「 anathème 」 pour équivalence à sa naissance, quelconque bruine caresse les éphélides d'un minois silencieux sous les nuages en évanescence. abandonnée sur le parvis de dieu comme un blâme mortifère dans son linceul. au commencement, survient la désertion. des bagatelles, nommées ainsi pour désigner le gâchis d'une union. c'est ainsi que se mesure une vie nouvelle, une aberration. dans les crocs, l'homme assura qu'elle serait l'engeance de tous leurs maux. et la femme, acculée dans ses limbes malingres, la délaissa aux flots. alors survint la didascalie silencieuse du démiurge évaluant l'enfant, tout au plus quelques grammes voués au recommencement. marmaille de ses prunelles marécages, ne cessera jamais d'affronter le(ur)s orages. croix catholique tremble encore dans ses menottes, seul legs à défaut de quelques lettres, reliquat de ses origines ingrates. condamnée d'être née, regrettera plus tard d'exister -- ils n'ont pas voulu d'elle, a-t-elle seulement voulu d'eux ? mona baptisée par les saints, placée dans le système irlandais des orphelins. géniteurs parjures retrouvés par les supplices vains d'une mère consumée par les opiacées, alors on creuse dans la généalogie -immense- en quête de parents de substitution -pour la môme sans défense. les journées dévalent sans bonheur, sans qu'aucun ne se prononce en sa faveur.  「 opprobre 」 mona placée en famille(s) d'accueil, le cœur se peignant doucement de balafres vermeilles. au commencement, survint l'orpheline, que personne ne voulait vraiment. ni les siens, ni les vauriens. pas franchement d'explication, ni de mauvaise impression. seulement une môme banale, que finalement on sentait mal. plus elle revenait au système, plus on racontait qu'elle n'en faisait qu'à sa tête. mona condamnée pour n'avoir rien fait, ni d'être fille de, ni d'être assez aimée d'eux. violence en crescendo de bercail en cabane, apparaissent les cernes avant les meurtrissures. maudite sous les arcanes, se ramasse dans d'indiscernables blessures. l'anaphore famille demeure fade pour l'enfant qui ne trouve pas sa place. peut-être que les troubles qui apparaissent au détour d'une beigne n'arrangent pas son cas. peut-être encore ne sont-ils que le résultat de tout ce trépas. ou peut-être que, finalement, ils ont toujours été là. croquemitaine se moque d'elle, quand elle pleure en regardant le ciel. agitation, anxiété, cauchemars, insomnies, blessures volontaires, troubles alimentaires, caprices, tout un tas de symptômes pour en faire un cas turbulent. puis se dessinent d'autres crises, parait que c'est génétique ; épilepsie, c'est tout ce qu'il suffit pour en faire l'ennemie publique. de la salle à manger à la cour de récrée, voilà la détraquée. 「 imprécation 」 progéniture d'infortune devient somnambule, sans amour, sans repères. enfance instable entre solitude et calvaire. de colères en fugues, mona est dure à vivre -- ou peine-t-elle seulement à vivre. toujours les mêmes schémas, spirale infernale. dégringole de famille en famille, sans jamais être adoptée. mona on n'en veut pas, on raconte qu'elle n'est que malchance. qu'elle est le fruit de la fatalité, n'apportant que des turbulences. chat noir loin d'être un hasard, phénomènes inexplicables et les plus pieux deviennent alors superstitieux. une porcelaine qui se brise quand elle traverse la cuisine, le vélo du voisin qui déraille quand elle lui adresse un sourire guillotine. mona maudite, mona née sous la mauvaise étoile. mona qu'on égard comme on perdrait ses clés au détour d'un couloir. la faute à pas d'chance. la solitude s'éprend de ses blessures aussi simplement que les feuilles tombent en automne. môme s'enferme dans les livres à défaut de se perdre dans les cris, en elle les plaies et les aventures résonnent (et la raisonnent). elle s'accommode des revenus maigres et des malandrins, se suffit d'un rien. comportement calqué dans les pauvres quartiers de dublin. et nonchalamment, le feu follet prend naissance.  「 salvation 」 les chimères s'accumulent mais le squelette ne succombe pas. la môme ne ploie pas. s'affirme dans les maudits, devient reine de ses éclats. si bien que nul ne sait plus si sa mise à l'écart est due aux crises ou à son tempérament de flammes. le chat noir se mue en renard, puis fauve, et refuse de succomber aux blâmes. descendance en rappel quand finalement, on veut bien d'elle. famille éloignée, d'un océan entier. dublin s'estompe, l'amérique du nord de sa grisaille surplombe. pas franchement croyants comme ceux d'avant, malgré la présence de la croix à la maison (même croix qu'elle porte encore près de son cœur, le poids de l'abandon comme un affront). professeur d’émérite d'histoire des civilisations, harvard, rien que ça, à la retraite, mais