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Edward Shelley
Edward Shelley
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 years i spent on the edge of disappearance (aubrey)
Lun 31 Aoû - 20:53
Edward Shelley
I've been running around in circles,
pretending to be myself

Son corps, un nerf à vif. Au garde-à-vous. Aux abois. Son derme, une plaie. Une porte. Un soupir. Souvenir. Rémanences égarées d’une nuit d’été, d’un jour de mai. L’odeur de lilas venant se mélanger à l’aigreur des chrysanthèmes. Les rêves maculés du suc de ses regrets, du sang en sa trachée, des profanitées crachées. Puis tout qui se mélangeait. La danse éternelle des pensées venues s’agiter à même la voute céleste, à même la Voie lactée. Les yeux perdus dans l’océan d’un ciel volcan, l’empyrée devenue ouragan, le vent délitant jusqu’à sa chair sous ses éclats. Et lui qui abandonnait toujours un peu plus de lui au gré de ses pas, au gré de ses errances ponctuées par les élans du néant à ses côtes. L’encéphale cramé par toutes les merdes qu’il avait pu consommer, par son besoin de finir égaré, de finir transcendé et pendu à sa propre croix, il titubait le parangon. Il vacillait le géant, souffrant une gravité l’attirant au plafond quand le sol se dérobait sous ses pieds. Puis il riait, l’inconscient. S’esclaffait impuissant face à la douleur de ce rire le lacérant en dedans à marcher parmi les astres. A s’écorcher les genoux à même le sol, se noyant dans l’éther. Les mains posées à ses lèvres, ravalant l’écume, il se perdait en éclat acéré ne témoignant plus amusement. Ne témoignant plus que de la souffrance à ses lèvres, l’or du jour dégoulinant hors de sa trachée quand il ne cessait de faire nuit en lui.
Hey, Edward? Où est-ce que tu vas?” Il ne savait plus trop bien où il avait entendu ces mots le gamin. Ne se rappelait que l’écho de leur absence, l’amertume du messager oublié, ignoré tandis qu’il titubait hors de sa transe. Hors de cette danse déséquilibrée, ne se rappelant plus que du souvenir avant le souvenir. Les secondes précédant l’instant. Puis ce soupir exhalé devant la lune. Son éclat immaculé, fébrile pureté d’un corps que rien ne pouvait atteindre. D’une solitude que personne ne pouvait comprendre. Trainant ses jambes dans son sillage, ses godasses maculées de boue racontant une histoire dont il ne se souvenait pas même l’origine, il salua un pilier du pavillon avant de traverser la serre. Soudain plus que silence, silhouette émaciée dans un dédale végétal, il s’était perdu au gré de ses souvenirs. Passager clandestin en ses propres souvenirs, il était une nostalgie en ses pas. En l’observatoire pour celui qui avait cessé de vivre en ces lieux, se soustrayant finalement à ce qui aurait pu lui servir de foyer. “Où est-ce que tu vas?” “Nulle part.” Qu’il répondait à son ombre. Au souvenir. Jamais nulle part, prisonnier des secondes séparant les secondes. Condamné à perpétuité aux heures précédant l’aube, les lueurs mordorées de sa cosmogonie personnelle se refusant à absoudre ses plus douloureux péchés. Souffrant ivresse, il ne se souvenait même pas avoir ouvert la porte sur son chemin que déjà celle-ci claquait contre le mur. Abandonnant ses chaussures au pied du lit, il ne se souciait que trop peu à la couche identique installée en parfaite opposition à celle en laquelle il se hissa sans grâce.
Prostré en une léthargie mortuaire, pas tout à fait absent et pourtant irrémédiablement vacant, Edward n’aurait su dire si les secondes s’écoulant à même ses paupières étaient multiples ou juste la répétition cinglante du temps refusant de le quitter. En ces limbes où rien ne se passe. Cet espace de non-vie où aucun rêve ne croit, l’homme était roi d’un ciel sans lumières, sans éclat. Céleste souverain d’un néant faisant de sa chair un ossuaire, la brume imbibait ses songes sans qu’il ne puisse en défaire. Frêle animal blessé, il ne suffit que d’un bruit pour que la plaie de son corps ne s’éveille, un soubresaut lacérant ses membres de la tête aux pieds tandis qu’il chuchotait bien trop fort. “Aubrey?” Sa gorge était nouée, sa bouche pâteuse, il pouvait presque gouter la saveur de ses pensées tandis que son corps hurlait à l’agonie alors qu’il se redressait. En un grondement peu distingué, il se rallongea, le juron profane lui échappant si peu commun entre ses lippes si habituées à garder en dedans tout de sa noirceur. Portant une main à son visage, la cendre marquant ses traits fuyant l’empire de ses souvenirs, il ne se souvenait comment il était arrivé là. Comment ses pieds étaient couverts de boue, son pantalon taché d’incarnat dont il ne connaissait l’origine. Retenant un haut les coeurs, il croassa péniblement au gars visiblement dérangé un pitoyable : “De l’eau.
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