague et tous les non-dits du premier soir. pas besoin de faire semblant d'écouter, de rire ou de s'intéresser. quelques heures pour apprécier ce que la fille d'en face est prête à lui offrir. mais son sourire pulvérise tout. ça fout un bordel monstre dans ses habitudes. il n'a jamais été jusque là. promettre de se revoir, un endroit, un horaire. c'est déjà trop. pourtant l'impatience était bien réelle. toute la semaine, il a cherché son regard et s'assurait qu'elle ne l'oublie pas. il n'attendait que ça : l'avoir de nouveau rien que pour lui. alors fuck les principes, ce soir il les met de côté. partir si vite l'autre soir s'est inscrit sur sa liste des regrets. encore plus, maintenant qu'il se retrouve face à sa moue boudeuse. le genre de regrets qui auront pour toujours des interrogations sans réponses du style et si. et s'il était resté, elle aurait fini par le quitter ? jusqu'où ils auraient été ? est-ce qu'il aurait eu le courage de l'embarquer dans sa chambre ? aucune foutue idée. tout reste en suspens. et au fond, une partie de lui ne peut pas s'empêcher de se dire qu'il a bien fait de mettre de la distance entre eux. tout est devenu trop. trop vite, trop tôt, trop d'émotions. complètement pris par surprise, le sparks s'est juste éloigné la semaine dernière pour se coller au plus proche ce soir. l'index se balade sur sa joue sans même réfléchir au geste. est-ce qu'il a toujours le droit ? est-ce qu'elle en a autant envie que lui ? et il pourrait s'attarder des heures sur son sourire. si doux, si solaire et si sincère. son visage entier s'illumine, il a l'impression de pouvoir percer son âme. alors la question s'échappe naturellement. besoin de savoir si ce traitement lui est uniquement réservé ou non. les sourcils se froncent, il est spectateur de ce travail sur elle-même qu'elle s'efforce de faire face à lui. il est dubitatif, sa paume suit les mouvements de sa mâchoire qui tente de reprendre le contrôle sur ce pseudo spasme. mais ce qui le prend aux tripes c'est ce rire. encore discret mais tellement mélodieux. et ce qui le fait paniquer c'est cette putain d'envie de l'embrasser. là, maintenant. pouvoir sentir ses lèvres contre les siennes. retrouver cette douceur. c'est pas normal d'être aussi accro après avoir passé à peine quelques heures avec elle. mais ça réchauffe le coeur qu'elle lui avoue qu'elle est contente de le voir. ça rassure et ça apaise cette angoisse enfouie qui lui dit que tout ça c'est à sens unique. "moi aussi. alors laisse tes spasmes musculaires s'exprimer, ça me plait." ça réveille un début de sourire. léger mais bien là. invisible pour elle qui baisse le regard, le regard attiré par ces quelques boutons qu'il n'a pas pris le temps de fermer. il a tout juste le temps d'apprécier ses pupilles captivées par sa peau nue qu'elle détourne le regard. cute. ses réactions aussi fragiles que spontanées lui donnent envie de continuer. il veut voir toutes ces nuances dans ces yeux. l'envie, l'interrogation, la tendresse, l'amusement. il veut assister à tout le spectacle. quand les autres ne sont que pimbêches agaçantes, elle se hisse au statut de cutie to protect. et il aimerait la rassurer, la sentir dans son espace, enveloppée dans ses bras. alors après s'être assuré qu'elle n'attendait que lui, il l'embrasse. parce-que c'est naturel, que c'est ce qui démange tout son être depuis qu'il l'a vu contre sa colonne et qu'il ne voulait pas attendre davantage. alors il ne se pose pas de questions même s'il espère ne pas sentir une main sur son torse comme opposition. il appréhende un refus potentiel, il se demande si elle en serait capable. et quand il sent ses doigts se glisser dans sa nuque, son inquiétude s'apaise. et il en oublierait presque qu'ils ont prévu d'aller ailleurs. bouger, se détacher, laisser de l'espace entre eux. pas du tout tentant. tout sauf de la distance. il l'écoute de loin, se laisse bercer par son souffle contre ses lèvres sans réellement percuter ce qu'elle raconte. il secoue la tête comme simple réponse. peur d'être seul avec elle ? il ne veut que ça. mais il ne s'attend pas à être repoussé. sourire de nouveau apposé sur ses lèvres, il ravale sa remarque piquante. impossible de gronder quand elle est aussi belle. un pas vers le côté, il s'apprête à s'adosser à la colonne. la regarder comme la semaine dernière. glisser ses yeux sur ses jambes, sa jupe, sa poitrine, ses lèvres, ses yeux. il est prêt à l'admirer dans sa forme la plus joueuse. "ou alors c'est toi qui as peur..." qu'il souffle, joueur. rattrapé par ses phalanges qui se glissent dans les siennes, il se laisse manipuler alors que le smirk réapparait. il remarque cette demi-prise d'initiative. cette distance qu'elle a imposé avant de la diminuer d'elle-même. pas décidée à le laisser partir. et ça lui plait de se cacher. ne pas partager ce qu'il a avec elle. pas tout de suite, pas maintenant. parce-qu'il est incapable de définir ce qu'il se passe. rien de rationnel. ses yeux s'habituent à la luminosité plus restreinte. son chuchotement le ramène à la réalité en lui posant une question. parler, ne pas juste la regarder. il baisse la tête, s'attarde sur ce qui la perturbe. cette paume abimée, malmenée dans l'effort et qui n'a aucune attention après la douche. alors sa caresse est agréable, un rappel piquant qu'il n'a mis aucune crème. "à l'entrainement de tennis, j'ai tendance à serrer trop fort ma raquette." et quand il le dit comme ça, à voix haute, il se sent con. rien de grave, pas d'accident, juste sa frustration habituelle sur le court. "pas le genre à accepter en silence de perdre." une moyenne de deux raquettes bousillées par an. excès de colère, renvoi du court, ça lui a parfois joué des tours en tournoi. incapable d'y faire quoi que ce soit. "rien de grave." qu'il se sent presque obligé d'ajouter. même s'il n'est pas convaincu que c'est de l'inquiétude sur son front, probablement plus de la curiosité. tant pis, il préfère que ce soit clair. elle risque de la voir souvent abimée cette main. son surnom soufflé, il retrouve le chemin de ses yeux. leurs nez collés, son autre main vient se poser sur le mur derrière elle. il ne bouge pas. jeu de regard silencieux. il attend qu'elle l'embrasse. parce-que c'est ce qu'elle veut, pas vrai ? il est quasiment sûr d'arriver à le lire dans ses yeux verts. aucune réponse au deuxième appel. un silence qu'il entretient avec justesse. son corps aussi immobile que son regard. et il pourrait rester longtemps dans cette position. caché, avec elle, attendre qu'elle prenne cette initiative. "je t'attends." qu'il chuchote contre ses lèvres. souvenir de la semaine dernière. ces même mots silencieux alors qu'elle s'éloignait de lui. mais là, c'est tout l'inverse. elle ne peut pas être plus proche. mais là ce qu'il veut c'est juste qu'elle y aille sans qu'il réclame. lèvre inférieure mordue, il ne lâche pas du regard. il la sait intelligente et maligne. elle sait très bien ce qu'il veut. (...) les doigts entremêlés aux siens, il l'embarque dehors. nuit noire, l'ombre de l'académie dans leur dos, ils finissent au lac. oz s'assoit sur l'herbe. un avant bras posé, il repose sa tête sur sa paume. "combien de mecs t'as ramené ici, rory ?" le smirk sur le visage, il veut savoir s'il est privilégié ou juste un nom supplémentaire sur une pseudo liste. une possessivité nouvelle se creuse dans l'estomac. le seul. il veut être le seul.
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Rory Clare
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 got a fascination
Ven 4 Sep - 23:17
Rory Clare
l'autorité brève, naturelle, qui roule dans la fin des mots, comme s'il édictait des règles, ça la laisse songeuse rory. imperméable qu'elle est à toute forme de règlement, elle n'a pourtant pas loin à chercher pour sentir toute son âme qui fléchit sans chercher à résister face aux syllabes qu'il prononce comme des désirs impérieux. c'est plus fort qu'elle, ça remonte de trop loin. plus loin que la tête, quelque part dans les viscères. c'est primal. lui offrir un regard beaucoup trop vendu, et sentir la réaction s'imposer à elle : lui sourire, parce que c'est qu'il exige. c'est gênant, d'avoir si peu de contrôle sur soi-même, d'être lisible sans effort. pire, prévisible. parce qu'à tous les coups, il savait qu'il la ferait sourire. il a pas eu de mal à faire le tour de ce pouvoir frais et pourtant déjà si puissamment encodé dans la nouvelle version d'une rory en plein crush. il ne redoute pas, d'aller placer du verbe plaire, et ça la déroute à chaque fois. ça s'utilise plus souvent sous le sarcasme, le couvert de l'ironie. et lui semble brutalement sincère. droit, même dans l'expression de ce qui lui plait. et il a pas idée, à quel point elle a envie de lui plaire au moins moitié autant que lui lui plait. "je vais y réfléchir." parce qu'elle voudrait bien croire qu'elle possède une marge de manoeuvre, quelque chose de l'ordre du libre-arbitre, mais ils savent tous les deux qu'elle n'a rien de tout ça, juste le droit d'être passagère de son propre corps, prisonnière de ses réactions de fille qui s'amourache plus vite que le feu ne brûle. mais ses lèvres la sauvent, lui épargnent de devoir chercher après une témérité absente. offre ce qu'elle a attendu toute la semaine, espéré, repassé en boucle, revécu, soupiré, espéré. une boucle qui a occupé des heures entières, perdues à regarder dehors sans vraiment réaliser qu'elle divaguait. soulagée de retrouver cette complicité tendre qui sert les côtes. elle le cherche gentiment, s'amuse à voir dans quelle direction il va partir pour se voir saisie par sa répartie qui sonne toujours plus juste que la sienne. les lèvres pincées, le sourire énigmatique, elle s'épargne la vérité, parce qu'évidemment qu'elle a peur. la nature craintive pas aidée par ce qu'il dégage, son aplomb, sa position, son attitude. effrayée d'être seule avec lui tout autant qu'elle le désire. illogique. "peur ? pas mon genre." ah-ah. elle ne fait même pas l'effort d'y croire, pied-de-nez gigantesque pour sa nature de trouillarde avérée. elle s'écarte, fuit un instant la proximité qui la met sans dessus-dessous, pour finalement saisir ses doigts, incapable de trouver le confort dans la distance. à peine éloignée, qu'elle retrouve déjà la promiscuité, partage sa bulle, incapable de déterminer si elle peut l'embrasser, où sont les limites, est-ce que les droits sont réciproques ou non. la pulpe de l'index affleure avec curiosité la paume abimée. difficile de l'imaginer en colère ou frustré, parce que de son point de vue à elle il est maître de ses émotions plus que quiconque, tête froide d'eux deux. elle l'écoute attentivement, et c'est rare. rory elle est plus connue blasée et déconcentrée que dans l'écoute. elle minaude d'un "faut faire quoi pour être invitée à voir un match ?" plein d'espoir sans s'autoriser à trop y croire, parce qu'elle attend de se voir rabrouée, parce qu'il a plus d'une raison de pas la vouloir avec lui en dehors d'un rendez-vous secret. elle tangue, se perd dans le silence qu'il installe, à ne pas lui répondre, à étirer le temps. ça la rend plus instable, plus perdue. occupée à chercher un élément de réponse dans ses yeux malgré l'obscurité. elle souffle son prénom contre ses lèvres mais rien. rien d'autre que de se voir acculée, laissée perplexe de voir qu'il ne bouge pas, ne recule pas, ne s'éloigne pas. le je t'attends qui résonne bizarrement, prend un double sens qu'elle croit imaginer de toute part, qu'il ne peut pas vraiment l'inciter à l'embrasser. " tu…" ça fait mal au ventre d'être perdue à ce point, d'hésiter comme une idiote, impressionnée par oz plus que de raison. elle se sent coincée non pas par lui, mais par elle-même, par ses appréhensions, par l'importance qu'elle place en lui, en son avis, en ce qu'il pourrait penser d'elle. elle cherche une réaction en face, glisse un sourire pour voir s'il réagit puis cède finalement, met de côté sa crainte pour se hisser sur la pointe des pieds et l'embrasser. elle en oublierait ses ambitions, ses envies d'aller plus à l'écart, juste pour le plaisir de se serrer contre lui et de partager un baiser tendre. c'est aussi plaisant qu'effrayant. elle voudrait lui dire, à quel point il l'inquiète. mais elle connait pas la franchise, ça bloque dans la gorge. "tu m'attendras aussi vendredi prochain ?" murmuré alors qu'elle ne parvient pas à lui rendre sa main, vole un deuxième baiser tant qu'elle en a le droit avant de lui rendre le lead, de s'abandonner à ses décisions pour se laisser entraîner dehors, traverser la forêt jusqu'à trouver le lac.
à peine un regard pour l'étendu d'eau calme, pour le miroitement ou le ponton d'où elle pourrait poser oz à l'eau et être pleinement la rory insupportable que tout le monde se targue de connaître. non ce qui l'intéresse c'est lui, qui trouve sa place dans l'herbe comme si elle n'attendait que lui. "cent pour-cents des mecs avec qui j'avais envie d'être seule." donc aucun. absolument aucun. mais elle rit, de l'absurdité de la situation, de la réponse insaisissable dans sa globalité. et elle se le permet parce qu'elle le sait assez fin pour douter, pour prendre du recul, pour s'interroger sur ce qu'elle annonce lorsque c'est accompagné d'un rire. elle ne chérit pas l'intimité habituellement. elle la trouve anxiogène, oppressante, à fuir. mais oz il ébranle les règles édictées, il lui donne envie de solitude partagée, simplement pour ne pas le perdre, pour ne pas être dérangés, coupés. au cas où il serait le genre à se barrer avec ses potes. au cas où il reculerait et couperait tout contact si quelqu'un s'immisçait. au cas où elle ne le reverrait plus. "devine." curieuse de savoir où il la classe, s'il l'imagine dans tous les lits, ou dans aucun, tantôt facile d'accès, tantôt trop réservée, la réputation joue pour les deux équipes, insultée plus souvent pour avoir résisté qu'autre chose. les genoux fléchissent, elle s'agenouille au plus près, reste fascinée par son attitude digne d'une divinité grecque. ses phalanges glissent dans ses cheveux à lui, qu'elle repousse tendrement en arrière. "réfléchis bien, je crois que je peux être susceptible sur ce que tu penses de moi." qu'elle souffle en jouant d'une mèche alors qu'elle esquisse un sourire. c'est une plaisanterie, mais une plaisanterie piquée d'une certaine sincérité parce qu'elle est certaine qu'elle se laisserait atteindre au coeur d'une réflexion désobligeante de ses lèvres. situation d'autant plus épineuse qu'être trop prude à dix-sept ans sonne autant comme une insulte qu'être la fille trop facile qui passe de garçon en garçon. "si ton estimation est trop loin du compte tu me dois une réponse à une question sans tricher." parce que ça commence vraiment à la titiller de savoir s'il a quelqu'un, si elle doit se convaincre d'arrêter de rêvasser à l'aîné sparks ou si elle peut se permettre de laisser son imagination divaguer et lui susurrer qu'il pourrait y avoir quelque chose. elle s'en veut, d'avoir ce genre de pensées quand déjà elle éprouve une certaine angoisse de réaliser avec quelle rapidité il s'est hissé au rend d'exception qui la fait rougir d'un rien et lui fait perdre sa répartie insolente. c'est contradictoire, déchirant. avoir peur, trouver que c'est trop, et finalement vouloir se projeter, rêver debout et faire des suppositions sur un potentiel quelque chose entre eux. "tu connaissais mon prénom…" finit-elle par ajouter sans aucun lien. ça la travaille, parce que ça rentre pas dans le puzzle qu'elle visualisait jusque là. et ça l'a touché, étrangement. ça aurait pas du, juste un surnom qu'elle présente en prénom à tout le monde, qu'elle a entendu des milliers de fois. mais ça avait un goût suave, de ses lèvres à lui. et ça l'a perturbé. marqué. "tu connaissais mon prénom, oz." elle lui sourit, à lui, rien qu'à lui, parce que c'est confortable d'être seuls au monde, parce que ça peut être sincère, ça peut être exclusif, et qu'il n'y a pas de doutes sur la question. brièvement penchée vers lui, elle pose un baiser timide sur ses lèvres en merci silencieux et pas vraiment assumé de lui avoir accordé assez d'importance pour la nommer.