c'est déjà plus que tout ce qu'elle a. tout ce qu'elle n'a jamais eu, son monde bascule. même lignée mais le retard, elle ne leur pardonne pas. leur en voudra longtemps de ne l'avoir recueillie qu'après tout ça. n'apprendra à pardonner que trop tard, se mordra les doigts quand de trois ils devinrent deux, quand de père il devint subitement vieux. la farouche entre les doigts, mise à l'écart -encore- dans un pensionnat -dans sa cage thoracique, pluie de météores. mona mauvaise augure, mona dévale mais ne cède pas à l'usure. apprend à s'épanouir ainsi, d'entre les éclats et les bris. se fait une place petit à petit, s'insurge, se bats pour les maux d'autrui. comme le soleil, rayonne, comme le soleil, brûle. hurle, comme une lionne. masque les crevasses de son âme, de ce squelette empli de brèches. bancale sur le macadam, comme s'il ne manquait plus d’immoler la mèche. si présente parmi les autres, et pourtant si seule au milieu des autres. de cette solitude (plus encore) qui l'accable à en crever, ça aussi c'est génétique à ce qui parait. mais les crises s'estompent, l’épilepsie doucement se tait. de détraquée, mona devient seulement fêlée. astre solaire si près de se cramer les ailes, de s'embraser pour ne devenir que poussière. 「 opertus 」 [redacted] (...) et puis, aux marécages de ses opales s'associèrent des prunelles abyssales. deux comètes heurtées dans leur trajectoire, avec grands fracas. quelque chose de démesurément grand, de ce qui aurait pu être une grande histoire, de ce premier amour avec un grand a -- celui dont on ne veut pas mettre les grands mots dessus de peur qu'il vole en éclats. quelque chose comme ça, d'insatiable, d'immense, qui les consuma... mais qui subitement s'atrophia. flamme éteinte en un claquement de doigts. fauchée en pleine ascension, en pleine gloire. overdose, à quinze ans difficile d'y croire. que les monstres finissent par sortir du placard. mona, tu t'y feras. mona, ce n'était qu'une passade. mona, tu verras, qu'avec le temps tu l'oublieras. mais mona n'oublie pas, ni son fantôme, ni le sien qu'elle se traîne dans la caboche comme un poids mort. mona compte les pas, qui l'éloignent des aurores. conscience brûle comme un funambule dans les crépuscules, guettant la bascule. changement de paysage en pleine année, clayesmore comme nouveau point de chute. 「 ignis fatuus 」 débarquée là comme une tempête, comme une bête. môme en guerre avec elle-même sème ses grenades au milieu des autres. astre en pillage d'entre les étoiles et l'asphalte, fidèle swynford. jamais passée inaperçue, encore moins entre ces murs. mona détonne au milieu des autres, au milieu des riches, au milieu des pauvres. pas assez conciliante pour les uns, désormais trop favorisée pour les autres. dans l'entre-deux, peut-être ce qui lui permet de si facilement les lier entre eux. mais ce qui n'arrange pas le plomb qui la mitraille, solitude toujours plus dense en son creux. feu follet revêche, de sa nonchalance prêche. le bancal qui devient banal, binôme d'infortune devenu infernal. avec aubrey contre vents et marées, qui lui fait presque oublier. les cauchemars, les mauvaises années. les angoisses, les fantômes accumulés. fraternité à laquelle elle s'accroche comme une camée. l'essence même de ses travers, et de ce qu'il y a de plus pur derrière ses fossettes faussaires. le dantesque dans lequel elle se perdra, peu importe l'enfer qui la consumera. mona, foutu paradoxe. âme solitaire si solaire, c'est plus que le naturel qui revient d'entre les tombeaux. plus que les flammes qui les immolent de ses idéaux. c'est là, c'est trop, c'est -presque- beau. c'est la colère contre les aveugles volontaires, c'est l'exemplaire qui s'élève au-delà de la misère. mona sanctuaire, mona révolutionnaire. des étiquettes, elle en a plein. tout comme des démons en son sein. m o n a -- orpheline cherche encore sa place, façade au milieu des masques.


chaotic good / enfp (inspirateur)

-- anxieuse, affirmée, caractérielle, courageuse, excessive, fantasque farouche, idéaliste, intelligente, intense, intuitive, loyale, lunatique, magnétique, maudite, observatrice, obsessionnelle, passionnée, paradoxale, possessive, rancunière, réfléchie, solaire, têtue, vindicative, volontaire.

「 moodboard 」 scorpio she would dance with her ghosts / the ones she had lost and the ones she had found meet me in the graveyard smell of old ooks i don't wanna lose control / spinning out in space pressing on my chest wanderer teenage tragedy run the risk laughing, sad again bloody brillant cursed chaotic bisexual fuck off freckles bad revolution baddest witch in town sad girls club brave no miracles here maleficarum occasŭs mood swing rise and rise again until lambs become lions

résumé: