maison, année d'étude — sans l'ombre d'un doute, ton coeur a immédiatement rugit pour la falcone house. c'était presque .. instinctif. effectivement, sans horatio god falcone, tu n'aurais sans doute jamais pu franchir les grilles de la clayesmore prep. fort heureusement, grâce à lui et ses convictions, tu peux te balader librement dans les couloirs de cette académie. faire partie des rangs de cette "maison" était donc une évidence évidente (serait-ce un pléonasme ?). aujourd'hui, cela fait donc cinq années que tu progresses dans la filière sportive.
occupation — tirer ta langue écarlate dans le bus afin d'amuser les enfants. élever ton majeur envers les bourgeois coincés dans un siècle passé. boucher les chiottes des professeurs. remplacer le shampooing de tes ennemis par de la crème dépilatoire. faire circuler des flyers satiriques dans toute l'école. et puis il y a ta passion secrète, celle que tu gardes égoïstement rien que pour toi, tous ces gribouillis qui te laissent perplexe, ces esquisses, ces toiles non terminées .. et oui, bien que tu aies longtemps éprouvé un amour fou pour tes galipettes sur le tapis de gymnastique, c'est l'art qui a toujours réussi à faire vibrer ton âme polissonne.
choix de carrière — tout ce que tu peux dire actuellement, c'est que tu t'infliges douleur sur douleur uniquement pour le bonheur de tes parents. inscrite en gymnastique dès ton plus jeune âge, tu as rapidement excellé en ce sport rigoureux et depuis, ils n'ont cessé de fonder des espoirs en toi, t'imaginant voltiger pour les états-unis d'amérique. les jeux olympiques en ligne de mire de tes géniteurs, ton adolescence a cependant terrassé leurs attentes. rêves désintégrés en d'la poussière, tu t'es forgée tes propres désirs en mûrissant, si bien que tu es désormais en guerre froide avec ceux qui t'ont donné la vie. russia vs america. menaces lointaines. tes perspectives sont archi simples : tu convoites la réussite de picasso, kandinsky ou encore warhol.
à clayesmore depuis ? — trop longtemps. tu le sais, beaucoup tuerait ou vendrait un bout d'rein pour être à ta place, mais toi, t'es qu'un organisme bourré de bile noire. s'il faut tout de même un chiffre concret, tu es ici depuis trois ans, ça aurait pu être pire.
réputation — la fauteuse de troubles, tout est dit non ?
signe distinctif — une blondeur aveuglante. un tatouage derrière l'oreille gauche, plus précisément une paire de cerise, parce que ça te faisait penser à une partie des attributs masculins et qu'il t'en faut peu pour te marrer. et si jamais on découvrait ton cadavre dans les bois, tu dirais de lorgner plus particulièrement l'intérieur de ta cuisse droite, la grande ourse y est représentée à l'aide de minuscule grains de beauté.
avis sur corvus — comme tous les corbeaux, il défèque, ce qui fait de lui un être vivant comme tous les autres. aucunement troublée ou apeurée par cette ombre planant sur l'académie, tu continues ta route et esquives autant que possible ses éventuelles fientes nauséabondes. et puis s'il vise en plein sur ton crâne, tant pis, advienne que pourra.