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Oz Sparks
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 got a fascination
Dim 6 Sep - 19:19
Oz Sparks
il n'arrive pas à la cerner. pas complètement convaincu que ses réponses soient sincères jusqu'au bout, il essaye de trouver de la réassurance ailleurs. dans ses yeux, sur son sourire, dans sa tendresse. parce-que le sparks fait du sparks, il se la joue sûr de lui et sans filtre alors qu'à l'intérieur passer quelques heures seul avec elle le terrifie. l'envie de cette solitude tant désirée est fracassée par la peur de ne pas savoir s'arrêter. il angoisse de se laisser submerger, perdre pied, succomber à cette douceur sans arriver à y mettre une quelconque limite. alors il avale sa salive un peu plus difficilement quand elle lui dit qu'elle n'est pas du genre à avoir peur. il ne la connait pas, il ne sait pas où elle se place sur l'échelle de la sincérité. elle est en retrait, elle hésite mais elle ne rechigne pas quand il pose ses lèvres sur les siennes. alors c'est peut-être juste parce-qu'il l'intimide ? rory n'est pas entreprenante, le laisse la guider mais elle le suit sans sourciller. il est sans doute le plus flippé des deux. la prestance qu'il se donne n'est qu'apparence. l'intérieur fourmille, s'agite, se resserre à l'idée de lui laisser trop de place. c'est ce qu'elle est en train de faire. picorer tout son être pour s'y installer dans une tendresse inégalable. mais il est curieux, il a envie de voir où ça va les mener, où elle va l'embarquer. parce-que c'est putain d'agréable. eux. il retrouve dans chaque parcelle qu'elle lui offre, douceur et tendresse. son index sur sa paume abimée vient lui rappeler qu'il y a un monde ailleurs, en dehors du leur, quelque chose de plus froid, plus douloureux. il raconte presque avec banalité que c'est habituel, rien d'anormal. et ça le touche qu'elle s'y intéresse réellement. parce-qu'il n'y voit pas une conversation juste pour parler, non, elle l'écoute. et il ne s'attend pas à cette question. il était prêt à une remarque sur sa nervosité qu'il met en lumière ou son incapacité à perdre mais pas à des battements de cils qu'il trouve adorables. "me donner ton numéro pour que je t'envoie le lieu et l'heure du prochain match." qu'il répond avec aplomb. il ne fébrile pas, a assez confiance en lui pour savoir qu'il ne va pas trop loin. et il s'aventure à l'imaginer à quelques mètres de lui au prochain match. un simple regard vers le côté pour la trouver, l'image lui plait. deux récompenses pour le prix d'une en cas de victoire. sa main à attraper, sa bouche à embrasser et un nouvel endroit où se retrouver avec elle. maintenant, il veut qu'elle vienne. le contraire n'est plus envisageable. et il a besoin qu'elle fasse un pas vers lui. il veut plus que des mots ou des réponses. oz, il attend qu'elle réduise les quelques centimètres qui séparent leurs bouches. il fait pression dans le silence, il attend qu'elle fasse taire ses angoisses. il le voit dans ses yeux qu'elle hésite. et pendant un instant, il se demande s'il la force, si elle se sent piégée avec lui, si elle ne fait que répondre de peur qu'il s'énerve ou pire. mais quand il voit son sourire, ses craintes s'apaisent. ses lèvres se relèvent en réponse. elle le veut autant que lui. elle lui coupe la respiration à l'embrasser tendrement. il glisse une main dans le bas de son dos pour la garder contre lui et s'assurer qu'elle ne perde pas l'équilibre. il a encore les yeux fermés quand il entend un murmure. il les rouvre avant qu'elle lui vole un deuxième baiser. et il va y prendre goût à cette prise d'initiative de sa part. le visage légèrement penché, il souffle, presque de déception. "pas avant ?" il abuse sans doute. tant pis, il joue de son aura encore un peu. il ne veut pas attendre de nouveau une semaine. "annule ton date de mercredi, je t'attendrai." qu'il lui dit avant de serrer un peu plus sa main et de l'embarquer dehors. la question le démange, elle brûle la langue et menace de s'échapper chaque seconde. un mec ? ici, ailleurs ? connor était-il sur la liste ? impossible qu'elle soit seule ou alors tous les mecs de l'académie sont juste cons. il aimerait garder la question pour plus tard, ne pas s'aventurer sur ce terrain-là, pas quand, en face, elle s'applique sans cesse à être évasive. ça le frustre de ne pas entendre un non clair et net. alors il s'allonge dans l'herbe et pose la question d'une nouvelle façon. il veut avoir des détails, savoir comment se positionner par rapport à elle. il relève les yeux, l'admire dans toute sa hauteur, un brin insolente dans sa réponse. toujours pas claire. le visage reste impassible alors que la frustration gronde à l'intérieur."beau ratio, tu peux en être fière." et ça lui fait dire qu'elle contrôle ses relations, qu'elle choisit avec qui elle s'isole et ceux qu'elle laisse en plan en pleine soirée. et il aimerait se contenter de ce qu'elle lui offre, ne pas relever, ne pas en rajouter mais son rire le rassure. ce rire espiègle et craquant. celui qui vient lui donner réassurance quand il était dans le flou. et il a envie de l'embrasser ce rire, ce son qui l'apaise, qui lui dit que finalement le nombre est faible, qu'il est peut-être le seul à l'avoir amené jusqu'ici. mais la suite le fait douter, il fronce les sourcils, la dévisage un peu plus. comme s'il pouvait trouver une quelconque réponse sur ses traits. elle se rapproche au plus près, s'agenouille et quand sa main à elle se glisse dans ses cheveux, la sienne vient caresser le bas de sa cuisse découverte par cette jupe qui remonte. "tu dois me donner le bénéfice du doute. je ne te connais pas assez, c'est juste des suppositions." il pose ça là simplement. et il se dit qu'il pourra toujours se protéger derrière cet argument si sa réponse ne lui plait pas. il réfléchit en silence, oz. à vrai dire, il se perd dans ses yeux en oubliant rapidement la question. mais la condition qu'elle ajoute le hisse dans une pseudo compétition qu'il veut gagner. deviner quel genre de fille elle est. tout ce qu'il connait d'elle c'est les mots de connor. ceux remplis d'aveuglement amoureux, ceux qu'oz ignorait dès qu'il le pouvait. et sans doute que là maintenant, il regrette de ne pas avoir pris plus de temps pour écouter ce que son frère avait à dire sur elle. "d'abord..." qu'il souffle. un smirk sur le visage, il se relève pour glisser sa main dans sa nuque. "au cas où j'ai tout faux" il précise avant de l'embrasser. plus de douceur, il s'accroche à ses lèvres comme un dernier baiser avant de partir à la guerre. quand il sent le fantôme de sa bouche sur la sienne, il se détache pour se replacer dans l'herbe. ses doigts pianotent sur sa cuisse en même temps qu'il réfléchit. la possibilité qu'il puisse la blesser l'oblige à peser ses mots. il ne voit pas en elle une de ces nanas qui enchainent les relations mais pas non plus celle qui reste seule au fond, à côté de la bibliothèque. elle est indéchiffrable cette fille. unique. un puzzle qu'il veut apprendre à déchiffrer. "trois." qu'il lance comme si c'était juste ça qu'elle attendait. "c'est un bon chiffre, trois mecs." et il se compte dans la liste. juste deux autres potentiels mecs à surpasser. "tu décides avec qui tu veux passer du temps, trois mecs avec qui t'es allée plus loin que juste flirter en soirée. difficile à intéresser mais pas impossible." et il pense à pavel. celui qu'il a admiré de loin pendant quasiment une heure. lui, posé à côté d'elle, incapable de lui tirer un sourire. quand oz a réussi à l'emmener hors de la foule. et tu trouves ça plus que raisonnable pour une fille de troisième année d'avoir le contrôle sur sa vie sentimentale. "mais si c'est plus, c'est pas gênant. je suis le dernier, c'est ça le plus important." il relève les yeux, cherche son regard, veut s'assurer d'être le dernier, qu'elle n'a pas prévu d'autres soirées comme celle-ci. alors qu'il aimerait entendre qu'il ne l'a pas blessé d'une quelconque façon, il continue de rester détaché, sûr de lui. il finit par s'allonger complètement, les mains derrière le crâne. le visage tourné vers elle, il impose sa règle à son tour. "si je suis proche du compte, je veux le nombre exact. sans tricher." il ne sait pas s'il a gagné ce coup-là. elle pourrait lui dire simplement non, arriver à lui faire croire qu'il est loin alors que ce n'est pas le cas. il n'aura aucun moyen de s'en assurer. la balle est dans son camp et il n'apprécie pas d'être de ce côté-là du filet. puis elle évoque son prénom dans sa bouche. il l'a évoqué en partant, la semaine dernière. c'était juste pour pousser le flirt un peu plus loin, lui montrer que c'est elle qu'il voulait voir ce soir-là, pas n'importe quelle nana. il voulait qu'elle le sache. et ce qu'il entend dans le son de sa voix c'est précieux. elle est touchée, retournée qu'il ait posé son prénom comme si c'était normal. et ça lui brise presque le coeur de voir que ça semble si surprenant pour elle. aucun autre mec ne l'a fait ? elle vient se pencher vers lui pour lui offrir un baiser timide. et lui tout ce qu'il entend c'est qu'il est oz et pas oscar. "c'est toi que je venais voir." qu'il précise. il veut qu'elle le sache, même s'il a peur que ça l'inquiète plus qu'autre chose. il aimerait juste qu'elle pense qu'il l'avait déjà vu et qu'il ne l'avait pas encore approché jusque là. "et connor a suffisamment parlé de toi pour que tu marques mon esprit avant même que j'entende le son de ta voix." cette vérité le dérange. il n'ose pas penser à la place de connor là dedans, comment s'est fait l'enchainement, pourquoi il est venu l'aborder. il met ça de côté, se contente juste de justifier pourquoi ce prénom était déjà sur le bout de sa langue. même si elle est rory. pas juste la fille avec qui il a passé la semaine dernière. elle est plus que ça, elle mérite une place tout en haut de la liste. "il était bien loin du compte. t'as tout pulvérisé. " les attentes, les questionnements, la surprise. rory, c'est une explosion de sensations auxquelles il ne s'attendait pas. et il ne donnerait rien au monde pour retourner à un avant. sans saveur, sans douceur et sans son sourire. ça lui parait beaucoup trop terne maintenant. "elle sera où rory dans cinq ans ?" et c'est vague en apparence pourtant il est persuadé que ça lui permettra de mieux la cerner. si elle ne s'amuse pas à esquiver la question, encore une fois...
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Rory Clare
Rory Clare
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 got a fascination
Dim 6 Sep - 22:59
Rory Clare
elle s'y voit déjà. à choisir avec minutie qui de la queue de cheval ou du chignon l'emportera. noter dans son agenda le match. se trouver une place discrète. se tendre et angoisser à la moindre balle en faveur de l'adversaire. elle s'y voit avec clarté. à espérer qu'il la remarquera tout en priant pour ne pas le déconcentrer. elle a envie de lui demander s'il est sérieux quand il accepte, parce qu'elle en revient pas. juste une fraction de seconde, les lèvres s'arrondissent de surprise avant de laisser place à un sourire. "je te l'écrirai sur l'autre paume.  ça va bien avec ton mystère." elle rit, tout en se faisant la promesse de ne pas oublier, parce qu'elle espère bien venir maintenant qu'il a rendu ça possible. il nourrit des espoirs sans cesse nouveaux, l'abreuve de fantasmes innocents, dans lesquels elle s'imagine sans peine passer un peu plus de temps avec lui.  c'est peut-être ça qui la fait céder, lui faire surpasser ses craintes pour poser ses lèvres sur les siennes par deux fois à la recherche de sa tendresse. et elle le trouve un peu trop à tomber quand il a l'air d'être dérangé par un prochain rendez-vous trop lointain. à bien le regarder, elle se demande si elle va s'en sortir vivante, parce qu'il lui plait. il lui plait beaucoup trop pour qu'elle parvienne à gérer et bien le vivre. "ça m'arrange pas mercredi…" elle grimace, fait mine de réfléchir. "pourquoi pas demain en fait ?" ça l'obsède, de pouvoir le revoir. et pourtant elle s'en sent mal à l'aise. peut-être qu'il a mieux à faire. mieux à voir. ou juste qu'il veut garder le contrôle sur le jour ou l'heure. "enfin… enfin si tu veux pas, mercredi c'est bien, promis." c'est qu'il lui ferait presque regretter de raconter n'importe quoi, alors elle apprend à se taire, à se laisser entraîner. la nuit fraîche lui plait en sa compagnie. habitée par le sentiment de partager un secret rien qu'à deux. un moment hors du temps, sans que personne ne soit au courant . personne pour juger. personne pour lancer des gossips. elle route des yeux en riant quand il félicite le ratio. si seulement il savait. si seulement il savait à quel point le ratio est inexistant. "sélective." impossible à convaincre plutôt. du moins jusqu'à oz. parce qu'elle terrifiée de voir ce qu'elle est capable de lui accorder, les envies qu'il réveille, les pensées qu'il fait germer. "joue oz. t'es trop prudent." qu'elle taquine alors qu'elle est la première à être dans l'excès de méfiance. elle lui sourit, cherche à lire ce qu'il se passe dans le fond de ses yeux. lorsqu'elle le pense déjà occupé à réfléchir il se redresse, l'embrasse et subitement elle a l'impression de compter. d'exister. vivante parce qu'il y place trop de douceur, donne de l'importance et ça lui rappelle combien elle s'est senti renversée lorsqu'il l'a embrassé pour la première fois. elle en reste chancelante quelques instants, les lèvres encore imprimées du souvenir du baiser. elle commence à se dire qu'elle devrait lui en vouloir. lui en vouloir de la faire tomber amoureuse, parce que c'est à ça que ça commence à ressembler, aux nombres de fois où il la trouble et lui retourne de ventre juste en lui accordant un regard. elle l'écoute sans réagir. il est intelligent, oz. il contrôle les risques, soupèse avec assez de justesse pour qu'elle ne puisse rien lui reprocher alors elle garde le silence, hoche simplement la tête comme un entendu silencieux sans souligner à quel point il s'approche de la vérité. et elle croit que ça va en rester là. qu'elle aura pas vraiment à répondre. à préciser. il cherche son regard et elle sent son coeur réagir de cette délicatesse qui la déroute autant qu'elle la rend encore plus sensible à lui, à son charme, à sa douceur. le regard le suit alors qu'il s'allonge, prend ses aises, autant dans l'herbe que dans le jeu. les sourcils se froncent dans la seconde, elle se scandalise intérieurement qu'il la mette une fois de plus en défaut et que, pire, il ait le droit de réclamer son du à cause de la justesse approximative de ce qu'il a avancé. "mais c'est de la triche ?! mon jeu, mes règles."  la tête s'agite, secoue d'une contrariété imaginaire quelques mèches folles alors qu'elle est frustrée de se retrouver prise à son propre piège. "c'est pas du jeu." qu'elle décrète en haussant les épaules, comme si ça valait pour réaction arbitraire, comme si ça l'épargnait, la mettait hors d'atteinte et oz hors-jeu. elle a la moue boudeuse, mais à l'intérieur c'est l'inquiétude qui la grignote. devoir faire face à la vérité, lui glisser qu'il n'y a que lui. absolument que lui. c'est l'avalanche de non-dits qui signifient beaucoup, beaucoup trop. qu'elle a jamais eu personne. qu'elle est vierge de toute relation. qu'elle lui a déjà offert plus qu'à tous les autres, qu'elle est terrifiée de cette nouveauté. elle lui résiste, reste mutique, s'intéresse à autre chose parce qu'elle sent l'angoisse serpenter, remonter, gagner du terrain. ça l'oppresse, autant pour la vérité que parce qu'elle réalise qu'elle ne parvient pas à lui mentir, qu'elle n'a que le repli du silence. alors elle rebondit ailleurs, s'étonne de son prénom sur ses lèvres. c'est sincère, mais ça parait plus rassurant, moins glissant comme sujet. pourtant il ajoute du trouble. elle. c'était elle, qu'il voulait voir. la chaleur remonte dans ses joues, le regard devient momentanément fuyant de ce malaise gêné alors qu'elle ne sait pas quoi faire de cette attention toute personnelle. elle regrette déjà l'absence de contact entre eux, lui les mains dans la nuque, elle perdue à côté à ne plus savoir comment renouer avec lui. "connor." les sourcils tressaillent. elle oublie tout le temps qu'il existe. l'inverse est moins vrai. rien qu'à entendre son prénom elle se sent déjà ennuyée. la mollesse qui s'empare de tout son corps. connor, il est professionnel pour la blaser. connor, il est toujours trop là. trop présent. trop collant. trop prévenant. à prendre une place qu'elle refuse de lui donner, parce qu'elle n'a jamais voulu qu'il lui accorde un soin particulier, qu'il la protège. ça a toujours fait cabrer son ego qui s'offusquait qu'il soit toujours là. alors quand oz annoncé qu'il était loin du compte, ça provoque un rire sanas filtre. "connor à côté de la plaque. quelle surprise." incapable de museler cette pointe d'ironie qui se glisse trop vite sur sa langue. elle ira pas s'en excuser, quand bien même c'est à son frère qu'elle fait face. elle se rapproche, voudrait feindre l'indifférence mais elle le surveille du coin de l'oeil. elle s'allonge à côté de lui, pose sa tête sur son bras en priant pour qu'il ne s'en fâche pas. "au fait. aucun." le regard se perd à la recherche des étoiles, l'inquiétude qui tord le ventre. "aucun mec. t'es le premier." et elle a presque peur qu'il la pousse, qu'il se redresse et la dévisage. ou juste qu'il en rit, se moque, fasse une réflexion, parce que ce sont des choses qui arrivent, parce qu'elle est la première à trouver ça ridicule et envier les autres. elle se mordille l'intérieur de la joue, essaye de ne pas y penser et de se concentrer ailleurs. l'avenir c'est pas le plus facile. elle réfléchit silencieusement, incapable de s'apporter une réponse à elle-même et encore moins à lui. "j'espère qu'elle se sera trouvée un plan d'avenir mais la rory du présent pour l'instant elle a que dalle." elle grimace, c'est pas vendeur ça. une fille sans expérience, sans projets. le date de rêve à pas en douter.  elle se redresse se tourner sur le flanc et appuyer sa tête contre son poing. "et si je te donnais rendez-vous là dans cinq ans ?"  ses doigts pianotent, remontent son torse, jusqu'à effleurer la peau à nue dans l'ouverture de sa chemise, le regard perdu dans le sien. "tu viendrais ?" elle a envie d'y croire, même si c'est absurde. puérile. ou alors profondément trop sérieux, elle a du mal à le déterminer. troublante double vision pour une seule et même idée. pourtant elle s'enfonce, glisse dans un murmure ce qu'elle désire : "dis oui…", accompagné d'un sourire. ça rendrait l'avenir plus intéressant. elle sait pas ce qu'elle veut faire de sa vie. aucune piste. aucune motivation à chercher non plus. mais oz, ça serait un début de plan intéressant. les phalanges joueuses font sauter un bouton de chemise juste pour caresser un peu plus l'épiderme. "oz. tu nages en plus de jouer au tennis ou c'est exclu …?"
