maison, année d'étude — ravenswood à laquelle elle s'est accrochée, même après la fin de ses études.
occupation — c'est qu'on n'aurait jamais pensé la voir, jiji, dominant les estrades. c'est qu'on ne la voyait pas déambuler la tête haute, le menton relevé, les abysses du fond des pupilles balayant avec ce qui semble être du mépris, une assemblée d'élèves de tous âges. professeure dans un domaine qu'on lui a toujours connu, l'l'ingénierie comme sphère de prédilection. des mains habiles, des curiosités creusées dans une pratique parfois périlleuse. une éthique qui laisse à désirer, l'imagination et la créativité prônant sur le bon sens emprisonné, de côté.
choix de carrière — écrire ici.
à clayesmore depuis ? — on se souvient de son arrivée dans l'établissement, gamine qui fait tache, marmot qui appelle aux mauvais présages. elle a le sourire scotché au ras des lèvres, le même qui après dix ans annonce sans appel une impulsivité imprudente. n'a plus quitté les lieux depuis son entrée en cinquième année, jiji, vestige des corridors de pierres.
réputation — elle dégouline d'un favoritisme qu'elle ne cherche même pas à dissimuler, elle a dans le collimateur, les vauriens, et parfois même ceux qu'elle ne peut simplement pas blairer. elle est méfiante, jiji, la confiance accordée qu'à trop peu, feint néanmoins une naïveté et la candeur dans un comportement qui se veut gentil, mais hypocrite. elle a le sarcasme qui s'échappe facilement du fond de la gorge, les traits forgés dans l'orgeuil, le visage adouci par un regard attentif, observateur, devrait-on même dire curieux. elle a l'autorité, dans la voix, dans la posture, la façon de se tenir, le menton toujours relevé. on dit qu'elle n'accepte ni erreurs, ne tolère les échecs, qu'elle use de la moquerie pour qu'ils se souviennent de leurs fautes. c'est vrai, c'est faux, elle n'aide que ceux qui ont la volonté de s'améliorer, pas les loustics qui sont là pour tuer le temps. on dit qu'elle est vile, qu'elle est trop sévère, qu'elle donne trop de choses à faire, qu'elle ne pense qu'à elle et elle seule. y a une part de vérité, peut-être, peut-être pas. jiji, elle ne rétorque pas. n'affirme ni ne nie. elle laisse parler, elle laisse couler, elle garde cette part de mystères, d'informations qui ne concernent en rien autrui. on dit, aussi, qu'elle a le cœur volage, qu'il est déjà parti, ou qu'il est tout bonnement mort, et qu'avec lui, d'autres ont succombé. on dit qu'elle ne sait pas aimer, qu'elle ne sait que répandre maux et chaos, géhennes articulées dans des mots infâmes. on dit qu'à une époque, elle avait facilement le poing dans les airs, prêt à s'abattre, aujourd'hui, il est juste là, serré, les ongles dans la paume. on dit beaucoup de choses, sur jiji. trop de choses. on dit qu'elle provoque, envenime pour que les situations prennent des ampleurs disproportionnées, car ça l'asume, on dit qu'elle flirte, on dit qu'elle est devenue professeure parce qu'en échange, c'est sa peau qu'ils ont touché, on dit qu'elle n'en a rien à faire, on dit qu'elle en a trop à faire, on dit qu'elle se mêle pas de ses affaires, on dit qu'elle a les yeux partout, et que de ce qu'elle voit, elle en use pour son propre intérêt. on dit qu'une fois dans son champ de vision, il vaut mieux se tenir à carreaux, car elle a les mots, jiji, pour convaincre, pour déformer les propos dans une réalité toute autre. pourtant, jiji, elle a aussi les mots doux. elle a l'empathie, dans le fond des yeux, elle a l'écoute, elle a ces hochements de têtes et ces conseils avisés, elle a l'accompagnement, ses mains tendues à ceux qui en ont besoin, à ceux qui, seuls, n'arrivent pas à se relever. elle a la taquinerie qui pourrait s'apparenter à de la moquerie ou à du sarcasme, mais, pourtant, eux, ils n'y voient que des boutades pour faire rire la galerie. y a deux sortes de témoignages, sur jia. les mauvais, et les bons. malheureusement pour elle, comme pour tout, ce sont davantage les mauvais qui font parler.
signe distinctif — écrire ici.
avis sur corvus — écrire ici.