「 k e y w o r d s 」 chaotic good, glory & gore, loyal to few, ruled by none, sympathie pour le diable, a taste of revenge, l'après-coup, cryptides, la tête haute, orageux, bad habits, pas de velours, les cris perdus, monter sur les tables, chardon ardent, épineux, smirks, sins and shadows, we are the death of ancient poets, bed of roses, the trees speak latin, l'inexorable exil, voyages temporels, mots comme des couteaux, daydreaming, crayons mordus, jeune usé, ton coeur est un musée, les étoiles dans les yeux trop noirs, gants de cuir, escapades nocturnes, défier les vivants, réveiller les morts, creep ! watch out, the smell of justice, souffler sur les cierges, muscles comme des rouages qui grincent, plaire aimer et courir vite, tonnerre, depuis qu'il fait tout le temps nuit sur toi, fantasmagorique, les crocs acérés, bête sauvage, le constant air de défi.

And the cry goes out, They lose their minds for us, and how it plays out Now we're in the ring and we're coming for blood. You could try and take us But we're the gladiators. Everyone a rager, But secretly they're saviors. Glory and gore go hand in hand, That's why we're making headlines. You could try and take us, But victory's contagious.

「 s o l i t a i r e 」 les escapades dès le plus jeune âge dans la maison immense et accablée de silence. angleterre aussi profonde que la solitude de l'âge tendre, et une maison, bondée, remplie d'amis de fortune. ne t'éloigne pas trop, cette famille est étrange. et pourtant, il la préférait à la sienne - de loin. frères de sang et de coeur, amis presque imaginaires au coeur de la forêt : il les trouvait, les vassiliev, comme clan de loups auquel il n'était qu'une pièce rapporté, encore terni de l'enfance sauve, et dans la rétine esfir gravée, chevelure flamme et rires cristallins, bourgeons de l'amour tendre, premières années illuminées d'étoiles. 「 risibles amours 」 les supplications pour franchir les portes de l'école publique du coin, ne jamais être séparé de son clan, et les parents trop absents pour refuser sa seule demande au fils unique. les voilà main dans la main, esfir et aubrey ne se lâchent plus. sans cacher sa tendresse pour la fille à la peau-constellations, ils avaient cependant le caractère épineux des orages en été. tantôt poèmes lus d'une voix douce, tantôt crises et verres brisés, quinze ans, et il en a fait des conneries, jusqu'à tenter de la rendre jalouse avec d'autres, avant qu'ils n'échangent le premier baiser. relation passion pour des esprits trop jeunes et trop fougueux, mauvaise influence qui était là dès le départ mais s'est amplifiée, ils ont dérapé trop de fois, liés par le secret et les baisers. un jour on partira, je te le promets. peut être demain. 「 supercut 」 leur romance n'avait plus rien des temps candides aux passions adolescentes. des deux côtés, rage et passion : ils se déchiraient autant qu'ils s'aimaient, et il s'est targué maintes fois d'être l'objet de sa colère tornade. aubrey s'est mis à aboyer lorsqu'esfir montrait les crocs, et arriva l'irrémédiable : une nuit de trop où les torts n'étaient pas siens, un quiproquo. le frère d'esfir aux sens contraires, une dispute trop grosse et les menaces, car s'il y a une chose qu'aubrey hait, c'est l'injustice, et être désigné à tort d'une faute qu'il n'avait pas commise. il y a eu beaucoup de cris, de coups, et un col empoigné alors qu'il y mettait toute sa force, c'est le moment où esfir est intervenue. blessure grave de la hache trop lourde saisie comme seul repère, le flot de sang entre eux et la douleur sourde -on a attendu trop tard pour l'emmener à l'hôpital, car même agonisant, il lui restait sa fierté. plaie infecté au degré supérieur et le bras foutu pour foutu, il n'était même pas conscient lorsque le mot amputation a été prononcé. 「 le jour d'après 」 les parents dévastés à l'idée que leur fils ne soit plus jamais normal. il n'a pas parlé, le jour de son réveil. aubrey pantin qu'il a toujours été, il a hoché la tête, lorsqu'on lui a dit qu'ils allaient déménager, lorsqu'on lui a trouvé la prothèse dernier cri, lorsque que sa mère lui a répété je te l'avais dit. il ne parle plus de l'incident, à personne. accident de voiture, lorsqu'on lui demande. pas de chance. le bras laissé sur la chaussée, mais il aurait pu s'en tirer autrement, pire, apparemment. esprit brumeux quand il repense aux sourires d'esfir et à la vie laissée de côté, jetée au vent, les et si bloqués en travers de la gorge les nuits trop longues. et la colère qui ne s'est jamais éteinte, rage sourde qui tonne comme l'orage s'annonce, colère contre elle, contre lui-même, ses parents, le monde, les regards de pitié, les infirmières, le bras en toc, les douleurs fantômes, son corps abîmé et la société, aubrey devient une bombe à retardement. lentement. sûrement.