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Oz Sparks
Oz Sparks
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 got a fascination
Mer 16 Sep - 12:03
Oz Sparks
c'est immédiat. la déception mêlée au grondement au fond de la gorge. c'est tellement soudain qu'il ne s'en rend pas compte de suite. le corps se tend, les dents grincent, le visage se ferme. il bloque à cette grimace qu'elle lui fait sans envisager qu'elle le balade. pas une seule seconde. oz prend ça en pleine gueule. le coeur se serre, déçu du constat : elle est occupée ailleurs ou par quelqu'un d'autre, il n'est pas sa priorité. elle réfléchit à la possibilité de le revoir vendredi. elle réfléchit. et ça suffit pour l’agacer. parce que lui n’a pas eu besoin de réfléchir longtemps avant de répondre. l'ego s'effrite, l'esprit s'affole et le souffle est lâché quand finalement il respire de nouveau. demain. quand il s'imaginait qu'elle allait le caser dans trois mois, après ses dissertations, ses projets de groupe et l’anniversaire du chien de sa grand-mère, finalement la douche est chaude et enveloppante. il lâche un petit rire. autant de surprise que d'apaisement. elle ne veut pas attendre. encore moins que lui. peu importe les conventions, peu importe les pseudos règles qui précisent qu'il faut attendre trois jours. eux, ils révolutionnent le tout. ils inventent leurs propres règles. ils foncent dans les portes et ne se quittent plus. pas de réponse de sa part, ce simple son qui s'échappe de sa bouche sans qu'il puisse rester dans la retenue. pas quand il était prêt à se vexer de passer après. alors elle se renferme, panique, angoisse de s'imposer. elle lui semble fragile à cet instant-là. dangereusement malléable et possiblement facile à briser. le besoin de la rassurer, de la toucher, de la ramener à lui l’emporte. avec ses doigts, oz attrape son menton pour retrouver son regard. même bateau, même galère, même envie. ils y sont à deux. "demain." qu'il impose sans lui laisser le choix. la peur qu'elle change d'avis, qu'elle se rende compte qu’elle a vraiment autre chose de prévu se glisse dans l'esprit du sparks. mais il insiste à sa manière. il ne lui laisse pas le choix. son regard qui en dit long, le ton de sa voix qui ne laisse pas la place pour une réponse ou une remarque. maintenant c'est décidé, il ne reviendra pas dessus. et c'est seulement à ce moment-là qu'il s'évade avec elle. le prochain rendez-vous est fixé alors il peut profiter de celui de ce soir. il la reverra, il pourra de nouveau l'embrasser, il pourra l'avoir rien que pour lui. et avant de penser à la prochaine fois, il veut juste profiter de ce soir. leur moment suspendu dans le temps. loin de la foule, loin des autres, juste eux au lac. et elle l'agace autant qu'elle l'impressionne à toujours répondre à côté. pas exactement ce qu'il veut entendre. juste laisser le doute, ne rien lui dire de clair. il navigue, malgré lui, sur ce ruisseau de réponses sans être convaincu qu'il arrivera un jour à atteindre la ligne d'arrivée. alors il met son impatience habituelle de côté, se laisse embobiner par ce regard intense et cet amusement dans les airs. il joue avec prudence. il ne s'aventure pas trop loin, s'assure de protéger ses arrières. il craint de la blesser, de la voir s'éteindre et se relever. c'est encore trop fragile ce qu'ils sont. il y va à tatillons. il picore un peu plus ses lèvres, comme si c'était la dernière fois. trop prudent, sans doute. il est joueur, oz mais jusqu'à un certain temps. l'esprit malin, il s'assure d'éviter les contrariétés, les raccourcis blessants ou même la réponse trop vague. il en sait foutrement rien. il ne la connait pas cette nana. quand il a des a-priori dès le premier regard sur certains filles de sa classe, rory, elle est différente. farouche mais délicate. joueuse mais timide. et si douce. cette douceur l'apaise et lui donne envie d'apprendre à la connaitre. il ne veut pas juste passer des heures à l'embrasser, il veut apprendre à la comprendre. mais il est dans le flou. perturbé par son regard, il serait presque prêt à s'avouer vaincu. pas le genre, même avec elle. le ventre se creuse, la peur d'avoir mis les pieds dans le plat, d'avoir dit tout ce qu'il ne fallait pas. probablement qu'il est complètement à côté. il l'acceptera tant qu'elle reste avec lui. un hochement de tête silencieux comme simple réponse. rien d'autre ? il est frustré, oz. il a besoin de plus. un indice. trop loin, trop proche, à côté. paumé, juste paumé. quand l'intérieur bouillonne de lui crier un alors impatient, l'extérieur est tout au autre. il s'allonge, s'installe, brille de sa confiance en lui sans laisser supposer qu'il doute de lui-même. mais il prend sa présence comme une première victoire. pas offusquée, pas blessée, pas vexée. rory, toujours là. et doucement, il retourne ses cartes. nouvelle règle imposée, cette curiosité qui ne restera pas insatisfaite. oz spectateur d'une rory prise au piège. le regard se balade sur son visage. la moue boudeuse fait ressortir la couleur de ses yeux. ça démange de se relever pour l'embrasser, effacer cette moue pour y voir un sourire. il sourit doucement avant d'hausser les épaules à son tour. "c'est le risque." ça l'amuse que son propre jeu se retourne contre elle. et ça le rassure, lui. parce-qu'il est peut-être pas si loin de la réalité. trois mecs, seulement deux autres. il pourrait s'y faire. il pourrait accepter ce pseudo partage. alors il attend qu'elle finisse par s'avouer vaincue. le chiffre, il le veut. ça ne changera sans doute pas grand chose pourtant il y accorde de l'importance. est-ce que les autres ont réussi à la faire rougir ? est-ce qu'elle les a embrassés d'elle-même ? est-ce qu'elle voulait les revoir aussi vite ? est-ce qu'il n'est qu'un parmi les autres ? mais elle rebondit ailleurs. son prénom. et ça le fait chier de se dire que ce qui les relie c'est son frère. parce-qu'il y a toujours cette interrogation au fond : connor et rory. ce duo qu'il a du mal à situer. connor n'a pas pu intéresser rory. pas au point qu'elle sorte avec lui. peut-être lors d'une soirée ? il en sait rien, oz et ça le bouffe qu'il se retrouve, malgré son absence, avec eux au lac. mais le prénom de son frère dans la bouche de rory le fait tourner la tête. de l'ennui ? c'est ça qu'il entend. pas de papillons dans le ventre, pas d'étoiles dans les yeux, pas d'intérêt soudain. tout l'inverse. le sourcil se relève quand elle rit. alors ce rire, il le prend comme la dernière confirmation dont il avait besoin. connor, il est dans le même panier que le pavel de l'autre fois. bien loin, à l'écart. "on connait le même connor alors." qu'il lance dans une connivence qu'il lui plait bien trop. ses doutes sur son frère sont écartés. oz respire. le regard sur elle, toujours sur elle, il la voit se rapprocher et s'allonger contre lui. la cage thoracique se resserre, le ventre se creuse, le sourire démange. il ne bouge pas, impassible alors qu'il meurt d'envie de glisser son bras sous sa nuque pour la coller un peu plus à lui. il se contentera de l'avoir contre lui. et ça devrait pas être si facile. ça n'a jamais été aussi instinctif. la conversation glisse, les gestes sont sincères et il est juste bien. et ça devrait l'inquiéter justement que ça se passe trop bien. parce-qu'il a toujours eu envie de contrôler, de reculer, de se barrer avant. elles lui ont toutes fait cet effet-là. le faire fuir. mais rory, elle l'attire, elle arrive à le garder avec elle. toujours plus proche. et il entend sa bouche s'ouvrir avant que les mots s'échappent. il tourne la tête pour se retrouver face à son profil. les yeux bleus perdus vers les étoiles, les siens sont sur elle. elle est belle, rory. encore plus quand elle est sincère. ça lui donne une fragilité déconcertante, comme si elle n'était pas habituée à se livrer. aucun mec. t'es le premier. et ça part tout droit dans le coeur. ça accélère tout. les battements, les pensées, les gestes. quand le palpitant s'agite, le ventre se creuse de cette singularité qu'il espérait et sa main se décolle de la pelouse pour venir caresser sa joue. et il sait qu'elle a peur du jugement. forcément. c'est peu commun à leur âge de ne pas avoir eu de vraie relation. il le sait, il met un point d'honneur à toujours esquiver la question ou à simplement sourire. parce-que parfois, un simple smirk suffit pour qu'ils changent de sujet. et ce qu'il devrait faire c'est la rassurer, lui glisser un moi aussi simple et efficace mais il en est incapable. peur d'être jugé à son tour, peur de perdre cette aura qu'on lui offre au premier regard, peur qu'elle flippe. ce qui sort est peut-être plus dangereux. "tu me plais aussi, rory." c'est ça le message subliminal, pas vrai ? cette attirance qu'elle découvre et qu'elle ne sait pas forcément gérer ? il est dans le même cas. et elle a besoin de l'entendre. "j'ai gagné alors. dommage pour ta question..." la fierté éclaire son visage. son esprit de compétition qui ressort, il aura eu sa réponse quand elle gardera sa question pour elle. il jubile en silence, amorce une nouvelle question pour continuer le jeu. pas inspirée par l'avenir, il le voit bien. "si. elle a rendez-vous demain et elle a un match de tennis à venir voir." elle n'a pas que dalle, elle l'a lui. et il compte bien s'ajouter autant qu'il peut dans ses plans sur les prochaines semaines. puis elle se redresse sans s'éloigner. il s'assure que la distance ne s'agrandit pas entre eux. en un geste, il est capable de la ramener à lui, il le sait mais il n'a pas besoin. elle pose sa tête contre son poing. le regard du sparks détaille ses doigts sur son torse. ça brûle autant que ça apaise. l'épiderme réagit, le coeur tambourine un peu plus. concentré sur sa douceur, il entend le tu viendrais davantage comme une affirmation qu'une question. parce-que là tout de suite, il se demande s'il arrivera à survivre à une deuxième soirée, seul avec elle. ce simple geste sur son torse le transperce, fout toutes ces soirées passées avec d'autres au placard. l'effet qu'elle lui fait, c'est nouveau, agréable et terrifiant. il lâche un simple "mmh" dans le vide sans savoir s'il répond à une question ou si elle attend une réaction. incapable de se focaliser sur autre chose que sur ses doigts qui pianotent sur sa peau. mais le murmure, presque suppliant, lui fait détacher son regard de sa main pour y trouver son sourire. il relève son crâne, réduit les quelques centimètres et vient écraser ses lèvres contre les siennes. pulsion, envie, besoin. c'est de sa faute à elle s'il est aussi impulsif et s'il ne peut pas s'empêcher d'embrasser son sourire. "on dit 10pm ?" qu'il lâche en se détachant à peine d'elle. il est prêt à lui faire des promesses sur le long terme et à y croire. il ne veut pas se contenter de ce qu'ils ont là. il veut plus. alors il lui donnera sa parole et s'appliquera à y être loyal. puis il sent un bouton de sa chemise sauter, les doigts de rory se perdre un peu plus. il passe sa main dans ses cheveux avant de lui voler un baiser puis se relever. "et si je me noie, tu viens me sauver ?" qu'il lui demande alors qu'il enlève les derniers boutons de sa chemise. le smirk sur le visage, il aime la tournure que prend la soirée. "je croyais que tu te la jouais aucun club ? on créé le notre ?" chemise lâchée sur la pelouse, il finit par enlever ses chaussures et son pantalon. première fois qu'il se retrouve simplement en caleçon face à une fille, il ne réfléchit pas trop avant de reculer. l'instinct est là. fuir, ne pas jouer trop dangereusement. il plonge dans le lac d'une traite. se rafraichir, oublier qu'il est quasiment nu face à elle et s'empêcher de se dire qu'il y a de fortes chances pour qu'elle le rejoigne. la main passée dans les cheveux quand il ressort de l'eau, il se rapproche du bord. "si tu me rejoins, je répondrai à une question sans tricher." allez viens, rory...
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Rory Clare
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 got a fascination
Ven 18 Sep - 20:42
Rory Clare
elle étouffe un rire moqueur, même pas gênée de déprécier aussi facilement connor. connor qui a toujours été là. et c'était peut être le problème, dans le paysage sans jamais éveiller assez d'intérêt. "on s'en fout de connor." qu'elle souffle en roulant des yeux, parce qu'elle ne sait pas comment se retenir de laisser filtrer l'ennui à chaque fois qu'elle prononce les syllabes de ce prénom. et il a pas gagné en importance, loin de là, maintenant que son aîné lui fait de l'ombre. alors elle trouve sa place contre oz avec facilité alors même qu'elle s'est toujours dégagée des rapprochements avec son frère, fuyant la promiscuité qui l'ennuyait plus qu'autre chose. l'oreille a à peine compris les mots glissés entre ses lèvres qu'elle sent ses joues s'embraser quand elle tourne vers un regard terrifié vers lui. alors il lit en elle. avec n'importe qui d'autre, elle aurait répliqué dans la milliseconde qu'il se trompait. qu'il lui plait pas. qu'au mieux elle le trouve vaguement moins inintéressant que pavel. mais oz, il la sidère, laisse ses lèvres entrouvertes de stupéfaction, vierges du moindre mot. elle le sonde, la pupille affolée. elle lui plait. elle lui plait ? vraiment ? ça éveille milles crépitements, des fourmillements jusque dans le bout des doigts, à moins que ça ne soit le manque d'oxygène, d'avoir oublié de respirer. le sourire, d'abord timide, devient plus franc alors qu'elle reporte de nouveau son attention sur les étoiles. elle lui plait. ça palpite trop fort dans la poitrine même si elle fait de son mieux pour empêcher le coeur de battre au rythme d'un cheval au galop. peut-être qu'il dit ça à toutes les filles. peut être qu'elles lui plaisent toutes. mais elle est heureuse malgré elle, malgré la retenue, juste parce qu'il inocule un apaisement agréable, la rassure pour quelques minutes. elle le laisse caracoler, frimer au sommet de sa gloire mineure alors qu'elle rit. "t'aimes perdre toi, ça se voit." et il a l'air si fier qu'elle s'en amuse, que ça compte juste comme des points supplémentaires pour lui, que ça contribue juste à le rendre plus attirant, incapable de lui trouver des défauts alors qu'il s'invite dans son avenir, rend la perspective plus attrayante. "le voilà mon avenir, porteuse de bouteilles d'eau à tous tes matchs. merci de m'offrir cette opportunité." et si elle jette ça pour la plaisanterie, elle ne s'en sait pas moins capable, d'être là à chaque fois, à essayer de disparaître pour ne pas le déranger, mais toujours là, dans la répétition. et vu son degré de détachement vis à vis de lui, elle a au moins la lucidité de prévoir qu'il lui plaira dans le moindre geste, le moindre effort. séduisant oz. alors elle se dit qu'elle en demande peut-être un peu trop, que c'est juste trop. trop demandé. trop effrayant. trop lourd. trop engageant. elle supplie malgré elle, alors qu'il a juste l'air ailleurs. elle va pas tarder à regretter rory, de m'immiscer, de prendre confiance juste parce qu'il a annoncé qu'elle lui plaisait. et elle s'apprête à lui dire d'oublier quand ses lèvres percutent les siennes. impossible de compter le nombre de regard déboussolé qu'elle lui adresse, parce qu'elle se voit sans cesse surprise par sa nature tendre et positive. "je te fais confiance." et elle a presque hâte de voir s'il viendra vraiment. si les années effaceront cette demande absurde, ou s'il lui accordera vraiment sa parole. c'est trop sincère pour ne pas être fragile, cette confiance réelle, naissante, qu'elle lui accorde sans savoir se l'expliquer, juste parce qu'il transpire la gentillesse et qu'elle ne s'est jamais sentie aussi bien en compagnie de quelqu'un. et sitôt qu'elle bouge, il lui manque. elle comprend qu'elle espérait juste se rapproche un peu plus, poser sa tête contre et espérer qu'il l'enlace. et un baiser ne suffit pas à apaiser ce creux qui se crée. "j'ai jamais dit que moi je nageais." qu'elle rétorque en voulant se raconter qu'elle a l'assurance suffisamment solide pour ça. comme si elle était pas terrifiée. comme si elle sentait pas ce long frisson de peur qui galope le long du moindre nerf de son corps. elle réalise. elle réalise à quel point elle trouve ça angoissant, d'être face à lui qui dégage une assurance naturelle quand elle est rongée par les questions et les doutes. de devoir assumer, d'essayer d'être sereine, de ne pas avoir peur d'être jugée, de ne pas se sentir ridicule. ne pas se sentir idiote, ça lui semble insurmontable après l'avoir vu lui laisser tomber ses vêtements avec facilité. après avoir ressenti cette pointe de gêne d'y trouver une attirance brutale dans le fond de l'estomac. d'avoir été incapable de retenir son regard de glisser sur lui. et après quoi ? s'il fait pareil ? le malaise la tuerait. elle est prête à le parier alors qu'elle l'observe qui revient vers le bord. elle s'amuse d'habitude rory, se prétend vaguement intéressée sans jamais l'être plus de trois minutes. elle joue, sans se laisser attraper, sans vouloir être touchée. et puis il y a oz. oz qui l'affolait déjà bien assez comme ça, et qui n'ajoute pas pas la facilité. à ne plus savoir où poser ses yeux sur lui pour ne pas se laisser happer dans la contemplation. "je rêve c'est du chantage ?" il la fait rire malgré elle, alors qu'elle se méfie, hésite à lui dire que c'est une erreur alors qu'il pourrait bien avoir la mauvaise idée de la traîner à l'eau, et qu'elle n'aurait jamais la force de résister. et pourtant c'est l'inverse, elle se relève, abandonne ses chaussures pour faire quelques pas vers lui. aimantée rory, qui ne parvient pas à trancher entre la peur et la curiosité. "promets-le." la lèvre pincée, immobile, elle se déteste d'être facile et vulnérable à la fois, à deux doigts de tout lui céder. il pourrait lui demander de se jeter dans la gueule du loup qu'elle serait tout autant tentée de lui obéir pour espérer lui plaire. elle tire son haut de sa jupe mais ne va pas plus loin dans le geste pour se dévêtir. et elle a l'impression qu'elle n'a jamais autant eu envie qu'il l'embrasse, sentir ses mains serrer ses hanches, parce qu'il n'y a que comme ça que la panique reflue. "attends. mes règles. si tu réponds avant, je viens. par contre si tu me fais tomber dans l'eau, j'hurle." et elle est honnête, première surprise de ne même pas chercher à se vendre comme impassible et détendue. elle regrette presque aussitôt le deal, pas persuadée qu'en fonction de la réponse elle ait plus le courage de le rejoindre. mais elle en peut plus de son incertitude inconfortable, de ne pas savoir à quel point il joue, à quel point il la mène par le bout du nez, si elle peut s'autoriser à l'apprécier un peu trop ou bien si c'est stérile. "et si tu triches je te noie." qu'elle plaisante pour se détendre alors qu'elle détache ses cheveux et trempe juste le bout d'un pied dans l'eau. fraîche à son goût, et ça ravale un peu plus son courage inexistant. mais il est beau oz. et elle a juste besoin de croiser son regard pour sentir toute son âme fléchir, se rappeler pourquoi elle avait tant envie de le revoir, pourquoi elle a choisi le lac, pourquoi elle serait prête à rentrer dans l'eau sans discuter s'il affichait la moindre contrariété réelle de la voir hésiter. "alors, paspeur, tu m'as toujours pas dit si tu avais quelqu'un …" et ces mots lui coûtent, lui déchirent les entrailles quand bien même elle fait tout pour rester désinvolte. il a prouvé qu'il savait lire, et que la situation est pénible, à passer -non, être- la fille intéressée.
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Oz Sparks
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 got a fascination
Mar 22 Sep - 19:37
Oz Sparks
il ne se lasse pas d'être aux premières loges pour voir toutes ces émotions se bousculer dans son regard. ses yeux verts qui s'affolent quand il ose dire haut et fort ce qu'il pense. ça lui semble évident. il ne serait pas là, seul, une semaine après leur rencontre, à l'embrasser chaque seconde si elle ne lui plaisait pas. et cette panique le fascine. il aimerait la balayer d'une caresse de la main sur sa joue, qu'elle prenne confiance, qu'elle se laisse guider par ce qu'il se passe entre eux. parce-que c'est pas commun. il n'a pas ressenti ça avec une autre. pas ici, pas chez ses parents, pas pendant les vacances. jamais. aucune ne le met dans cet état-là. ses lèvres réclament les siennes, il n'en a jamais assez. comme s'il était incapable de faire sans elle maintenant qu'il y a gouté. et ce qu'il apprécie c'est cette aisance. c'est facile de l'embrasser, de discuter, de la taquiner ou même de la toucher. pas de questions, pas d'hésitation. il en a envie, il le fait et ce qui est magique c'est que la réponse est aussi douce que sincère. il se doute bien qu'il n'entendra pas ses propres mots dans sa bouche, pas grave il ne les attend pas. en revanche, le sourire qui se glisse sur ses lèvres est aussi précieux que n'importe quelle déclaration. alors c'est posé là, comme ça, aussi facilement. ils se plaisent, mutuellement. et c'est le début de quelque chose, pas vrai ? oz refuse de s'embarquer sur ce chemin, trop tôt et trop inconnu pour lui. il ne maitrise pas toutes les variables, il ne sait même pas si un jour il le fera. il préfère pavaner, refermer ce beau moment avec toute la tendresse qu'il peut. il frime de sa victoire, bombe le torse et en rajoute un peu. oz, très bon gagnant. le genre à crier au monde entier qu'il l'a emporté. elle n'y échappe pas et elle rit. ses yeux détaillent les traits de son visage qui s'étirent. elle est belle, rory, encore plus quand elle rentre dans son jeu. l'image est réconfortante. un point d'attache, une rory auprès de lui, à tous ses matchs. oz, le solitaire, qui accepte à voix haute de partager un gros bout de sa vie, le tennis. elle ne sait pas que ses parents ont interdiction de venir le voir, encore moins ses frères. le court c'est juste pour lui. mais là tout de suite, il est prêt à le partager avec rory. ça ne l'effraie pas, ça ne l'inquiète pas, c'est juste apaisant. ne plus être tout seul. "je t'en prie, c'est avec plaisir." qu'il lui annonce d'un ton nonchalant, le sourire est timide. pendant quelques secondes, il s'improvise tel le grand prince qu'il n'est pas. "qu'est ce que tu ferais sans moi ?" qu'il lance sans attendre de réponse. lier son avenir à une fille : impensable il y a dix jours, tentant à cette seconde précise. et il se perd dans ses promesses. il pèse chaque mot, n'hésite pas. c'est impossible de réfléchir quand tout ce que son coeur réclame c'est plus de temps avec elle. ça tambourine dans la poitrine sur un rythme franc et entrainant. alors il se laisse bercer, écrase ses lèvres contre les siennes, s'empêche de la faire basculer en arrière pour passer les dix prochaines minutes à l'embrasser. pourtant ça démange, il en meurt d'envie. elle scelle cette promesse avec un je te fais confiance qui est douloureux. l'estomac se tord, le visage se fige, l'esprit s'emballe. lui faire confiance ? d'un coup ça lui pèse. ses épaules s'alourdissent, effrayées de ne pas supporter ce poids qu'on leur impose. douce rory, tendre rory, innocente rory qui ne sait pas pourquoi il est venu l'aborder le premier soir. alors il se cache derrière l'absurdité de la situation. son idée de vengeance, son besoin de réponses, ça lui semble ridicule de l'assimiler à rory maintenant. il la voit, il la voit vraiment et il ne peut pas l'imaginer responsable d'une quelconque façon dans le renvoi de connor. pas possible. pas avec ce regard, pas avec ce sourire, pas avec cette sincérité jusqu'au bout des doigts. elle est juste. juste dans son toucher, dans ses mots et dans sa fragilité. alors il ravale sa salive avec difficulté, se laisse distraire par ses doigts qui s'approchent des boutons de sa chemise. les intentions initiales étaient pas les bonnes mais ce soir, il en est bien loin. il hausse les épaules quand elle tente de lui tenir tête. qu'il y aille seul ? pas drôle. "allez..." il souffle alors qu'il se déshabille. il ne réfléchit pas, ne percute pas ce qu'il est en train de faire. c'est inédit. quand en général c'est à ce moment-là qu'il se barre, là il réclame à ce qu'elle le suive. il garde son assurance en façade. le corps tremble, autant à cause de la fraicheur nocturne que par les frissons de la situation. il flippe. il se demande ce qu'il fout. aller à l'eau ? l'inviter à le rejoindre ? qu'est ce qu'il fout putain ? elle le rend taré, cette fille. et il l'aperçoit son regard qui glisse sur lui. oz se fige, transpercé par cette attention qu'il redoute autant qu'il apprécie. parce-que ça semble si intime d'un coup. eux deux, seuls en pleine nuit, ce jeu entre eux. il angoisse de sentir son coeur se détacher de sa cage thoracique. il menace, dépassé par tout ça. rory et son regard. il lui plait, il le voit, il le sent. alors avant qu'il réfléchisse réellement à tout ça, avant qu'il recule, avant qu'il se barre, il saute dans l'eau. l'esprit et le corps sont rafraichis dans la seconde. et la distance qui est posée entre eux l'apaise pendant un temps. il ne sait pas trop à quoi il joue, si elle le suivra mais il tente. parce-que l'envie de l'avoir contre lui l'emporte sur la peur qui lui tord le ventre. il trouve les mots, du moins il pense le faire, quand il se rapproche du bord. son regard posé sur elle, il le relève tout doucement jusqu'à son visage alors qu'elle s'approche. "tu rêves, c'est juste une proposition." qu'il tente en haussant les sourcils. c'est clairement du chantage, ils le savent tous les deux mais il reste gentleman, continue de lui laisser le choix. ne pas la brusquer, ne pas aller trop vite, ne pas l'effrayer. ça semble être le plus important. les coudes posés sur le rebord, le menton sur ses mains jointes, il se prive pas de la vue. une rory hésitante et vulnérable, prête à céder. "promis." qu'il répond simplement. parce-que la rassurer c'est devenu une seconde nature. il se refuse de la pousser dans une direction qu'elle ne veut. aller à son rythme, s'assurer qu'ils vont ensemble au même endroit. ses yeux suivent dans la seconde les mouvement de ses mains. son souffle est coupé quand il entraperçoit un peu d'épiderme quand elle relève son haut de sa jupe. appréhension, excitation, envie. ça se mélange, ça le percute. le goût de l'inachevé sur la langue alors qu'elle s'arrête. rien de plus. il n'aura le droit à que ça ? il est prêt à s'y résoudre, sortir de l'eau et se rhabiller si c'est ce qu'elle veut. pourtant au ton de sa voix, il soupçonne que le jeu n'est pas fini. elle ne battra pas en retraite de suite. et il rit. "si tu hurles, on peut se faire choper et dire adieu à notre soirée, t'en as conscience ?" est-ce que c'est ce qu'elle veut ? couper court à ce qu'il se passe ? laisser un pion les trouver et les ramener à leurs chambres ? il glisse ses doigts dans ses cheveux pour les dégager de son visage. "on en est aux menaces maintenant ?" qu'il demande avec un sourire. "j'ai dit sans tricher. fais moi confiance." il lève les bras comme pour prouver son innocence avant même qu'elle ne pose sa question. il se pliera à ses règles tant que ça l'amène à l'avoir contre lui. elle lui manque. elle, les pieds dans l'herbe, lui, dans l'eau. il la sent si loin alors qu'il s'amuse à pianoter avec ses doigts sur son pied. et il s'impatiente. son regard croise le sien, c'est long, trop long. "rory..." son prénom soufflé avec frustration. elle lui mène la vie dure avec ses règles. et finalement, elle finit par poser sa question. ses doigts qui caressent sa cheville sans même s'en rendre compte. ça l'apaise ce contact. ses lèvres sont beaucoup trop loin à son goût. mais ça le réconforte dans son idée. si elle se torture l'esprit à savoir s'il a une copine c'est qu'elle accorde de l'importance à sa réponse. oz en couple ? non. pas jusque là. ça ne lui a jamais plu. "quelqu'un pour ?" le sourire s'étire sur son visage. il s'amuse tout seul. "me porter mes livres ? m'encourager pendant mes matchs ? me dire que je suis irrésistible ?" les interrogations s'enchainent et il espère bien la rendre impatiente, ne serait-ce qu'un quart de ce qu'il subit depuis le début. il laisse un moment de silence, juste pour jubiler de ce pouvoir qu'elle lui offre. et enfin, libération. "personne." qu'il dit calmement. parce-que c'est plus un jeu, plus maintenant. il est sincère, transparent et vulnérable auprès d'elle. alors dans un mouvement rapide, il s'appuie sur une main pour se relever et l'attrape par la hanche avec l'autre. il l'embarque avec lui dans l'eau. ses mains viennent trouver son corps alors qu'elle n'est même pas encore complètement immergée. la réceptionner, diminuer la chute, la garder auprès de lui.  "avant que tu hurles..." il ne sait pas vraiment si elle était sincère. pas sûr mais il ne prendra pas le risque que quelqu'un les trouve ici. il sourit avant de l'embarquer sous l'eau avec lui. ses mains sur ses joues pour couper toute distance, il l'embrasse tendrement. et ce moment-là il est suspendu dans le temps. juste eux. loin de tout. et ça représente beaucoup plus que ce qu'il est prêt à accepter. il ne veut pas réfléchir. pas maintenant. il est bien avec elle, ça bousille l'ego mais ça remplit de bonheur. quand il se détache de ses lèvres, il l'embarque de nouveau hors de l'eau. il ne la lâche pas, réduit la distance entre eux. "t'as interdiction de me noyer, j'ai répondu avant de t'embarquer dans l'eau, j'ai suivi les règles." il s'en est assuré pour ne pas prendre de risque. "qu'est-ce que tu hais le plus au monde ?" son index sur sa bouche avant même qu'elle réponde. "pas de bullshit comme la famine ou la guerre. t'es pas à l'entretien d'admission de clayesmore. c'est juste moi." il hausse les épaules. ils sont assez proches non ? assez pour qu'elle ne se cache plus derrière des réponses ambigues, pas vrai ?  
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Rory Clare
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 got a fascination
Jeu 24 Sep - 13:13
Rory Clare
il promet oz, et elle ça lui fait quelque chose. comme s'il validait le fait qu'elle lui fasse confiance, comme s'il lui donnait raison d'être aussi sereine vis-à-vis de lui. parce qu'il ment jamais, il triche jamais, il est honnête oz depuis le départ, à toujours répondre avec sincérité à ses inquiétudes. alors il lui en faudrait pas beaucoup plus pour qu'elle fasse n'importe quoi, tout ce qu'il pourrait demander, parce qu'il lui prouve qu'elle peut parfaitement se permettre d'être aveugle, que c'est safe. pourtant elle se retient, dans la balance pèse l'envie de le satisfaire et le besoin de savoir. ça lui indiquera pas ce qu'elle est, mais au moins ça la fixera, ça l'empêchera peut-être de trop rêver, si jamais il a quelqu'un. qu'il flirterait avec elle comme avec n'importe qui, pour s'occuper quand sa copine n'est pas là, pour flatter sa fierté ou quelque chose comme ça. et elle grimace quand lui rappelle la réalité, qu'elle peut pas tout gâcher juste par trouille. elle tergiverse, se laisse rappeler à l'ordre d'un prénom roulé sur la langue avec frustration. et c'est fou ce que ça lui plait, qu'il l'attende comme ça, passe son impatience dans le contact. elle est perdue dans ses yeux, et son sourire l'effraie plus qu'il ne la rassure. elle se sent acculée de le voir faire semblant de ne pas comprendre, et sans doute que s'il ne caressait pas sa cheville elle aurait reculé d'un pas ou deux en lui bredouillant de laisser tomber, parce qu'elle redoute plus que tout la honte de l'entendre dire oui, citer le nom d'une fille qui aura assurément tout pour elle. mais il la tient d'une caresse délicate, et elle reste plantée là, à attendre, à se décomposer. il les enchaîne et elle a envie de s'enfoncer dans le sol, se cacher, lui dire d'arrêter, que c'est humiliant d'être cette idiote qui y a cru, qu'elle devrait pas être là, qu'elle aurait pas dû réclamer ni croire qu'elle pourrait venir à un de ses matchs, ou le revoir ou— personne. ça la fige autant que ça la surprend, parce qu'à force de jeu elle attendait plus le coup de grâce qu'autre chose. elle le dévisage sans parvenir à formuler un mot. personne ? improbable de son point de vue alors qu'elle lui trouve bien trop de qualités. "mais…?" mais elle parvient même pas à placer une interrogation, sincèrement perdue quand lui semble parfaitement à sa place. elle comprend pas rory, ce qu'il amorce quand sa main la saisit. pas plus quand elle perd l'équilibre, le centre de gravité perturbé, la bascule qui s'opère vers oz sans capter. juste le temps de glapir de surprise que déjà l'eau fraiche la saisit. "oz ! " protesté, avec un soupçon de sourire dans le fond de la voix. elle le maudit d'avoir osé et pourtant elle a juste envie de renverser la tête et de rire de son audace glaçante. mais avant de savoir réagir il ne lui laisse pas le choix, l'entraine sous l'eau et provoque un bref instant de panique désorientée. pas à l'aise en eaux inconnues, pas au fait de ce qu'il veut, tiraillée par la peur éphémère d'avoir raté quelque chose elle prend ses lèvres sur les siennes comme un soulagement salvateur. il est toujours là. toujours le même. toujours ce oz qui l'embrasse avec trop de douceur pour qu'elle ne s'en sente pas étourdie. elle pourrait y rester et s'y noyer, s'il était pas là pour imposer la respiration hors de l'eau. ses poumons brûlent d'avoir manqué de boire la tasse d'incompréhension et elle chasse l'eau de sa paume dans sa direction quand il redonne les règles du jeu pour sauver sa peau. "traître." pourtant il y a ce sourire incompressible et peu importe si ses vêtements épousent son corps. incapable de lui en vouloir, elle est irrémédiablement sous sa coupe quoiqu'il fasse. il souffle le chaud et le froid, lui donne envie tout autant de se jeter à son cou que se tenir tranquille et ça la perturbe, de peiner autant à se situer alors qu'elle se sent sous son emprise à cause de ses gestes trop tendres. juste capable de lui offrir les regards lui plus sincères qu'elle n'a jamais eu pour personne, elle a sans cesse l'impression d'être à nu face à lui de ne pas savoir lui cacher quelque chose. troublante cette version d'elle-même dont les lèvres s'ourlent à chaque fois d'une vérité spontanée ou au pire, d'un regard tout ce qu'il a de plus captivé et authentique. et faute de pouvoir parler à cause d'un index qui presse gentiment contre ses lèvres, elle l'observe avec attention, occupée à se demander à partir de quel instant ça n'est plus vraiment normal de vouloir à ce point sentir ses mains sur elle et son souffle dans son cou. elle pourrait se damner, pour qu'à nouveau sa bouche fasse offrandes de baisers à sa nuque. et elle sait, que c'est la mauvaise idée, celle qui lui donnera envie de plus, de ressentir que c'est partagé, qu'il n'y a pas qu'elle qui le désire. c'est tout le paradoxe d'une rory qui refuse depuis toujours la moindre manifestation de désir des garçons et qui subitement supplie l'univers pour lui plaire à lui un peu plus que la normale. pas au point de se sentir capable de tout lui céder mais juste habitée par l'envie, pour une fois, de sentir quelque chose qui dépasse juste d'un peu le baiser chaste d'un rendez vous qui n'ira jamais plus loin. immobile le coeur battant, l'esprit ailleurs, elle est juste confuse à le regarder, à réaliser qu'elle divague ou que plutôt elle expérimente la définition de fantasmer. et ça réchauffe les joues de le comprendre, d'avoir honte comme s'il pouvait lire dans ses pensées quand tout ce qu'il attend c'est savoir ce qu'elle déteste. "les vacances. parce que moi je reste toujours là et que les autres vont faire milles trucs." elle se reprend comme elle peut, réfléchit. milles choses détestées. et pourtant ça fait une semaine qu'elle se sent bien, que plus grand chose ne l'irrite. "les filles trop parfaites, celles que tout le monde adore. qui sont jolies, gentilles, qui ont jamais rien fait de mal et qui pourraient avoir qui elles veulent. ces filles qui font la pluie et le beau temps sur clayesmore." elle passe ses bras dans sa nuque, elle a besoin de lui proche. tout proche. parce qu'elle les déteste ses filles, pour de vrai, parce qu'elle a l'impression d'être jamais assez bien, jamais assez normale, pour leur ressembler. et ça la ronge, le manque de confiance, le besoin de reconnaissance des autres, l'envie d'être comme tout le monde, l'envie de vivre et profiter de sa vie comme elles et ne pas juste être personne avec qui aucun garçon ne voudrait sortir -sauf peut-être pavel et connor mais elle a jamais su les voir pour ce qu'ils attendaient de toute façon. ses phalanges s'enfoncent dans ses cheveux alors qu'elle approche ses lèvres de son oreille pour lui souffler leur secret a tous les deux : "mais le nouveau truc que je déteste c'est le moment où tu me dis bonne nuit... " elle l'embrasse sur la joue avec délicatesse avant d'appuyer sa tête contre son épaule. elle a aimé cette désinvolture, cette note de fin pas moins impactante parce qu'il connaissait son prénom, mais la solitude qui s'en est suivie, elle l'a prise tel un mur et elle sait que ça sera pire ce soir, d'avoir partagé plus de temps avec lui. le nez glissé dans son cou elle soupire avant de chasser l'idée de l'aurevoir tant qu'elle l'a avec elle. elle a besoin de se lover dans sa bulle personnelle à lui pour se sentir en sécurité, quitte à être ouvertement collante alors qu'il n'avait rien demandé. une main glisse de sa nuque, l'index curieux vient suivre sa clavicule alors qu'elle cale sa respiration sur la sienne. si elle occulte les paramètres les plus dérangeants elle parvient à se sentir bien contre lui. la trajectoire dévie, roule sur le pectoral. c'est électrique juste sous la pulpe du doigt, l'inconnu tiède où glissent encore quelques perles d'eau fraîche. elle s'espérait immunisée. ou tout du moins pas le genre de fille transie qui d'un rien se sent retournée et c'est un échec cuisant. incapable de penser à autre chose que lui, qu'elle le respire ou non. prête à outrepasser son malaise juste par volonté qu'il l'étreigne, elle qui découvre qu'elle n'a jamais autant aimé être dans des bras qu'avec lui. "je me sens bien avec toi." qu'elle lui murmure sur le ton de la confidence avant de redresser la tête pour croiser son regard. définitivement dépassée l'image du mec potentiellement intéressant.