「 spirits ahay 」 REDACTED 「 la fille de flammes 」 il faut de nouveau prendre un départ neuf, le corps en morceaux et les parents silence. ça suffit, de céder à tes caprices (qui n'en ont jamais été). l'académie se dessine après un long trajet dans les bois, et loin de tout, il sent déjà sa poitrine se fermer, comme une prison aux murs trop hauts. escapade  aussitôt les couloirs foulés d'un pied hésitant, pour aller où ? vers quels horizons ? il n'avait jamais eu autre chose en tête que la provocation (peut être là où sa rébellion a vraiment commencé), jusqu'à la chute, une fille aux cheveux ambrés -au début, il crut voir un fantôme. mais ce n'était pas esfir, mêmes boucles au coucher du soleil et mêmes poings serrés, un accent irlandais qui lui hurla de faire attention, il l'a adoptée tout de suite, sa meilleure moitié. mona comme l'évidence d'une amitié tissée au fil d'argent, l'épaule sincère, pourtant elle ne sait pas tout. aubrey est empli de trop de secrets qu'il juge trop lourds pour elle, une peur de la perdre, si elle savait. si elle savait. 「 the smell of justice 」 toujours en lui comme la sensation de n'être à sa place nulle part, et la rage sourde qui a fini par gagner du terrain. se venger, de tout le monde, rumeurs cinglantes qui ont abouti à un plan bien ficelé. syndrome du sauveur jusque dans les veines (pourtant nombreuses sont les victimes qui n'ont nul besoin d'être sauvées), il pense faire le bien sous couvert de menaces doucereuses la nuit tombée, lorsque les brutes et les requins sont endormis. masque noir et gants de cuir, l'éclat du bois poli de la batte qui ne sert que rarement, les "je sais ce que tu as fait, et à qui", et bien souvent, ça marche. au début, il manquait de confiance, au fur et à mesure, il a appris. on murmure qu'il est fantôme ou justicier, identité secrète qui perdrait à être révélée, renvoi ou menaces, mais il n'a jamais su s'arrêter.  「 double-je 」 de manière générale, c'est une vie à double-tranchant. le jour, bourgeois à l'accent posh prononcé, qui sait se plier pour gagner les faveurs, studieux, émérite, bien sous tous rapports -malgré certains discours échaudés qui questionnent sa condition, il n'essaye pas de trop sortir du moule par peur des conséquences. aubrey questionne, inquiète parfois, perd le contrôle dans les débats, mais gagne le respect. traître, lorsqu'on lui rappelle son brillant héritage au détour d'un discours contre le grand capital. vautour, les sourires rosiers pour gagner plus encore de faveurs aux yeux du plus grand nombre. il rêve de la nuit tombée, comme pour racheter en secret un honneur perdu, code fermement inscrit sous la peau qu'il ne laisse paraître à personne mais qui dégouline parfois en encre ou en sang. escapades qui un jour deviendront réalité et les portes d'une académie scabreuse bientôt ouvertes : une année. plus qu'une année. 「 la lettre 」 tout a commencé par hasard, bout de papier chiffon retrouvé entre deux tables, les mots sans grand sens remplis de ratures. il a répondu, emporté par l'élan d'un échange fantôme, tout s'est enchaîné : leurs mots et ceux des autres. il en fallut, des missives, qu'il emprunta à vita et virginia, à cocteau et marais, à musset et sand, à miller et nin. mots d'amour qu'il ne pense qu'à moitié, pour ombre sans visage. arsène au delà des mots dont il ignore les intentions, ou qui daigne bien lui répondre, la tête contre l'encre versée. il n'est pas sûr de vouloir connaître la personne derrière le papier. 「 en vrac 」 son signe astrologique est lion, ascendant en vierge - il joue du violoncelle depuis l'enfance, y arrive de nouveau depuis peu avec sa prothèse - de même pour le tir à l'arc, et il se débrouille plutôt bien - il n'est pourtant pas fan de sport (surtout pour le côté cohésion d'équipe), mais court au moins une heure chaque jour - fait partie du club de théâtre, y est acteur, metteur en scène à ses heures perdues, ce qui allie deux de ses passions : l'art et diriger les autres - son père est directeur commercial d'une grande compagnie pharmaceutique, sa mère chirurgienne réputée. - il ne possède pas d'animaux (interdits sur le campus), mais il n'est pas rare de le voir tenter d'apprivoiser un écureuil ou quelconque bestiole s'aventurant dans la forêt près de l'académie. - il parle couramment latin, reste d'une éducation littéraire trop datée. - son registre littéraire favori est la poésie, et les correspondances (un petit côté voyeur qui le pousse à apprendre par coeur les mots d'amour des autres) -  il cache sa batte, ses gants et son masque dans trois endroits différents du campus, secrets. lors de ses escapades nocturnes, il change également de parfum, et a pris soin, au fil des mois, de faire porter à sa voix une intonation différente. - il porte rarement sa prothèse, sauf la nuit pour des raisons évidentes. cependant, il a déjà frappé quelqu'un avec, ça fait son petit effet.