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Oz Sparks
Oz Sparks
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 got a fascination
Sam 26 Sep - 18:24
Oz Sparks
poussé par ses propres envies, oz ne se rend pas compte qu'il est sur la tangente. il perd l'équilibre, ses pieds ne sont plus ancrés sur cette ligne de conduite qu'il s'obstine à suivre depuis toujours. il vacille, il déborde, il s'éloigne de l'ordre pré-établi. il picore dans l'inconnu, tout doucement. un simple geste, quelques mots et oz s'échappe de ses habitudes. parce-qu'il a toujours pris plaisir à laisser le doute, hausser les épaules, rester silencieux, ne jamais clairement dire s'il avait déjà eu des relations, ne jamais s'étaler sur les personnes qu'il pouvait voir. oz, il aime jouer avec le mystère. les laisser croire, penser, imaginer par eux-même. parce-qu'il s'est vite aperçu que trop souvent, ils étaient tous loin de la réalité, que ce soit ses frères, ses potes ou même les filles qu'il aborde en soirée. alors ça l'arrange de ne rien dire. c'est rassurant et déculpabilisant. ça évite de trop réfléchir, d'essayer de se caler à une norme à laquelle il n'adhère pas. alors quand elle lui demande s'il a quelqu'un, l'instinct est forcément de s'amuser de la question. détourner le sujet, le rendre moins important, diminuer l'enjeu et finir par ne pas y répondre. c'est ce qu'il a toujours fait. oz, expert des sourires qui en disent long sans laisser échapper une once de détail. mais ce soir, il s'offre à la confidence. et sans le savoir, rory obtient un privilège que peu ont. il suffit d'un regard sur son visage pour qu'il comprenne qu'elle a juste envie de baisser la tête et repartir. sans doute que ça lui a coûté d'oser. oser demander ce qui la tracasse depuis la semaine précédente, oser poser la question, oser vouloir se fixer sur eux. parce-qu'elle prend un risque, rory, il en a conscience. lui demander s'il a une copine c'est se plonger un peu plus dans ce qu'il se passe entre eux, savoir si elle peut s'imposer un peu plus, se faire une place. du moins c'est comme ça qu'il le voit. alors avant même qu'elle se dégage, oz répond. et il ne se rend pas compte de suite qu'il le fait pour la première fois, qu'il déroge à une de ses règles, juste pour la rassurer. l'instinct est là, l'apaiser, effacer l'inquiétude sur son front et le malaise dans ses yeux. il laisse le mystère de côté pour voir le visage de rory se figer de surprise. worth it. alors plutôt que la voir paniquer, perdre ses mots et angoisser du poids de ce mot, personne, il prend les devants. sa main l'attrape et l'entraine dans l'eau avec lui. son prénom comme simple protestation. pas de cri, pas d'insulte, pas de coup. peut-être qu'elle ne lui en veut pas. elle n'a pas l'air. ça le conforte dans son attitude, l'empêche de reculer et de la laisser respirer. il a envie que d'une chose : l'embrasser. en manque déjà de ses lèvres, il l'a de nouveau contre lui. alors il abuse un peu plus, il vient réclamer ce qu'il désire. pas d'excuses sur le bout de la langue pour l'avoir embarqué avec lui, il défendra cette décision avec férocité. aucun regret. son sourire comme sécurité, elle ne semble pas si malheureuse, pas contrariée, plus surprise. rien de scandaleux, il angoisse peu de la voir repartir, énervée. loin d'un je suis désolé doux et sincère (il ne le penserait pas) il l'attrape pour l'emmener sous l'eau. et tout ce qu'il entend c'est son coeur qui s'affole dans le silence des profondeurs. rory. c'est elle qui lui fait cet effet, juste elle. tête relevée hors de l'eau, il retrouve sa respiration. ses doigts viennent dégager ses mèches de cheveux de son visage. il se justifie avec assurance, droit dans ses bottes le sparks, il n'a pas triché. et il rit quand ses mains l'aspergent d'eau. "traitre ? non. opportuniste. " un haussement d'épaules comme simple argument. c'était inenvisageable de passer le reste de la soirée à la regarder de loin. mais c'est à ce moment-là qu'oz se rend compte. le regard tombe de ses lèvres pour aller se nicher sur ses fringues collées à son corps. il se perd dans le reflet d'une rory qui ne laisse rien à l'imagination. son corps lui est offert avec subtilité et sensualité. ça le perturbe, oz. parce-que c'est ce qu'il a toujours évité. et ça chamboule tout. la nécessité de s'éloigner pour ne pas aller trop loin, pour ne pas l'effrayer, pour éviter de sortir de sa zone de confort. et l'envie de s'approcher, de toucher, de découvrir, de succomber à sa curiosité. oz, il a autant envie de glisser ses mains sous son haut qu'il est terrifié à l'idée de passer pour un gros con. sa zone de confort exclue toute forme de sensualité, il fuit avant même que la peau se dévoile. parce-que c'est safe, parce-qu'il maitrise les make out sessions dans un coin de soirée. mais là, rory lui donne envie de plus. son regard remonte sur la forme de sa poitrine, son sourire, ses yeux. et c'est tout ce dont il a besoin. voir qu'elle divague autant que lui, que son esprit est sans doute tout autant en roue libre que le sien. alors peut-être qu'il peut ? la désirer, la toucher, chercher plus qu'un simple baiser ? et c'est tout ce qu'il veut. éprouver plus, aller titiller cette curiosité qui l'effraie tout en le poussant. l'assurance vacille, l'image d'un oz fier et impérieux se fissure, les pas sont plus tremblants, le regard légèrement plus hésitant. mais le coeur bondit sous la poitrine. il s'acharne à lui rappeler que ce soir, ce n'est plus son esprit qui dirige, c'est tout le reste. l'envie, le désir, la curiosité, les pulsions, les sentiments. oz avance vers elle, tel un pantin qui ne sait pas dans quoi il s'embarque. il souffle discrètement pour accepter qu'il sort définitivement de sa zone de confort. la question s'échappe comme une bouée de sauvetage. noyer le poisson, virer son attention sur autre chose, la distraire pendant que lui s'empêche de l'attraper par les hanches pour l'embrasser plus profondément. ses yeux détaillent ses lèvres qui se détachent l'une de l'autre pour parler. et il y a une goutte d'eau posée dans le coin de sa bouche, qui devient une nouvelle forme de torture. elle glisse sur sa lèvre puis sur son menton pour finir dans l'eau. oz suit le mouvement, se retrouve de nouveau face au reflet de son haut collé à son corps. rory est une distraction fascinante. il secoue légèrement la tête pour revenir vers elle. "oh tu parles de madelyn, aspen ou d'eleanor ? c'est pas assez clair." prénoms tirés au hasard, portés par une multitude de filles qui foulent les couloirs de l'école. le portrait qu'elle tire des autres filles est celui de toutes celles qu'il déteste. celles qui l'ennuient, qui l'agacent, qui l'abordent. toutes des copies conformes du même moule. rien d'intéressant. conversation creuse, intérêt nul, lassitude immédiate. "alors, rory, dis moi... c'est quoi ton secret ?qu'est-ce que tu as fait de mal ?" le smirk s'allonge, simple plaisanterie lancée sans arrière-pensée. celles qui ont jamais rien fait de mal. parce-qu'elle n'est pas comme elles. il le voit, il le sait. elle attire son attention comme aucune des autres n'y arrivent. rory, elle n'a rien à leur envier. absolument rien. il préfère passer sa soirée avec elle plutôt qu'avec dix filles robots trop parfaites aux sourires figées et sans émotion. et il ne réagit pas quand elle se rapproche. il le veut autant qu'elle. incapable de laisser une quelconque distance. ses mains attrapent ses hanches pour la maintenir tout proche. les doigts tremblent, la poigne n'est pas aussi ferme qu'à l'habitude. l'esprit s'affole. l'eau, leurs corps à moitié nus, la nuit noire et cette solitude. le combo gagnant pour lui dire de se barrer. mais c'est rory qu'il a entre les doigts. douce rory à qui il a dû réclamer un baiser la semaine passée. il a peur de la décevoir, de la froisser, de la blesser. elle mérite d'être en confiance, il ne peut pas reculer. l'angoisse de la braquer l'emporte sur tout. et quand elle s'approche de son oreille, oz manque de perdre l'usage de ses jambes. fondre, se noyer, se laisser submerger par cette douceur sensuelle. ça électrise tout le corps. l'épiderme réagit à chacun de ses mots, les entrailles se tordent de plaisir, le palpitant manque de se crasher. c'est la panique à l'intérieur, d'aimer ce son, ce contact, ses mots. le baiser sur la joue c'est juste l'achèvement ultime, le coup de massue, la douche froide après cette chaleur brûlante. le geste qui lui donne envie de crier encore. elle franchit les limites avec aisance. elle rend tout plus facile, balayé par sa tendresse. et il veut juste la protéger, la garder contre elle. la sensation de ses souffles est multipliée par mille. tout est plus intense avec elle. et là où elle excelle c'est arriver à le faire douter. l'avoir laissé ? lui avoir dit bonne nuit ? finalement maintenant il se demande si c'était vraiment la meilleure chose à faire. pas quand il aura pu étendre le temps passé avec elle."c'était pour que t'aies envie de me revoir." l'argument est faible, presque banal mais il l'accompagne de ses mains qui la resserrent un peu plus contre lui. ça brûle de l'avoir aussi proche mais tout ce qu'il veut c'est protéger cette vulnérabilité qu'elle lui offre. et il a chaud, oz. malgré l'heure, le lac, l'automne. son corps a chaud de l'avoir aussi proche. elle lui mène la vie dure à venir caresser son torse. il reste immobile, impassible. ses yeux se ferment quelques instants. et maintenant ? ça démange de brusquer sa douceur avec son désir. alors il retrouve son regard pour s'apaiser, retrouver ses esprits, s'empêcher de la lâcher pour le regretter dans la seconde. rory, elle est douée pour bouleverser son monde. il suffit qu'elle prenne confiance et qu'elle s'avance dans des confidences aussi sincères pour qu'oz l'embrasse avec plus de ferveur. et bordel, quand il se détache d'elle après le baiser, c'est là où ça le frappe. il est en train de tomber amoureux de cette fille. il plonge complètement. la chute sera fatale et impossible à éviter. le coeur est déjà en route. "rory." et il l'aime son prénom, il roule facilement sur sa langue. il s'y habituera à le prononcer à répétition, il le sait. ses mains la soutiennent pour venir poser son dos contre le rebord. le corps d'oz de l'autre côté."on va faire un truc toi et moi. un pacte." il essaye de maintenir l'assurance dans le ton de sa voix. il y a un murmure dans son esprit, un qui lui répète de se barrer, il l'empêche de s'imposer. pas maintenant. rory, elle est là la priorité. "tu promets que si ça va pas" si je fais quelque chose qui ne te plait pas "tu me le dis ?" l'inconnu, c'est tout ce qu'il a en face de lui. ses yeux verts comme point d'attache, il s'y accroche. ne pas flipper, ne pas se barrer parce-que ça devient trop important. "parce-que j'ai terriblement envie de faire un truc" ça le démange. son regard se baisse vers le creux de son cou. il attend un acquiescement, un hochement de tête, quelque chose. "tu me fais confiance ?" il s'assure qu'elle le suit autant qu'il gagne du temps. c'est plus juste une fille qu'il ne reverra pas le lendemain. il prévoit de la revoir, encore et encore, autant qu'elle le voudra. et c'est seulement quand il sait qu'il peut, qu'oz s'aventure dans son cou. ses doigts se glissent, au même moment, sous son t-shirt sans s'aventurer trop haut. ses lèvres viennent s'apposer dans le creux de son cou. il y dépose des baisers rapides avant d'y glisser plus d'intensité. une marque, légèrement douloureuse et visible. sa marque. il est foutu, putain.
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Rory Clare
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 got a fascination
Dim 27 Sep - 16:53
Rory Clare
il énonce des prénoms, et brutalement elle éprouve les tenailles du doute. est-ce qu'elle aurait du s'abstenir ? "mh. des copines à toi ?" elle grimace, pèse le pour et le contre, et tranche finalement que quand bien même lui les apprécierait, elle serait incapable de forcer sa nature et les apprécier. "si tu réclamais pas la vérité aussi." qu'elle plaisante comme si c'était sa faute à lui de la mettre en position de dévers. alors elle l'observe, tente de le lire dans l'espoir de ne pas avoir été déplaisante, et quand il parle secret ça la fait rire. "c'est plutôt toi qui en a, oscar sparks, monsieur le préfet, qui sort de nulle part pour s'intéresser à une fille qui est personne." elle s'amuse à marquer un point avant de secouer la tête. "je voudrais bien te plaire encore pour quelques heures, alors je te propose que mes secrets attendent une autre fois." et c'est sincère. pourquoi tout gâcher quand elle découvre tout juste que peut-être elle lui plait un peu ? alors elle se rapproche, se glisse contre lui, cherche cette promiscuité qui rassure autant qu'elle tend. elle est bien, juste là, contre lui, à chercher son attention et à l'obtenir. parce qu'il est pas désagréable oz, il répond toujours, son corps réagit, ses doigts l'attrapent. jamais complètement froid, il est la tiédeur rassurante, celle qui cumulée à sa propre chaleur lui donne bien trop chaud, à la perturber. comme s'il avait besoin de ça pour la troubler. comme si le fait qu'il soit presque nu n'était pas un supplice pour ses yeux qui ne demandent qu'à découvrir son corps. elle a du mal à garder les deux pieds sur terre rory, souffle d'amusement en acquiesçant. plutôt efficace non ? elle a eu envie de le revoir sitôt qu'il l'a laissé. il l'a obsédé toute la semaine, il a occupé ses pensées. torture au doux nom d'oz. alors elle compense, elle s'occupe, elle ose timidement l'effleurer, sans savoir si ça le dérange ou s'il apprécie. et quand elle croise son regard à nouveau, il franchit le seuil, l'embrasse avec ferveur, la fait vaciller alors qu'elle sent son coeur bondir. elle aurait juré qu'un baiser ne pourrait jamais la faire vibrer autant. elle voudrait qu'il reste avec elle, qu'il continue, mais c'est son prénom qu'il prononce et un frisson parcourt la longueur de son échine. il a l'air si sérieux. perdue dans ses yeux, elle tente de déchiffrer ce qu'il se passe derrière les iris limpides dont la lueur de la lune ne gâche rien. la respiration retenue, de ne pas comprendre ce qui se trame, elle reste silencieuse, tout en sentant l'inquiétude remonter dans ses veines jusqu'à son coeur. aucune résistance opposée, elle n'a aucune réaction lorsque son dos rencontre la terre meuble du lac creusé. il a toute son attention et encore plus. dans le creux de sa paume elle a abandonné son libre-arbitre, sa capacité de réfléchir, et son coeur si fragile qui bondit bien trop facilement pour ce garçon surgit de nulle part à une soirée où elle pensait mourir d'ennui avant d'aller se coucher. il la terrifie autant qu'il la fascine et l'espace d'un instant elle n'entend plus que le clapotis discret de l'eau calme et du sang dont les pulsations bourdonnent jusque dans l'oreille. c'est trop pour elle. trop de prévenance, trop de soin, trop d'attention, trop de gentillesse qu'elle n'arrive pas à intégrer, qui lui donne des vertiges. plus accoutumée à la confrontation qu'à la délicatesse de telles demandes, elle reste interdite un instant. comment peut-il se soucier à ce point d'elle ? "ça va comme jamais." qu'elle lui souffle en retour, parce que c'est vrai qu'elle va bien. elle est perdue, inquiète, stressée et exaltée à la fois, vivante comme jamais elle ne s'est sentie auparavant et le pire c'est encore ce sentiment étrange et puissant qu'elle ressent à être avec lui : le bonheur. elle a le sourire plus facile, le rire plus franc, les mots plus sincères que tous les autres jours de sa vie, et elle peine à se l'expliquer. sa présence suffit à lui faire du bien. pire encore, penser à lui lui a suffi toute la semaine à se sentir légère. la faute aux ailes des papillons qui chatouillent l'estomac. "c'est promis oz." elle affleure du bout du doigt une tension, quelque chose dans son attitude à lui qu'elle n'explique pas autrement que comme de l'inquiétude, et ça lui échappe. pas oz. pas lui qui brille tout le temps dans l'assurance. le regard glisse sur ses lèvres qu'elle voudrait embrasser, parce qu'il est là le confort, c'est précisément ça qui tue facilement toutes ses peurs mais il y a cette interférence qui la retient. cette pointe d'indécision qui flotte, parce qu'elle pressent qu'il y a quelque chose, sans savoir quoi. sans deviner qu'il manque de confiance en lui, sans deviner que peut-être il éprouve autant d'appréhension qu'elle. et pourtant, quand elle se croit parfaitement stable il provoque l'équivalent d'un séisme pour elle. un truc ? le coeur manque un battement, elle pourrait jurer que la nuit est subitement plus noire, l'eau froide plus saisissante alors qu'elle se demande si c'est une façon d'amener les choses, s'il est en train de demander beaucoup plus que des baisers. elle a la gorge serrée, incapable de définir si un mot pourrait s'en échapper si elle le voulait. il a envie. envie de quoi ? mais c'est oz. c'est la personne qui a réussi à gagner sa confiance comme aucun autre, à une vitesse absurde, en étant toujours tellement prévenant qu'elle a l'impression qu'il la protégerait du monde entier, y compris d'elle-même, si le besoin s'en faisait ressentir. alors après trois battements de cils stupéfaits, le menton décrit un léger mouvement affirmatif empli d'un mélange de crainte et d'approbation. évidemment qu'elle lui fait confiance. même quand il l'inquiète elle se sent bien avec lui et n'échangerait sa place pour rien au monde. elle accepte de s'abandonner à son idée, telle qu'elle soit. et ses lèvres dans son cou, c'est son point de faiblesse, sensation électrique jamais connue avant lui qu'elle idolâtre plus que tout. obligée de se rattraper à lui pour s'assurer de ne pas s'effondrer, elle soupire son prénom alors qu'elle ferme les yeux. des envies comme ça, il pourrait les réaliser autant qu'il veut sans qu'elle ne trouve rien à redire, quand bien même les doigts glissées sous son t-shirt la surprennent. l'épiderme qui frissonne de se sentir parcouru, flatté pour la première fois d'une main osée. troublée d'être déchirée entre la panique qui palpite juste sous les doigts d'oz, et l'envie brûlante qu'il continue de s'intéresser à elle. elle sursaute, de sentir la ferveur plus pincée apposer un suçon dans sa nuque. les doigts se crispent de surprise, ses ongles lui rendent involontairement sa marque, s'enfoncent dans son dos. il lui retourne la tête oz, elle en oublierait jusqu'à son prénom, ainsi serrée contre lui. "attends." elle sait pas si elle va survivre, si le coeur va lâcher, s'il va se lasser, la trouver nulle et l'abandonner. elle éprouve trop de choses, trop fort, et c'est à lui qu'elle le doit. elle cherche l'assurance qui lui fait défaut dans son regard à lui, en se demandant à quoi elle a le droit, où sont les limites, ce qu'il attend vraiment d'elle. et s'il veut plus, beaucoup plus, et qu'elle dit non, est-ce qu'elle devra l'oublier définitivement ? sous l'emprise de son regard les pensées ont du mal à être cohérentes et ordonnées, elle voudrait juste qu'il sache tout ce qu'il provoque en elle, à quel point c'est inédit et en même temps elle redoute de passer pour une idiote, ou pire, la nana collante avec laquelle personne ne voudrait s'embêter. et c'est peut-être ça qui cause sa perte. de tout vouloir à la fois et de ne pas s'en sortir. de chercher le calme et de n'en finir que plus troublée de chercher son regard. parce qu'il a quelque chose de rassurant oz, même sans ouvrir la bouche, et précisément pour ça elle pourrait tout lui céder sans même réaliser. habituellement sauvage, impossible à vraiment saisir, rory se découvre apprivoisée, loin, très loin, de sa zone de confort. elle esquisse un sourire timide, attrape l'ourlet de son t-shirt et s'en débarrasse non sans mal. le tissu trempé qui étreint son corps, l'eau froide, et oz juste de l'autre côté de cette barrière, c'en était devenu désagréable, à condition de ne pas penser aux conséquences, de ne pas penser au geste, de ne pas penser au myocarde affolé. le vêtement jeté dans l'herbe, elle attire oz contre elle, tout plutôt qu'assumer, tout plutôt que de prendre le risque de rester trop exposée sous ses yeux. des filles, il a du en voir plein. des filles parfaites de préférence. et elle se trouve quelconque en comparaison, alors tout ce qu'elle veut c'est disparaître contre lui. un "embrasse-moi" murmuré sans oser élever la voix dans la nuit, parce qu'elle en a pas le courage alors qu'elle attrape ses doigts pour les guider sur son ventre, à espérer qu'il ose de nouveau et efface l'horrible sensation d'être ridicule et certainement pas à la hauteur de toutes les filles qu'il pourrait avoir. le souffle court elle vient appuyer son front contre le sien. elle a jamais eu aussi peur de sa vie d'être jugée. "oz…" elle va tout anéantir. il va souffler. il va perdre patience. il va se lasser. elle serait prête à le parier. mais elle a le sentiment de lui devoir la vérité à chaque instant. alors c'est important non ? "je… je plaisantais pas. j'ai jamais…" et elle regretterait presque, pour l'image que ça renvoie, parce qu'il a peut être pas envie de s'ennuyer avec une fille qui lui offrira pas une nuit facile et sans prise de tête. elle a honte de le reconnaître, elle sent peser sur ses épaules toutes les histoires échangées aux dortoirs. toutes ses filles qui ont déjà eu plein de relations, qui s'en vantent, qui ont des choses à raconter. et elle, rien. nada. pas même un t-shirt enlevé jusque là. "et si je suis pas prête tu vas m'en vouloir ?" et elle serait capable de se conditionner en fonction de sa réponse, ravaler ou non ses peurs.
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Oz Sparks
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Dim 27 Sep - 20:49
Oz Sparks
son prénom entier dans sa bouche, ça sonne moins autoritaire que dans celle de sa mère ou dans celle du prof référent. il pourrait presque s'habituer à entendre plus souvent cet enchainement de lettres si seulement c'était elle qui en était à l'origine. mais l'interrogation qu'elle se fait, il la remballe d'un smirk mesuré. il sait que le terrain est glissant, voire même dangereux pour lui. parce-qu'au fond de lui, il est conscient qu'il devrait lui dire, lui expliquer pourquoi il est venu l'aborder le premier soir. c'était pas innocent, il attendait des réponses. pourtant elle a tout pulvérisé, au point qu'il mette de côté son dessein initial. connor, son renvoi, passés au second plan. rory, victorieuse de toute son attention. et ça lui fait de la peine qu'elle se dévalorise autant. parce-qu'elle est devenue quelqu'un en si peu de temps que c'est inédit. il a cherché son regard toute la semaine, s'est assuré de la voir dès qu'il le pouvait et il a pensé à elle, à cette soirée, plus que permis. alors il se donne pour mission de lui prouver comme il peut qu'elle a tort. elle n'a rien à leur envier à toutes ces filles. absolument rien. parce-qu'elle est bien loin de ce format qu'elles lui offrent toutes. il ne voit que de la sincérité et de la vulnérabilité dans son regard. elle lui apporte tendresse et tranquillité. il ne réfléchit pas à ce qu'il va dire, c'est doux et apaisant quand à côté ça a toujours été calculé et ennuyeux. et c'est la magie qu'elle lui offre : ça roule tout seul, eux deux. dans les mots, dans l'amusement, dans les gestes, dans les baisers, dans la douceur. il ne demande rien d'autre. tout lui paraitra plus fade maintenant qu'il a goûté à une soirée comme celle-ci. alors il attendra patiemment qu'elle soit prête à lui faire davantage de confidence pourvu qu'il puisse encore l'avoir juste pour lui. et cette proximité qu'elle lui impose est un supplice aussi doux que douloureux. parce-qu'il se rend compte que ce soir il ne pourra pas se contenter de ce qu'il a fait la semaine dernière. l'embrasser, lui sourire et reculer avec la promesse de la revoir. non, ce soir, il a plongé les deux pieds dans l'inconnu, prêt à aller plus loin avec elle, prêt à mettre de côté ses propres angoisses. il redoute, oz, le moment où elle lui fera comprendre qu'elle attend plus que de simples baisers. alors peut-être que c'est elle qui va à son rythme, peut-être qu'il se fait des idées et qu'en fait c'est elle qui s'adapte à lui. il sait pertinemment que son assurance lui fait défaut, qu'elle lui offre une réputation plus proche du mensonge que de la réalité et qu'elle ne se doute pas que tout ça c'est nouveau pour lui : ce coeur qui s'emballe pour le moindre mouvement sur son visage, le bout de ses doigts qui réclame de la toucher sans aucune lassitude, ces entrailles qui se tordent de désir. il ne gère pas, il découvre, il s'empêche de baliser. parce-qu'elle mérite qu'il prenne sur lui, qu'il reste, qu'il lui montre tout l'effet qu'elle lui fait. elle le rend fou à se coller à lui mais il sait qu'il gronderait si elle s'appliquerait à mettre une distance entre eux. elle lui offre toutes ces contradictions. l'envie et la peur de la garder contre lui. il s'accroche à elle avec douceur. les doigts sur sa peau pour l'empêcher d'avoir la mauvaise idée de reculer. qu'elle reste dans ses bras. il ne la veut nulle part ailleurs. et il suffit simplement de sentir son index effleurer son torse pour qu'il lâche prise. ne pas angoisser, se laisser aller, lui montrer qu'il est foutu. le baiser est plus dense, plus insistant. oz lui offre beaucoup plus. plus d'envie, plus de désir, plus d'impatience. et il ne sait pas si elle se rend compte qu'il est en train de tomber amoureux. est-ce que ça se voit ? est-ce que c'est écrit dans ses yeux ? parce-qu'il a l'impression qu'il ne peut pas le cacher, que c'est affiché en gros sur son visage. incapable d'étouffer ce frisson qui parcourt tout son être dès qu'elle le regarde. alors il veut faire les choses bien. pour elle, pour lui, pour eux. il ne veut pas aller trop vite, l'effrayer ou regretter quoi que ce soit. elle lui offre tout ce qu'il attendait d'une relation. et il veut que ce soit pareil de son côté. rory reste un mystère, une fille qu'il apprend encore à connaitre sans être vraiment sûr qu'il sait la déchiffrer. c'est flou. jusqu'où elle est déjà allée avec un mec ? pourquoi ça a pas marché avec tous les autres ? pourquoi avec lui c'est si simple ? il met un temps d'arrêt, reprend sa respiration, essaye de rendre tout ça cohérent. et tout ce qui l'importe c'est de ne pas l'effrayer. quand son prénom se glisse sur sa langue, il s'aperçoit que son ton est plus sérieux que ce qu'il aurait aimé. il est juste terrifié d'avancer, d'aller en terre inconnue, d'oser. la peur de mal faire l'angoisse. elle est trop précieuse pour qu'il se loupe. rory reste silencieuse, attentive à ce qu'il va lui dire. et ça l'effraie qu'elle lui laisse tout ce pouvoir. celui de l'aimer autant que celui de la briser. elle lui semble si vulnérable, complètement ouverte à lui, prête à entendre tout ce qu'il pourra lui dire. alors il n'attend pas, il ne laisse pas le silence s'installer. ne pas rendre tout ça trop important, c'est le but. tout ce qu'il veut c'est juste qu'ils soient sur le même chemin, qu'elle soit honnête jusqu'au bout, qu'elle sache dire non. son bien-être c'est ce qui prime sur tout le reste. et c'est sa manière à lui de gagner du temps, de trouver ses mots, de prendre le contrôle sur ses émotions. il se sent submerger. aucune foutue idée de comment gérer tout ça. alors il se concentre sur elle, ça il sait faire. et elle l'apaise en lui soufflant que ça va. elle va bien, oz. il détache une main de sa hanche pour venir enlever une mèche de son front. si elle va bien alors il peut bien devenir fou d'elle. assez pour vouloir plus que l'embrasser. mais il attend l'autorisation, le signe qu'il peut. même s'il a un doute sur la possibilité qu'elle puisse lui dire non. il n'est pas convaincu qu'elle en soit capable. il hésite un instant malgré sa promesse. il angoisse. il se dit que céder à sa pulsion c'est forcément que le début et que sans doute, il n'arrivera pas à reculer plus tard. et ce qui le fait douter c'est l'appréhension qu'il lit dans ses yeux. elle a peur ? de lui ? de ce qu'il pourrait faire ? mais les pupilles arrêtent de s'affoler, un hochement de tête s'ajoute. et il attendait simplement ça. son accord, sa confiance, sa curiosité. il se veut doux mais il n'est pas convaincu de l'être réellement. son prénom soupiré le pousse à la faire ressentir encore plus. l'estomac se tord de plaisir, le coeur s'accélère de ce contact nouveau et si intime, ses doigts s'agrippent plus fermement à elle. le haut est écarté de sa peau pour qu'il puisse la caresser de ses mains. les sensations sont multiples. son cou, son souffle, son ventre. il se perd dans ce tourbillon en apposant un suçon dans sa nuque. et c'est quand il sent ses ongles s'enfoncer dans son dos qu'il se détache. le regard affolé, il panique d'avoir trop loin. quand elle lui demande d'attendre, c'est juste un supplice. il est perdu, il ne sait pas si elle veut arrêter ou si elle en veut plus. peut-être que c'est trop pour elle ? ses yeux balayent tout son visage, ils cherchent une explication. "trop ?" qu'il souffle, une légère grimace sur le visage. c'est tout ce qu'il comprend, qu'il aurait pas dû, qu'il a été trop loin. et il se sent con. con de se retrouver pour la première fois dans cette situation avec la fille qui lui plait vraiment, celle qui a réussi à lui faire ressentir autre chose qu'ennui et lassitude. il regrette, pendant quelques secondes, d'avoir toujours fui avant que ça ne devienne plus fort. parce-qu'elle mériterait son assurance. encore plus, maintenant. tout ce qu'il veut, c'est ne pas la perdre. alors il est prêt à reculer, rembobiner et ressortir de l'eau pour simplement continuer leur jeu de questions-réponses. pourtant c'est un simple sourire, discret mais bien là, qui lui donne confiance. la douche froide est arrêtée, il y retrouve dans ses lèvres cette chaleur dont il est devenu accro. mais il ne s'attend pas au geste qui suit. le t-shirt qu'elle enlève, sa peau qui se dévoile, le regard d'oz attiré par son soutien gorge. elle est belle, rory. belle dans cette confiance qu'elle lui offre, dans cette vulnérabilité et dans cette surprise qu'elle continue d'alimenter. ses yeux divaguent sur le haut de sa poitrine avant de revenir sur les siens. à l'intérieur ça crie. de fuir, de partir, qu'il ne peut pas, qu'il ne sait pas. quand ça lui parait si simple de la couvrir d'attention, d'un coup tout devient compliqué. la pression grandit, il doit être celui qu'il lui faut, celui qu'elle veut, celui à qui elle fait confiance. alors tous les autres ont le droit à ça ? impossible. ils ne peuvent pas tous ressentir ce que lui ressent là maintenant. il aimerait effacer cette incertitude, celle qui lui murmure qu'il n'est pas le seul à la voir à moitié déshabillée pourtant ça gronde. la jalousie, ce sentiment qui continue de le surprendre à s'installer aussi près de son coeur. qu'ils aillent tous se faire voir, ceux qui n'ont pas su la garder, ils ne la méritaient pas. parce-que lui, oui ? pas sûr. mais il essayera. perdu dans ses pensées, incapable d'ouvrir la bouche, elle l'amène à lui. et il lâche un soupir de satisfaction. parce-que c'est différent maintenant qu'il y a une épaisseur en moins. il la laisse attraper ses doigts pour les poser sur sa peau nue. l'instinct est immédiat. les caresses se font dans la seconde, douces et tendres. quand l'angoisse lui tord l'estomac, son coeur le supplie de répondre à sa demande. alors il s'y applique, il s'approche pour l'embrasser tendrement. c'est d'abord un effleurement, presque timide, avant de glisser en un baiser doux. et il sent qu'elle n'est pas complètement à l'aise. peut-être par son silence, peut-être parce-qu'il ne lui a pas dit combien elle était belle alors quand il se détache d'elle, il cherche son regard. "hé..." soufflé dans la nuit, à peine audible. elle est trop proche pour ne pas l'entendre. quand leurs yeux se trouvent, il lui sourit sincèrement. "t'es belle, tu le sais ça pas vrai ?" parce-que ça lui semble complètement irréaliste qu'elle n'en ait pas conscience. pourtant il voit bien qu'elle n'est pas confiante, encore moins depuis qu'elle a enlevé son haut. alors il l'apaise avec ses caresses dans son dos. elle vient appuyer son front contre le sien et ils ne peuvent pas être physiquement plus proches. et elle l'inquiète. ces deux petites lettres qui s'apprêtent à basculer tout son monde. lui dire non ? lui dire qu'elle ne veut pas ? lui dire qu'elle ressent pas la même chose ? pourtant il se rattache à ses derniers gestes, à son embrasse-moi qui transpirait de sincérité. il attend, il ne la précipite pas. il profite, sans doute, de cette promiscuité qu'elle va lui enlever. il en est persuadé. mais il s'attend pas à cette confession. parce-que ça va en contre-sens de tout ce qu'il s'était mis en tête. c'est un cataclysme qu'elle lui annonce. sa vérité aussi pure soit-elle le fait un peu plus paniquer. et il devrait être rassuré de se retrouver à part égale, niveau expérience, pourtant il est juste désolé pour elle qu'il soit tombé sur lui. oz, celui qu'on ne soupçonne pas. et là, à ce moment-là, il sait qu'il peut encore moins reculer. parce-que le moindre pas en arrière sera vu comme un rejet pour elle. impossible. jamais il ne se le pardonnerai. ses mains remontent sur ses flancs, se détachent de sa peau avant d'oser toucher son soutien-gorge pour se poser sur ses joues. "ça change rien ?" il camoufle la surprise dans sa voix. elle, juste elle, tout ce qui compte. "t'as promis de me dire si ça allait pas." et il insiste, il lui rappelle. tout ce qu'ils font dépend d'elle, de ce qu'elle veut. encore plus maintenant. "on fait rien que tu ne veux pas faire, c'est aussi simple." sa voix se veut rassurante. et peut-être que ça le soulage légèrement de ne plus être le seul sans expérience. à deux, à se découvrir, à apprendre. et bordel, son ego se gonfle à l'idée qu'elle l'ait choisi lui. lui pour être aussi vulnérable, pour s'ouvrir et pour essayer. alors il secoue la tête à sa question. le non est catégorique. "je suis déjà le plus heureux." pas besoin de plus, pas besoin de trop. il est déjà retourné juste de passer plusieurs heures avec elle. il n'avait pas prévu tout ça. le lac, les affaires sur l'herbe, le suçon, son t-shirt en moins. mais il ne regrette rien. alors le regard se détourne d'elle pour admirer le suçon qu'il a posé dans son cou. son index s'y glisse. "demain, tu te la joues col roulé ?" ça lui déplairait pas de la voir dans les couloirs avec la marque visible. sa marque. preuve que tout ça c'est bien réel. "à ton tour. tu mènes la danse. est-ce que t'as envie de quelque chose ?" il regrette presque sa question. trop tard, c'est sorti. assume, oz. t'es sans doute pas prêt pour ce qu'elle va te dire. parce-que le moindre de ses gestes enflamme tout ton épiderme, alors si elle s'aventure dans ton cou, tu donnes pas cher de ton assurance.


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Rory Clare
Rory Clare
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 got a fascination
Lun 28 Sep - 19:32
Rory Clare
dans son regard croisé elle se surprend à trouver une once d'inquiétude qui jure avec son assurance si souvent exposée. oz capable d'éprouver de la panique. et ça se propage facilement, ça se communique, ça se transvase et dans la seconde elle se trouve affolée. "je suis désolée. je voulais pas te faire mal." parce qu'elle voit que ça, qu'elle a pas calculé, qu'elle a pas réalisé, et lui affiche cette tête qu'elle ne comprend pas, et c'est difficile de suivre, de trouver sa place, de s'y sentir sereine, parce qu'elle a pas la moindre idée de ce qui est normal, de ce qui l'est moins, de ce qu'elle peut faire et de ce qu'elle doit à tout prix retenir. et ses ongles dans son dos, ça lui a échappé sans prévenir, alors elle secoue la tête. c'est pas lui, c'est elle. elle sait pas faire comme lui, mettre les mots, puis les gestes, le tout solidement arrimé dans une sérénité à toute épreuve. mais elle essaye de lui sourire, de lui dire pardon dans la gestuelle, parce qu'elle fera attention, elle se laissera plus surprendre, elle lui a jamais voulu aucun mal. mais il reste là, avec elle, à patienter, et il semble prêt à tout entendre, tout supporter, alors même si elle est dévorée par l'inquiétude, ses phalanges trouvent le bord de son tshirt et s'en débarrasse. parce qu'elle en a envie, même si elle assume pas, parce qu'elle veut sentir sa peau contre la sienne, et que peut-être cette minuscule partie d'elle qui a tant tergiversé espère que ça lui fasse quelque chose même si elle l'avouera jamais. c'est la preuve dans le fond qu'elle est bien, avec lui, et personne d'autre. parce qu'elle est certainement pas cette fille qui adore s'exposer, celle qui manque jamais une occasion de montrer la couleur de sa dentelle, qui est parfaitement en adéquation avec son corps et ce qu'il représente. rory elle a jamais ôté le moindre tshirt pour personne, encore moins dans cette intimité brûlante. mais c'est oz. oz qui donne envie. oz qui donne confiance. pas assez pour qu'elle ait pas envie de se cacher contre lui et réclamer son attention ailleurs que sur sa poitrine pour ne pas succomber au malaise. alors ce baiser, il la sauve un peu autant qu'il la rassure et lui fait tout oublier. son épiderme caresse le sien et elle s'abime dans cette sensation enivrante qui l'espace d'un instant lui fait penser qu'elle voudrait que ça dure pour toujours, qu'elle en veut encore, de ce contact tiède et sensuel. la respiration est rapide. l'excitation mais l'inquiétude surtout, qui continue de planer, qui continue de la tendre. et s'il la trouve ridicule. pourtant elle croise ses yeux. ou plutôt se sont ses yeux à lui qui la captent, qui l'arrêtent. elle s'attend à tout. tout sauf un compliment. "arrête..." qu'elle lui murmure en détournant le regard. elle est gênée rory, elle sait même pas quoi faire de ses mots, comment les prendre, par quel angle les comprendre. parce qu'il peut pas être sérieux. parce qu'il y a pas de raison pour qu'un garçon comme lui pense vraiment ça d'elle. il y a ce sourire gêné qui se promène sur ses lèvres, parce que quand bien même ça serait juste des mots en l'air, elle est incapable de lui en vouloir, de s'en sentir contrariée. il l'amuse oz, à jouer à l'équilibriste professionnel, à toujours tenter d'avoir un coup d'avance sur ses angoisses pour qu'elle reste aussi détendue qu'elle peut l'être. "t'es pas obligé de dire ça, je vais bien, promis." elle presse son index sur ses lèvres, il est forcément le genre à renchérir, ou à s'expliquer, ou se justifier, ou peu importe. "t'as pas besoin de ça." parce qu'ils ont déjà défini qu'il lui plaisait beaucoup trop, pas vrai ? même plus besoin de la séduire. elle laisse glisser son doigt et vient poser un bref baiser contre sa bouche. elle a jamais cherché les compliments, chez personne. pas que ça l'atteigne pas, mais plutôt qu'elle se sent incapable d'assumer, d'accepter, et que l'ego se dérobe bien plus vite qu'il ne se gonfle. elle redoute plus rapidement la moquerie, la réflexion ironique, et au final elle préfère tout éviter, parce qu'elle sait qu'elle a aucun recule, aucune défense, et que sa résistance aux attaques est proche du néant. et c'est précisément ce qui l'inquiète quand elle lui livre la vérité, elle redoute que la moindre réaction la blesse profondément, l'entaille là où c'est sensible et parfaitement vierge de toute blessure parce qu'elle n'a jamais pris le risque de s'exposer du haut de ses dix-sept ans. et comme à son habitude oz excelle pour trouver les mots, les allier à des gestes qui désamorcent toute tension inquiète dans son corps. impossible à définir le sentiment qui la traverse, un complexe mélange rassérénant qui découle de son attitude toujours beaucoup trop douce et patiente envers elle. comme si d'un coup d'un seul les épaules n'étaient plus ankylosées par ce poids pesant de la culpabilité, de l'angoisse d'être rejetée, de celle de revenir au point de départ. ou pire, revenir au point de départ en se trouvant amputée de son coeur, parce que s'il partait, il emmenait forcément avec lui l'organe fragile et alors elle n'aurait plus eu qu'à mourir, au choix, de chagrin ou de honte, reste à trancher lequel des deux sentiments abrège le plus rapidement toute existence. elle le savait déjà pourtant, qu'oz était doux. délicat. parfait. mais elle s'attend sans cesse à un sursaut de normalité. elle ne lui en aurait pas voulu, elle aurait compris. compris qu'il ne veuille pas perdre son temps avec une ingénue. compris qu'il ait mieux à faire, mieux à voir. c'est une pression, de le voir se comporter avec autant de respect, d'être aussi clément. elle avait beau le savoir, elle ne s'y attendait pas.  "t'as peur de moi ? à cause de ce que je t'ai dit ?" parce qu'elle redoute qu'il ose plus rien, qu'il l'évite comme il a soigneusement évité ne serait-ce que d'effleurer sa poitrine. parce qu'elle veut pas être cette chose fragile dont on vérifie douze fois la bonne santé avant d'oser un geste. " je voulais juste pas te cacher quelque chose…" et ça doit rien changer. elle veut pas d'un traitement de faveur, être mise sous verre et devoir réclamer son attention. et quand il s'avoue heureux, ses lèvres s'étirent sur un sourire sincère. parce qu'elle aussi elle est bien là avec lui, quoiqu'il se passe. et qu'elle a pas menti quand elle a dit qu'elle lui faisait confiance tout à l'heure, assise dans l'herbe. c'est déconcertant cette facilité entre eux à pouvoir échanger, elle qui ne connait rien d'autre que la conversation biaisée entrecoupée de mensonges plus ou moins absurdes juste pour se distraire et mettre de la distance. "un col roulé ?" c'est plus fort qu'elle, le rire qui s'échappe alors que l'épiderme frissonne. elle aurait pas cru ça de lui. et pourtant elle éprouve une fervente reconnaissance pour cette bouche qui a laissé une trace. parce que demain matin, elle ne pourra pas douter. elle n'ira pas se dire qu'elle a rêvé. qu'elle a brodé. que les choses ne se sont pas vraiment passées comme ça. parce qu'il y aura cette ecchymose pour attester, pour témoigner. et elle saura alors, qu'il était vraiment là avec elle, qu'il voulait vraiment sa présence, qu'elle a bien éprouvé ses lèvres dans sa nuque à la faire pâlir du plaisir coupable d'une telle attention. "non. mais personne ne saura de qui ça vient." parce que c'est peut-être juste ça qu'il voulait ? que personne ne sache ? après tout il voulait garder ça secret, et elle continue d'être d'accord, prête à signer n'importe quel contrat pour quelques heures volées avec lui à partager un monde désert. et elle, elle a rien à perdre. pas de réputation. pas de rôle. rien. c'est juste rory, ça fera pousser des cris dans son groupe d'amis, elle restera silencieuse et tentera certainement d'arborer son habituel air ennuyé, celui qu'elle porte la majeure partie du temps. elle ne cédera rien à personne sur oz. parce qu'il a le droit de vouloir tenir à son image. les suppositions sur elle iront à droite, à gauche, puis se tariront rapidement, parce qu'on la connait plus boudeuse qu'allumeuse, alors les prénoms de prétendants probables seront rares. au pire elle rira intérieurement en les laissant douter sur connor. parce que son nom sortira forcément, parce qu'on se dira qu'elle aura fini par lui céder. connor, gentil connor, qui l'aura au moins mérité après tout ce temps à lui courir après. que peut-être même qu'ils étaient en couple avant, sans que personne ne sache rien, et que maintenant qu'ils ne sont plus dans le même lycée, ils ont plus de liberté. peu importe, elle laissera la rumeur galoper, qu'ils disent ce qu'ils veulent, elle, elle sait qui la met dans tous ses états. et lorsque gracieusement il lui offre lui pleins pouvoirs, elle affiche étonnement et doute. "c'est effrayant dit comme ça." parce qu'elle sait pas dire de quoi elle a envie. pas qu'elle ne sache pas ce qu'elle veut, mais plutôt qu'elle a jamais osé l'exprimer avec personne. c'est difficile de ne pas laisser la colonne fléchir par réflexe, de ne pas simplement se formater aux volontés imposées par les autres. pourtant à oz elle lui sourit, encadre son visage de ses mains pour venir l'embrasser brièvement. il n'y a que lui pour être comme ça avec elle. "t'es trop précieux pour ce monde oz." qu'elle lui souffle en apposant un baiser sur sa pommette. elle a eu milles démonstration de la fibre gentillesse des sparks, mais oz il a la délicatesse pour lui. l'assurance, le caractère, la fierté, l'aura. il en impose plus et c'est ce qui sa prévenance encore plus appréciable. et rory elle en mérite pas autant. parce qu'elle est pas aussi bien que lui, pas aussi droite, et clairement moins soucieuse des autres. alors ça fait mal quelque part, de constater tout ce qu'il lui accorde en étant rongée par le sentiment que ça devrait pas être pour elle, qu'il s'est trompé, qu'il devrait être en couple depuis deux ans avec sa aspen ou sa madelyn. pourtant c'est ici qu'il est. avec la fille qui s'ennuyait. avec la fille qui s'est méfiée du verre qu'il lui a tendu. elle embrasse la commissure de ses lèvres qu'elle aime voir remonter pour un sourire, glisse sur sa gorge dont la moindre vibration la fait se retourner maintenant qu'elle connait par coeur le son de sa voix. pourrait être tentée de lui rendre la pareille, imprimer là dans sa nuque le résultat d'une bouche un peu trop envieuse mais elle veut pas le fâcher, elle veut pas être cette fille qui force le garçon qui lui plait à l'assumer en le marquant. elle perd pied facilement, ne réalise que là que ses doigts n'ont eu aucun mal à s'approprier son torse qu'elle osait à peine regarder pour un bouton ôté. qu'elle veut toujours plus. plus d'attention de sa part, plus de réaction, plus de proximité, qu'elle préférerait de loin qu'il la serre trop fort plutôt que pas du tout, et ce même si elle ne sait pas où elle va. tout ce qu'elle veut c'est savoir si elle lui fait un quart de l'effet que lui, lui fait. s'il y a une justice.
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Oz Sparks
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 got a fascination
Sam 3 Oct - 16:22
Oz Sparks
sans le savoir, elle le pousse à la complimenter. il ne s'en lasse pas. parce-qu'il sait maintenant le spectacle qu'il va admirer : le rouge sur ses pommettes, son regard timide et fuyant et cette moue gênée. et c'est ça le plus beau, qu'elle ne se rende pas compte combien tous ces détails la rendent si craquante. alors la comparer avec n'importe quelle autre fille, c'est juste dérisoire. quand rory lui provoque mille sensations à la seconde, les autres n'ont toujours été que source d'ennui. celles qui attendent qu'on leur répète à toute heure qu'elles sont parfaites. il les fuit à chaque soirée, chaque groupe de travail. il ne veut pas des battements de cils et des bouches en coeur, pas quand il peut avoir sincérité et vulnérabilité. oz, le mec compliqué à satisfaire, impossible à faire sourire (rory a réussi) et beaucoup trop silencieux pour arriver à le déchiffrer. il les fascine, assez pour qu'elles s'approchent et qu'elles essayent de le faire réagir. gagner son attention, obtenir quelques gestes tendres et espérer plus qu'une soirée. mais elles ont toutes eu le droit au même traitement : l'air blasé, un silence soutenu et le regard ailleurs. certaines, les moins chiantes, ont passé quelques heures à l'embrasser. rien de plus. oz n'a jamais poussé le truc plus loin. pas un regard échangé le lendemain, ni un message envoyé, aucune promesse. mais rory est sa plus belle exception. deux rendez-vous en moins d'une semaine, un autre fixé dans cinq ans. elle bouscule tout, rory. tous ses principes, tout ce qu'il pensait connaitre, tout ce qu'il était persuadé de maitriser. alors il se retrouve con, à devoir s'adapter pour ne pas passer pour un pré-pubère inexpérimenté. elle met à mal son assurance avec délicatesse. no harm done. il suffit qu'il la regarde dans les yeux pour réaliser qu'il est le genre de mec à tout lui pardonner en un clin d'oeil. et ça devrait l'effrayer, une partie de lui l'est, parce-que ça ajoute un poids sur ses épaules. ne pas la brusquer, ne pas la pousser, ne pas aller trop vite. parce-qu'il sait que maintenant que la confession a été faite, tous ses gestes pourront être mal perçus. impossible de partir, de se décoller, elle n'y verra que sa réaction à ce qu'elle vient de lui dire. autant rassuré que paniqué, oz garde la face. parce-qu'il navigue en terre inconnue, il n'a plus son assurance sur laquelle se reposer. il fait moins le fier devant rory. alors il finit par se rassurer lui même quand il lui dit qu'il ne fera rien qu'elle ne veut pas faire. parce-qu'il ne sait pas où est la limite. est-ce qu'elle lui a dit pour lui avouer que cette fois elle est prête ? qu'elle veut aller plus loin ? ou est-ce que c'est un on s'arrête là, j'irai pas plus loin ? il est paumé, oz. il n'arrive pas à lire concrètement ce qu'il se passe dans son regard. son index sur ses lèvres, l'empêcher de parler, de s'inquiéter un peu plus. un bref baiser pour l'apaiser, le convaincre qu'elle va vraiment bien. mais c'est dur de s'en convaincre. il ne sait pas s'il aurait dû l'embarquer dans l'eau avec lui, s'il n'aurait pas dû garder son envie pour lui. il a l'impression que les cartes sont de nouveau battues, le jeu est à refaire, la manche relancée. elle lui semble encore plus vulnérable, encore plus fragile maintenant qu'il sait qu'il est le premier à la pousser ou du moins à être le premier qu'elle laisse aller plus loin. alors elle lui donne une raison supplémentaire de rester, planter davantage ses pieds dans le sol, se rapprocher, se coller, ne pas la lâcher. il ne le fera pas. il ne partira pas. pas cette fois. elle est trop importante pour qu'il envisage de se barrer comme il l'a toujours fait. eux deux c'est devenu important, il n'arriverait pas à se regarder dans le miroir demain en sachant qu'il l'a laissé en plan. elle mérite mieux. et elle semble surprise qu'il ne se lance pas dans des cris, dans un regard effronté, dans un geste violent pour la dégager. et ça lui fait mal au coeur qu'elle s'attende à ce genre de réaction. ça ne devrait pas être la norme, juger, remettre en question, se comparer. pas à cet âge là, pas sur ça. oz a toujours mis un point d'honneur à se dire qu'il ne suivrait pas ses potes juste pour ne pas être le dernier. il s'en fout d'être le seul de son groupe à ne pas avoir déshabillé complètement une fille. peut-être qu'au fond, sans le savoir, il attendait la bonne, celle avec qui il aurait envie de le faire, sans se poser de questions, sans se dire qu'il faut le faire. et ça se serait fait naturellement. et là tout de suite, ça lui semble simple avec rory. alors c'est elle, la bonne. celle avec qui il a envie d'être curieux. sa paume vient caresser sa joue. "pas peur." qu'il souffle, le smirk sur les lèvres. si elle savait qu'il est dans la même situation, aucune expérience à son actif, rien de croustillant, pas de quoi pour se vanter pour un gosse de dix sept ans. pro de la fuite, du tease qui les plante quand elle commence à vouloir déboutonner sa chemise. mais elle ne sait pas, rory. elle ne s'en doute pas. "t'es toujours la même qu'il y a dix minutes." et c'est vrai. ça change rien. elle est toujours aussi belle, aussi douce, aussi mignonne. et sans doute que ça la rend encore plus craquante. cette sincérité qu'elle lui offre est beaucoup trop précieuse. surtout après avoir galèré à la faire répondre à ses questions. alors il lui dit simplement qu'il est heureux. parce-que c'est le cas et qu'elle n'a pas le droit d'en douter. pas quand il passerait bien la nuit à l'avoir contre lui et l'embrasser. bordel, il en est rendu là. à ne pas la voir partir, la garder avec lui, ne pas s'en séparer. et son sourire sur son visage c'est l'unique preuve dont il a besoin. elle aussi, elle est bien. son rire éclate dans la nuit et les mains d'oz retrouvent ses hanches. il sent son ventre se contracter sous l'eau. comment il va faire pour la laisser repartir dans sa chambre ? comment ? ça lui apparait comme un réel problème. il fronce les sourcils quand elle lui dit que personne ne saura. c'est ça qu'elle veut ? garder ce qu'ils ont pour eux ? apprécier les regards dans les couloirs, attendre impatiemment le rendez-vous et s'aimer en secret. et il s'y voit bien, oz. pas de prise de tête, pas de questions lourdes de ses potes auxquelles il n'aura aucune envie de répondre. pourtant, une autre part de lui, rêve de pouvoir lui tenir la main entre chaque cours, l'embrasser dès qu'il le veut, la faire sourire. mais il sait pas s'il est prêt. oz sparks, petit ami ? non, ça sonne mal. definitely not boyfriend material. le coeur s'étire dans deux sens contraires. l'envie de crier dans tout le lycée que ce sont ses lèvres à lui qui se sont posées dans son cou et la crainte de ne pas être celui qu'il lui faut. alors pour ce soir, il se contentera de l'ombre. être l'amant secret d'une nuit, celui qui peut l'aimer librement sans le regard des autres. "moi, je le saurai." fierté dans le son de sa voix, oz se la joue paon fier. "et ça rendra fou tous les pavel, c'est pas négligeable." un brin de jalousie entremêlée à de la possessivité qui s'immisce. il ne sait pas trop comment il gérera si demain dans les couloirs, il la croise avec un pavel ou un connor. il garantit pas de rester impassible. le grondement démangera, il le sait. mais c'est trop tôt pas vrai ? pour dire qu'elle est sienne, qu'elle ne peut pas aller en voir d'autres ? il en sait foutrement rien. il tait toutes ces inquiétudes, se rassure avec ce qu'il a maintenant : une rory rien que pour lui, à quelques centimètres de sa bouche. et il lui laisse la main, lui offre tout pouvoir, lui donne carte blanche. la laisser faire, la laisser décider, la laisser s'exprimer. et il sera patient même si au fond il est terrifié de ce qu'elle lui demande. ses yeux divaguent sur son visage, la voit s'étonner, s'interroger, réfléchir. ses doigts sur ses hanches la caressent. il aimerait oser regarder le haut de sa poitrine ou remonter le long de son nombril. il en est incapable. et c'est quand elle vient encadrer son visage pour l'embrasser qu'il oublie qu'elle est à moitié nue contre lui. le sourire imprimé sur ses lèvres est sincère. elle lui retourne tout l'être. le coeur s'accélère, manque de s'arrêter ou d'exploser. c'est flou. pas assez, trop. la balance est infime. le corps s'enflamme, l'épiderme s'hérisse, les souffles de plaisir s'échappent. il ferme les yeux, la laisse s'aventurer là où elle le souhaite. pantin sous ses doigts, il s'empêche d'être trop brusque, de paniquer. ses lèvres se glissent dans sa gorge et il est pas loin de lui réclamer un suçon. il se mord juste la lèvre, se laisse submerger par toute cette douceur. alors c'est ça être amoureux ? vouloir la couvrir de baisers autant que l'entendre soupirer son prénom ? ses lèvres, son souffle, ses doigts. "rory..." son prénom est à peine audible, soufflé comme une preuve qu'il est toujours là, toujours vivant alors qu'il meurt à petits feux sous sa tendresse. réclamer plus ? l'arrêter ? le dilemne est aussi dangereux des deux côtés. et il suffit qu'il sente sa cuisse effleurer la sienne pour que ce soit trop. d'un grondement sourd, il finit par plonger complètement sous l'eau. il a l'impression que ses caresses ont impregné tout son corps. ça le brûle de plaisir. les doigts dans les cheveux pour dégager son visage quand il ressort de l'eau. respiration saccadée, les joues rougies, il fait plus le fier, oz. c'est clairement visible l'effet qu'elle lui fait. d'un seul coup d'oeil, elle le verrait. "tu vas me rendre accro, tu le sais ça ?" parce-que c'est pas déjà le cas ? si, complètement. il est déjà foutu. alors l'index vient sur son épaule, passe et repasse sur sa bretelle. et il a l'impression que c'est l'une des dernières barrières. le regard reposé sur le sien. "et si je te faisais aimer les vacances cette année ?" il rebondit sur ce qu'elle lui a dit tout à l'heure. elle, toute seule ici, quand tous les autres rentrent. "viens à thanskgiving." qu'il lui dit le plus simplement du monde. parce-que ça lui parait pas être une si mauvaise idée. la savoir avec lui, plutôt que seule. c'est cette pensée là qui le conforte. il en oublie connor. "là-bas avec moi plutôt qu'ici seule."
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Rory Clare
Rory Clare
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 got a fascination
Dim 4 Oct - 14:56
Rory Clare
il est incroyable. incroyable oz d'être si doux, si rassurant. il la touche, la laisse pantelante parce que personne a jamais été aussi prévenant avec elle, aussi délicat. "tu devrais arrêterr je vais finir…" amoureuse. elle va finir amoureuse. si elle l'est pas déjà. folle de lui. hypersensible au moindre mot qu'il prononce parce qu'à chaque fois il fait attention à elle. il en prend soin. trop soin. mais elle peut pas aller jusqu'à lui dire non ? c'est ce que tout le monde veut pas, d'une fille amoureuse telle une laura ingalls ? "enfin t'auras une groupie." le genre silencieuse dans la distance mais aux prises avec ses sentiments, que le cherche sans cesse du regard pour rougir sitôt que les pupilles se croiseront. elle a déjà de l'expérience, elle a passé la semaine à fouiller du regard les attroupements au réfectoire ou dans les espaces communs dans l'espoir de l'apercevoir en se demandant s'il se souvenait d'elle, s'il viendrait vraiment ou s'il avait changé d'avis. le genre qui le place inconsciemment dans tous ses rêves, qui se perd à regarder dehors en cours en repensant au lagon de ses yeux. tant qu'elle lui écrit pas des lettres d'amour tout va bien non ? elle se rassure dans l'extrême comme elle peut alors que lui fait le contour de sa propriété toute fraîche, sa signature à même l'épiderme laiteux. il a la fierté éclatante, et elle la satisfaction discrète. dans le fond elle se sent flattée, qu'il l'ait fait, qu'il ait osé, que ça soit marqué entre eux. tatouage plutôt ostentatoire qui certainement attirera des réflexions aussi des enseignants, jamais friand à clayesmore de ce genre de manifestation jugée vulgaire. et c'est de la possessivité, ça, là, couché sur sa langue ? quoique ce soit, ça la fait vibrer d'envie de l'entendre encore et encore. "oh donc on joue à ça ? tu veux pourrir la journée de pavel ? tu devrais peut-être en faire un deuxième." elle plaisante. enfin qu'à moitié. ou peut-être pas du tout. entre blague et voeu réel, prête à lui tendre son cou s'il fait mine de la prendre au sérieux, ou de rire dans le cas contraire, pour ne pas paraître trop sotte. mais oz il fait tout pour lui laisser le temps et l'espace de s'exprimer sans la moquer ou la rabrouer. alors les émotions se succèdent sur son visage avec aisance, la surprise, le malaise puis finalement la curiosité d'aller plus vers lui, d'oser le contact sans être simplement sur la réserve timide. elle pose ses lèvres sur lui, s'aventure sur sa gorge, et c'est prenant de l'entendre soupirer son prénom. beaucoup trop, elle pourrait s'y habituer, elle pourrait vouloir reproduire l'exploit encore et encore, de façon de moins en moins contrôlé. mais brutalement il disparait. elle est sidérée rory quand il plonge dans l'eau, parce qu'elle se demande un instant s'il veut la fuir, si elle doit juste reculer, s'excuser, ou qu'il s'ennuie. elle est mauvaise pour le lire, tellement mauvaise qu'elle sent la panique revenir alors qu'elle commençait à anesthésier ses doutes et ses angoisses. et quand il réapparait, les cheveux qui dégoulinent sur son front, elle hésite entre le pas en arrière et l'embrasser. "ça va pas…?" peut-être qu'elle devrait lui laisser de l'air ? que c'est ce qu'il veut ? et pourtant il la fait rire. accro ? elle l'est déjà pour sa part non ? "et… c'est un problème ?" l'épiderme frissonne sous le doigt qui passe dans un sens puis l'autre, jusqu'à ce que l'épaule s'affaisse, non pour fuir mais pour offrir le relâchement de la bretelle qu'elle est prête à céder, juste dans l'espoir qu'il embrasse son épaule nue, pour l'adrénaline, parce que définir ce qu'elle veut vraiment lui semble impossible mais elle sait qu'elle ne veut pas qu'il arrête, qu'elle aime bien trop avoir son attention, ses baisers, ses caresses. pourtant elle se fige quand il parle des vacances, parce qu'elle s'y attendait pas. il lui doit rien et il l'invite ? "attends, t'es sûr ?" est-ce qu'il s'est senti obligé ? est-ce qu'elle lui a fait pitié ? ça tiraille dans l'estomac d'un doute dérangeant mais c'est plus fort qu'elle, d'esquisser un sourire, d'y croire, de sentir la tiédeur apaisante du plaisir d'être invitée, qu'il lui propose d'être avec lui. c'est tout ce qui compte, qu'il ait envie de la revoir encore et encore, parce que ça veut dire qu'ils partagent ce désir, qu'elle est pas toute seule à redouter le manque. elle oublie la tentative de mise de distance, se serre à nouveau contre lui pour poser ses lèvres dans sa nuque. c'est difficile d'être sérieuse, d'être focus, de pas perdre le fil alors qu'elle arpente délicatement ses flancs du bout des doigts. "mais c'est une fête de famille… je veux pas déranger ?" elle remonte à sa mâchoire, pose un baiser tendre sur ses lèvres alors que toute son âme s'impatiente de pouvoir l'embrasser avec moins de sagesse. "ça pourrait être des vacances sympa…" bien pire que sympa. même si elle serait écrasée par le malaise d'être au milieu de sa famille, impressionnée à tous les coups par les sparks, d'être l'élément rapporté, de jouer la fille effacée et polie. elle occulte connor, parce que tout ce qu'elle voit c'est oz. oz qui se risque à lui faire une place dans son intimité. oz qui a envie d'être avec elle en dehors des cours. oz qu'elle va avoir du mal à ne pas dévorer d'un regard admiratif et franchement piqué. c'est peut-être le problème. qu'il lui plait beaucoup trop, qu'il lui retourne l'estomac juste en la regardant, déjà prête à lui vendre son âme en deux jours. elle toujours insaisissable, méfiante, qui subitement repose plus de confiance sur un garçon qu'elle ne pourrait jamais avoir en elle-même. elle se sent bien en sa présence, et cette dernière suffit à contenir ses angoisses, qu'il la rassure continuellement et renverse l'équilibre qui normalement est en faveur de ses craintes mais avec lui n'est qu'en faveur d'oz. elle pose ses paumes froides sur ses joues rougies et se pince la lèvre en le regardant. "t'as aussi chaud que moi pas vrai ?" et elle trouve ça terriblement …"sexy.", de le voir le souffle court alors qu'elle est perdue pour sa part depuis un moment. elle se laisse finalement débordée, revient l'embrasser en se cambrant contre lui, incapable de le lâcher, de se décoller. elle devrait. elle devrait arrêter. lui expliquer que c'était une bonne soirée mais qu'ils devraient arrêter là avant de perdre les derniers vêtements, avant qu'il se retrouve définitivement ancré dans sa vie comme le premier garçon. mais c'est bien trop agréable de sentir sa poigne se raffermir sur ses hanches, son coeur frapper dans sa poitrine pour répondre au sien. elle se retient à lui, pour ne pas tanguer, pour ne pas perdre l'équilibre, mais aussi parce qu'elle redoute qu'il la laisse, qu'elle finisse hantée par juste la solitude et du froid. c'est l'affolement un peu partout. dans le moindre nerf qui se sent embrasé à chaque contact. dans le coeur qui tient un rythme trop soutenu. dans tout le corps, de trop se serrer contre lui, de ne laisser aucune place pour qu'un courant d'air puisse se glisser entre eux. elle oublie de respire rory, mais pas que. elle oublie qu'elle a des appréhensions. elle oublie qu'elle trouve l'eau froide. elle oublie qu'elle connait à peine oz, parce qu'elle pourrait reposer toute sa vie sur lui là tout de suite sans même angoisser. trop concentrée sur lui, sur eux, l'oreille est parfaitement sourde à ce qu'il se passe derrière elle, aux feuilles qui craquent et il faut que le visage d'oz se trouve éclairé du faisceau d'une lampe torche pour que le coeur cesse de battre et qu'elle revienne à la réalité. "eh vous là, je peux savoir où vous vous croyez ? la fête est finie." la peur coule vertèbre après vertèbre, parce qu'elle réalise, qu'ils ont rien à faire là. encore moins dans l'eau. encore moins déshabillés. qu'il y a des règles, tellement de règles, qu'ils ont outrepassé que le suite de leur soirée sera moins excitante que le début, et nettement plus épineuse. que c'est de sa faute, que c'est son idée, et qu'il se retrouve là dedans avec elle alors qu'il est préfet. pourtant son premier réflexe c'est même pas de faire face mais de se glisser dans son dos, parce qu'elle est incapable d'accepter d'être aperçue comme ça, pas même par un adulte. elle pose son front contre son omoplate, elle est pétrifiée, incapable de justifier, d'expliquer, d'essayer de les sortir de là, alors que normalement elle est professionnelle en histoires à dormir debout. "je suis désolée…" qu'elle lui murmure de façon à peine audible alors qu'elle n'ose pas faire un geste pour sortir de l'eau. définitivement pas courageuse rory.
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Oz Sparks
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 got a fascination
Dim 4 Oct - 18:05
Oz Sparks
l'index caresse son cou alors que ses yeux admirent cette marque qu'il vient d'apposer. et il devrait pas ressentir cette fierté, pas vrai ? pourtant il jubile de savoir que c'est lui qui a glissé sa bouche contre sa peau pour y laisser un suçon rougissant. quand tout est encore flou, quand rien n'est sûr sur ce qu'ils font, sur ce qu'ils sont l'un pour l'autre, ça c'est bien réel. preuve qu'elle l'a laissé enfouir son visage dans son cou et qu'il ne s'est pas juste contenté de la dévorer du regard. alors il espère sincèrement que ce sera toujours visible demain et les jours suivants. pour elle, pour lui et pour tous les autres. ceux qui ne savent pas qu'ils se sont retrouvés juste tous les deux, qu'ils n'ont pas juste joué à un jeu de questions-réponses et que c'est plus qu'un simple flirt. alors la jalousie et la possessivité le prennent par surprise, il ne s'y attend pas pourtant ces sentiments sont tous les deux confortablement installés sous la poitrine. prêts à vibrer au moindre regard d'un autre sur elle ou à la première réflexion. il suffit qu'il la regarde pour savoir qu'il ferait tout pour cette fille. alors quand elle lui propose d'en faire un deuxième, ça réveille les papillons dans le ventre. l'envie n'est pas ce qui manque. parce-qu'elle sera encore plus belle après qu'il l'ait couvert de baisers. "lui faire passer un message, au cas où la semaine dernière c'était déjà pas assez clair." lui pourrir la journée, non. lui faire comprendre qu'il peut oublier rory, oui. elle ne semble pas perturbée ou gênée qu'il ait laissé imprimer ses lèvres sur sa peau. même prête à lui laisser l'accès une deuxième fois. "je rêve ou tu en veux un autre ?" le sourcil relevé, le smirk sur les lèvres, il attend de voir si elle s'aventurera sur ce chemin ou si elle reculera, les joues rougies.  il la taquine avec douceur. puis il finit par trancher lui-même avant qu'elle panique et se sente gênée. "dès que celui-là s'estompe, tu me préviens." pas le dernier qu'il compte faire. il veut qu'elle pense à lui en se regardant dans le miroir le matin, il veut qu'elle sente le fantôme de ses lèvres dès que quelqu'un lui fera remarquer sa marque, il veut apercevoir la forme irrégulière de sa bouche dans son cou en la croisant dans les couloirs. et c'est peut-être trop tôt pour vouloir être aussi présent dans ses pensées mais il sait déjà qu'il est foutu. dès qu'elle s'approche, dès qu'elle l'embrasse, dès qu'elle le caresse, tout son être frisonne. chaque geste est doux et vulnérable. elle lui offre de la tendresse jusqu'aux bouts des doigts. et il n'est pas habitué à être aussi retourné, oz. pas autant, pas aussi vite. et c'est là qu'il se rend compte que toutes les autres c'était rien, de la pacotille, du pain rassis. maintenant, il sait. il sent l'électricité qui coule dans ses veines, son coeur s'emballer dès qu'il la sent contre lui et il perd pied. littéralement. il plonge sous l'eau pour essayer d'apaiser son corps. mais ça fait l'inverse. tout ce qu'il ressent c'est le manque. elle, ses caresses, ses baisers, ses mots. mais il peut pas aller trop vite, il peut pas juste mettre de côté toutes ses angoisses pour juste l'embrasser jusqu'au matin. il ne sait même pas si c'est vraiment ce qu'elle veut et ce qu'elle attend. et quand il ressort, tout ce qu'il voit c'est l'hésitation dans ses yeux. il lui a fait peur ? il se retient juste de la déshabiller et elle flippe qu'il se barre ? parce-que c'est ça qu'il voit. doute, angoisse, peur. god, elle est adorable à lui demander si ça va pas. si ça va, justement tout est parfait et oz est perdu de ressentir tout ça. parce-qu'elle est la seule à arriver à le bousculer de cette manière. avec douceur, aisance et fragilité. "non." la réponse est sincère. il n'a aucun problème à tomber amoureux d'elle. en revanche, se concentrer pour ne pas la brusquer et ne pas laisser ses envies prendre le dessus, c'est plus problématique. "c'est... juste nouveau." et l'aveu glisse sur sa langue dans un souffle. peut-être le premier pas qu'il fait vers elle pour lui faire comprendre que tout ça, les sentiments, les envies, le manque, c'est qu'avec elle. jamais personne d'autre avant lui a plu à ce point-là. pas sûr qu'elle le comprenne dans toute son entièreté mais lui c'est ce qu'il lui offre. son attention se perd sur son épaule. l'oeil attentif à son épiderme qui frisonne sous sa caresse. et c'est discret, à peine visible mais ça veut dire beaucoup. elle laisse son épaule s'affaisser, la bretelle se relâche et oz a l'impression qu'elle lui offre le dernier morceau du puzzle. parce-que cette épaule qui se dénude sous ses yeux en silence il est si doux. oz y entend un oui, vas-y, je te fais confiance. il le chérit ce moment, il lui semble interminable alors qu'il a sans doute duré trois secondes. mais oz, il relâche toute cette tension qu'il se mettait. parce-qu'elle est là, juste là, prête à se déshabiller pour lui sans une once d'appréhension. il tourne la tête, retrouve ses yeux, s'assure que c'est bien ça qu'elle veut lui dire. son doigt continue de lui caresser son épaule à présent dénudée. puis il s'approche, franchit le peu de distance qu'il restait entre eux pour picorer son épiderme avec douceur. il l'embrasse à peine, laisse son souffle réveiller sa peau, s'aventure dans son cou et descend tout doucement le long de son épaule. et il pourrait passer des heures, niché contre elle, enivré par son parfum. alors quand il parle des prochaines vacances c'est simplement pour retrouver ses pieds sur terre, ne pas plonger sur la planète rory pour y oublier toute rationalité et retenue. il laisse planer le doute quand elle lui demande de confirmer. et quand il aperçoit un début de sourire, il sait qu'elle comprend qu'il est sincère. il n'irait pas la balader, encore moins là-dessus. ses mains arrivent sur ses hanches quand il la sent se coller à lui. ses lèvres se perdent dans sa nuque et oz se contente de tenir plus fermement son corps. elle le rend fou. "tu dérangeras pas, tu seras avec moi. tu goûteras l'apple pie de ma mère et tu te rendras compte que tu as choisi le meilleur des sparks." connor, c'est pour toi. et ses mots sont presque saccadés, hachés par chacun des baisers qu'elle lui fait. et les vacances ont un goût beaucoup plus sucré maintenant qu'il l'imagine dans l'entrée de chez lui, à table, sur son canapé. et il sait que ça va faire parler ses frères, encore plus connor, s'il rentre avec elle mais il s'en fout. hors de question qu'elle reste au lycée, seule. alors il s'y voit déjà, oz. glisser sa jambe le long de la sienne sous la table pendant que sa mère fait le bénédicité. effleurer le bas de son dos en débarrassant la table. l'embrasser sur le palier alors que toute la maison sera endormie. l'image lui plait. "sympa ? c'est vraiment le seul adjectif que t'as sur la langue ?" et il fait mine de s'offusquer. "je pensais que tu serais plus emballée." parce-que lui il a une liste longue comme le bras d'adjectif et clairement sympa n'est pas tout en haut de la liste. et il veut juste qu'elle lui dise oui, qu'il puisse se raccrocher à l'idée qu'elle viendra avec lui dans quelques semaines. et quand elle pose ses paumes froides sur ses joues, il sait qu'elle voit tout l'effet qu'elle lui fait. s'il a chaud ? tout son corps est en ébullition. c'est aussi déroutant qu'agréable. et est-ce qu'elle se rend compte que ce simple mordillement de lèvre le rend fou ? fou d'amour pour elle. et il est incapable de parler, de lui dire tout ce qu'elle lui fait. il l'attrape quand elle se colle à lui. et il abandonne. il se dit qu'elle saura lui dire non s'il va trop loin. parce-qu'il ne peut plus être dans la retenue, pas quand elle est aussi proche. oz arrête de réfléchir, d'hésiter et d'être rationnel. ses mains glissent de ses hanches pour venir sous ses cuisses. il la porte fermement et vient attraper ses lèvres avec les siennes. et c'est moins timide, moins réfléchi, il l'embrasse juste comme il en rêve depuis le début de la soirée. et quand il pensait que tout son corps s'apaiserait, il se consume un peu plus. not fair. le coeur s'emballe comme jamais, ses doigts se glissent là où ils peuvent. sous sa jupe, dans son dos, ils viennent agripper ses omoplates. et plus rien n'a d'importance. rory devient le centre de son monde. son souffle, son corps, son confort. il veut la couvrir de baisers, l'embrasser jusqu'à l'usure et si elle ne l'arrête pas, sans doute qu'il finira par dégrafer son soutien-gorge. il y pense à chaque fois que ses mains s'arrêtent le long de son dos. ça le démange. pourtant il est arrêté sèchement. une lumière venue de nulle part dans ses yeux, il émerge de ce rêve si doux à une réalité nettement plus glaciale. oz réagit à l'instinct. bouche fermée, il attrape rory pour la cacher derrière lui mais il semble qu'ils soient raccord. qu'il regarde partout sauf sur elle. et oz sent vite que la soirée a tourné, le front de rory sur son omoplate, il entend juste ses excuses. elle s'excuse de quoi ? d'avoir eu la meilleure idée ? de l'avoir embarqué ici ? de le rendre aussi accro ? il la remerciera. "on va se rhabiller." qu'il répond d'un ton ferme. un geste de la main pour lui faire signe qu'il peut se tourner. hors de question qu'il laisse rory sortir de l'eau à moitié déshabillée devant lui. le surveillant se retourne et oz en profite pour souffler à rory. "ne bouge pas, j'arrive." un baiser sur le front, il sort de l'eau pour aller chercher ses affaires. il tend la main pour aider rory à sortir de l'eau et lui pose la chemise sur les épaules. qu'il attrape la crève, plutôt qu'elle. "mets mes affaires, tu vas attraper froid." un sifflement un peu plus loin, le surveillant s'impatiente. "on se dépêche les jeunes, je dois encore signaler l'incident et prendre vos noms." il râle, est à deux doigts de s'énerver alors oz prend les devants pendant que rory se rhabille. "oz sparks, quatrième année, je suis l'unique responsable. elle a rien à voir là-dedans, c'était mon idée." oz sparks, attrapé en pleine nuit dans le lac avec une fille, à moitié nu. et pour une fois il redoute même pas les on dit. qu'ils parlent, lui il a passé la meilleure soirée de sa vie.
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Rory Clare
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 got a fascination
Jeu 8 Oct - 12:07
Rory Clare
le regard trouble, les pensées peinent à trouver un ordre, à passer les mots sur un fil, en faire une ligne cohérente, puis la laisser glisser entre les lèvres. est-ce qu'il se vexe vraiment ? l'ennui c'est qu'elle est distraite. perdue. foutue. il est là à lui laisser toute sa liberté. sa liberté et son corps. alors c'est difficile de suivre, de doser, de tempérer les émotions, de faire de la place pour chaque réflexion. elle a presque envie qu'il ne dise plus rien, qu'il se contente de l'embrasser. il a prouvé qu'il savait très bien faire. alors elle promène ses lèvres dans son cou, pour s'éviter de trop s'exprimer aussi, de trop y croire, à cette invitation. elle veut pas déborder, elle veut pas lui bondir au cou et qu'il regrette le lendemain en ne sachant plus comment s'en dégager. "promets moi que si tu changes d'avis tu oseras me le dire." elle s'en voudrait d'être un poids. un problème. une source de malaise. c'est prenant comme besoin, d'avoir sans cesse validation sur validation, même quand il a l'air tout ce qu'il y a plus sincère. mais rory elle est plus habituée à offrir des réactions moqueuses que sincères. elle musèle la spontanéité pour servir autre chose, toujours plus dilué, toujours plus mensonger. et oz il la met en difficulté. il appelle l'authenticité. "mais ça serait mes meilleures vacances sans hésiter, avec toi." elle cherche la proximité. ou plutôt l'hyperproximité. elle est collante rory, sans même le réaliser, parce qu'il n'y a que comme ça qu'elle se sent bien, alors même qu'elle redoute sans cesse que ça ne soit pas sa place. ses paumes sur ses joues, c'est autant pour le rafraîchir que capter son regard et s'y perdre. elle s'y attend pas, quand au lieu d'aller contre elle il va dans son sens, la serre, laisse glisser ses mains. c'est grisant, électrique, effrayant. les phalanges qui se referment fermement sous ses cuisses, la soulève, alors que sa seule préoccupation c'est de ne pas perdre ses lèvres. c'est contradictoire, déchirant. jamais été aussi inquiète et bien à la fois, le coeur qui échappe à toute rationalité. elle a laissé tomber la timidité, la retenue, les doutes, les peurs, les what if qui la paralysent trop souvent face à lui parce qu'il est là oz, plus présent et plus pressant que jamais. et ça la réconforte intensément, c'est plus que ce qu'elle avait besoin de voir, pour cesser pour quelques minutes de se croire pas légitime là ici maintenant avec lui dans cette position délicate que son corps désire plus que tout. elle pourrait tout lui donner, ne pas réfléchir avant demain matin, si quelqu'un ne venait pas tout gâcher. oz va dans son sens, participer à la cacher, et il a pas idée à quel point ça la fait flancher, à quel point c'est un détail minuscule mais puissant. est-ce qu'il la protège vraiment ? ou plutôt, pourquoi une telle faveur ? elle souffle contre son dos, tout juste capable de nourrir une reconnaissance solide envers lui pour donner le change, pour répondre, pour être réactif quand elle se verrait bien rester immobile jusqu'à l'année prochaine. le non sur le bout de la langue, elle se sait puérile mais lorsqu'oz sort de l'eau elle prend de plein fouet ses angoisses, son malaise, sa peur qu'il lui en veuille, que tout soit définitivement gâché, qu'il la tienne pour responsable. et s'il réalisait que tout ça c'était une erreur ? elle tremble autant de froid que d'accumulation d'émotions qui la rendent nerveuse alors qu'elle croise les bras pour se cacher comme elle peut. elle obéit plus parce qu'elle a peur d'assumer et sortir que parce qu'elle attend quelque chose d'oz. le cerveau occupé à retomber dans ses travers habituels occulte sa prévenance à toute épreuve pour ne voir que la distance, le fait qu'elle est toujours là, dans l'eau et plus lui. si ça la pousse perdre confiance ça lui offre au moins un soulagement intense quand il revient lui rendre la main. elle murmure un merci qui peine à se faire entendre quand il pose sa chemise sur ses épaules et lui sert un énième regard désolé. s'il n'a pas encore pris la mesure de sa culpabilité elle s'acharne à lui traduire avec désespoir, parce qu'elle s'en veut, de savoir que quelque part il sera écrit qu'oz a enfreint les règles. elle elle sait ce qu'en diront ses parents -soupirs, reproches las puis plus rien- mais pas si c'est handicapant pour lui. elle a du mal à redevenir vivante, à réagir alors que sa jupe colle ses cuisses et dégorge mollement en filets d'eau frais. les phalanges agrippées aux pans de la chemise elle finit par froncer les sourcils et secouer la tête. hors de questions qu'elle le déshabille entièrement. "ça va aller", qu'elle assure sans savoir ce que ça signifie, lâche la chemise pour presser entre ses doigts le bord de sa jupe et ainsi l'essorer. " ta chemise c'est déjà beaucoup, merci... " elle esquisse un sourire pour lui, ne peut pas s'empêcher de laisser rapidement le regard glisser sur lui et avoir immédiatement envie de poser un baiser sur sa joue. même plaquée par la honte elle trouve encore le moyen de s'émerveiller sur lui. pour quelques instants elle lui tourne le dos le temps de se débarrasser de son soutien gorge qui ne servirait qu'a tremper encore plus rapidement la chemise qu'il lui prête et repasse cette dernière pour un semblant de protection contre le fond d'air frais. et à l'entendre se dénoncer elle se fige dans sa tâche de boutonnage. sa faute ? "mais n'importe quoi ! " c'est spontané, brutal et avec tout l'aplomb que lui confère la stupéfaction. son haut ramassé -et essoré- elle retrouve assez de contenance pour faire du damage control. "aurora clare, et les bonnes idées m'appartiennent toujours. je lui ai juste pas laissé le choix. " et si elle évite de regarder oz, elle peut presque avoir l'air confiante et détachée, assez pour jouer la fille qui l'aurait vraiment manipulé. seulement, l'autre, rodé aux histoires d'adolescents roule des yeux en soufflant. "vous raconterez ça pendant vos heures de colle tous les deux." la bouche s'ouvre, se referme, aucune idée qui vienne à moins d'essayer de faire croire qu'il s'appelle connor et non pas oz mais elle est même pas sûre que ça marcherait. elle abandonne, redirige son attention sur lui. elle a l'impression de sentir encore ses mains et c'est frustrant. frustrant de plus y avoir droit et elle découvre ce sentiment elle qui n'a jamais été rien d'autre que soulagée lorsqu'on la dégageait d'un garçon un peu trop présent. oz il a dépassé toutes ses limites, généré une intimité et une tension comme personne avant et pourtant aucun plaisir à ce que ça soit fini, au contraire. et puisqu'elle se déclare coupable elle peut s'autoriser à abuser de la patience de celui qui les a surpris. elle se rapproche d'oz, saisit tendrement sa nuque pour se mettre sur la pointe des pieds et approcher ses lèvres de son oreille. "déçue que ça soit déjà fini mais c'était une soirée parfaite." est-ce qu'il va passer à une autre fille de ne pas avoir pu conclure avec elle ? est ce qu'elle lui plaît toujours ? ça sert l'estomac ce genre de doute absurde alors qu'elle vient l'embrasser. et si ça doit être la dernière fois, elle y condense tout le désir qu'il a éveillé et dont elle ne sait plus quoi faire maintenant. l'autre excédé s'impatiente, houspille alors elle capitule, se détache d'oz à regret. elle sait pas ce qu'elle s'imaginait. elle se doutait bien qu'elle ne dormirait pas à la belle étoile avec lui et pourtant elle est triste de la perspective de rentrer seule dans sa chambre, de ne plus être avec lui. pourtant rien à faire, impossible d'y couper alors elle suit le mouvement sans oser garder la tête droite parce qu'elle a pas l'ombre d'un doute que dès le lendemain les bruits de couloirs vont circuler. assez peu de chances d'être reconnus dans la nuit, mais il n'empêchera pas qu'on entendra parler d'un garçon et d'une fille qui se sont fait attraper et elle sait au moins que sa colocataire n'en fera pas cas et ne vendra pas l'information juste pour le plaisir du petit frisson d'extase de balancer le nom de rory. raccompagnée jusqu'en bas des escaliers du bâtiment, la présence trop lourde d'un adulte entre eux l'empêche de retourner vers lui une dernière fois. faute de courage elle lui glisse un bonne nuit timide mais complice avant de disparaître en direction des combles ; définitivement la meilleure soirée de sa vie, et qu'importe la honte de rentrer accompagnée et trempée jusqu'aux os.
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